La
guerre coloniale que les Etats-Unis mènent depuis plus d’un siècle
contre les Peuples du monde, ce ne sont pas seulement les bombes et les
missiles de l’US Air Force ou les coups de force de la CIA et du State
Department. C’est aussi la guerre culturelle – celle
menée par Hollywood, Mc Donald’s, Coca-Cola et autres vomissures yankees
– conduite pour écraser les cultures et les Peuples, et imposer le néant consumériste de l’anti-civilisation yankee, le « Mc World ».
Car, pour nous, et comme le rappelait Spengler, les Etats-Unis sont
passés directement de la Barbarie à la « Civilisation » – celle du
Hamburger – sans connaître la culture.
LA MACDONALDISATION DU MONDE EST UN TERRORISME CULTUREL
La guerre culturelle yankee, dont Mc
Donald’s est le symbole phare, s’apparente, selon Steve Fuller,
professeur de sociologie à l’Université de Warwick, à la « guerre idéologique », « où les gens se voyaient enjoindre de renoncer à leurs coutumes traditionnelles et d’adopter celles de l’Occident ». Fuller qualifie la « Macdonaldisation » de « terrorisme culturel ». George Ritzer, son collègue de l’Université du Maryland, dénonce, lui, dans « The MacDonaldization of Society », le « pouvoir obscène » de la multinationale de la Mal-bouffe et de ses complices hollywoodiens.
L’AMERICANISATION DU MONDE EST UN SIDA CULTUREL
L’Américanisation du monde est un sida culturel, comme le déclare la critique Margaret Wertheim, Australienne installée à Los Angeles : « la
culture américaine ressemble à un virus, de surcroit particulièrement
pathogène. A bien des égards, on pourrait la comparer au HIV, le virus
du sida. Cette culture ne cesse de se dupliquer, et se montre
particulièrement habile à parasiter la machinerie de production de ses
hôtes. S’il est si difficile de venir à bout du HIV, c’est parce qu’il
prend le contrôle des fonctions cellulaires de l’organisme infecté pour
produire de nouvelles copies de lui-même, et retourne contre son hôte
ses propres défenses immunitaires. Pareillement, la culture fast-food,
le rock, la télévision et le cinéma américains infectent l’organisme
culturel des autres nations, parasitant les capacités de production
locales pour réduire leurs efforts à de simples contrefaçons. Ce
processus de réplication virale se répète dans le monde entier, les
normes de la culture populaire américaine étouffant la flore et la faune
locale ». Dans « Pourquoi le Monde déteste-t-il l’Amérique ? », Ziauddin Sardar et Merryl Wyn Davies analysent le rôle des hamburgers et autres menus américains » dans la destruction des repères culturels des peuples agressés : « La
mondialisation dirigée par les Etats-Unis cherche à remplacer ces
repères par des produits culturels américains. Le raz de marée de cette
culture consumériste est capable de tout assimiler et d’exercer sur les
peuples d’énormes pressions pour qu’ils changent de mode de vie,
abandonnent tout ce qui donne un sens à leur existence, se débarrassent
non seulement de leurs valeurs mais de leur identité, de leurs
relations, de leur attachement à l’Histoire, à des lieux, à des manières
d’être et d’agir. Le « pouvoir obscène » de la « culture du hamburger »
place les cultures locales dans un étau. Les multinationales
américaines assurent la promotion de leurs produits en suivant une
stratégie multiforme qui fait appel au rock, à la télévision, à des
styles spécialement crée, et lui permet d’occuper tout l’espace culturel
disponible ».
LE GENOCIDE PLANIFIE DES CULTURES ET DES LANGUES
Le véritable terrorisme est là ! Il est américain, planifié, et vise au génocide des cultures et des langues. Steve Fuller explique que « pour bien comprendre l’influence de l’Amérique sur le reste du monde, il nous faut considérer ses pratiques culturelles » comme un « bioterrorisme » : « En
premier lieu, le bioterrorisme n’a pas d’objectif spécifique. On ne
gagne pas une campagne de ce genre ; on espère simplement que la
diffusion du virus perturbera au maximum la société visée. Elle peut
aussi créer les conditions qui permettront de parvenir à un but
différent. En second lieu, les bioterroristes se contentent de lancer la
campagne ; le gros des « opérations guerrières » est ensuite le fait
des victimes eux-mêmes, qui s’infectent mutuellement lors de leurs
interactions quotidiennes. En troisième lieu, à mesure que la campagne
progresse, que ces effets pathogènes se combinent à d’autres, il devient
virtuellement impossible d’identifier un seul agent responsable, toutes
les victimes étant alors devenues complices de cette diffusion.
McDonald’s illustre superbement ce genre de terrorisme culturel.
Considérez le panneau placé devant chacune de ses boutiques : « Des
milliards de gens servis ». Et non « nourris ». Du point de vue du
marketing, c’est un slogan extrêmement frappant. Il désigne un objectif
qui n’est autre que la simple prolifération des burgers, sans référence
aucune à la réaction de ceux à qui ils sont destinés. Mais, comme nous
le savons, cette prolifération à un effet dévastateur sur la plus grande
partie de la planète – les autochtones sont contraints d’adopter les
pratiques de la culture américaine, leur environnement, physique ou
culturel, est frappé. En fait, quand ils commencent à se comporter comme
des géants de la restauration rapide, à s’infecter mutuellement avec
leurs attitudes et leurs comportements (obésité, problèmes cardiaques,
etc.), ils s’exposent davantage encore à d’autres interventions
américaines. Le temps que les dégâts soient vraiment sérieux, un nombre
suffisant d’entre eux aura bénéficié personnellement de ces
interventions pour qu’il soit difficile de faire marche arrière ».
« Le « terrorisme
biologique » de la culture du hamburger a réduit la géographie
culturelle du monde à un espace américain totalitaire, tuant les
langues, l’architecture, l’industrie cinématographique, la télévision,
la musique et l’art de la majorité des pays », concluent Sardar et Davies.
QUAND HOLLYWOOD EST UNE ANNEXE DU PENTAGONE
Dans la guerre culturelle yankee,
Hollywood et ses dérivés médiatiques, comme MTV, jouent un rôle décisif.
Et font directement le lien avec la guerre classique menée par le
Pentagone et le state Department, notamment en assurant la propagande et
en préparant psychologiquement les masses aux agressions militaires
américaines. Hollywood s’est fait une spécialité des
caricatures ”stéréotypes” des ennemis des Etats-Unis. Après le méchant
Russe (qui avait succédé au méchant Soviétique) ou le psychopathe arabe,
figures de style déclinées dans des milliers de films, dont les James
Bond, le cinéma yankee s’en était pris aux « criminels serbes » (voir « Behind Ennemy Lines ») ou africains (« La chute du Faucon noir » sur la Somalie).
L’Europe en phase finale d’américanisation
Les
choses se précipitent. Peu d’européens en sont encore conscients.
D’autant plus que pour s’en apercevoir, il faut un minimum de culture
stratégique afin de déchiffrer des événements qui autrement peuvent
paraître anodins. Appelons américanisation de l’Europe le fait pour
celle-ci d’acquérir le statut non d’un nième Etat de l’Union – ce qui
peut conférer quelques droits constitutionnels et civiques – mais d’un
Etat complètement subordonné, colonisé pour reprendre un ancien terme,
sur le modèle des ex-colonies africaines de la France. Cette
américanisation est en cours depuis la seconde guerre mondiale, sinon la
première. Ces guerres ont vu l’Europe, emportée par ses divisions
internes, perdre une grande partie des éléments faisant son ancienne
puissance. Ceci au profit des Américains. Face à l’URSS d’abord, face
aux puissances émergentes d’Asie, principalement la Chine aujourd’hui,
l’Amérique a su convaincre les Européens qu’ils devaient lui confier
leur défense, quitte à lui livrer en échange tout ce qui leur restait de
souveraineté. Avec la crise boursière de 2008 ,le model américain a
montré son vrai visage au monde entier, le rêve américain touche à son
terme! il est grand temps de “sauter” en dehors de ce bateau U.S qui
coule à vue d’œil…il est grand temps que NOUS européens nous reprenons
notre destin en main.
Article rédigé par P. De Reyck pour l’association culturelle ZENIT
Source: Association culturelle ZENIT
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire