dimanche 5 février 2017

Alain Bauer, tuteur de l’étranger

Alain est un centre nodal, à l'interface d'une multitude de réseaux — amical, maçonnique, policier, universitaire.
Jean-Marc Berlioz.
On a tout dit de moi : agent de la CIA, du KGB, du Mossad et même pédophile.
Alain Bauer.
La Franc-Maçonnerie est une institution juive dont l’Histoire, les degrés, les rites, les mots de passe et les explications sont juifs du commencement à la fin.
Rabbin Wise Isaac.
Qui ne connaît pas Alain Bauer ? La plupart des Français ou une grosse minorité d'entre eux ignorent peut-être encore son nom mais certainement pas son physique de grand mage sectaire au visage insaisissable. Né vieux comme l'affirment ses plus vieux amis, l'homme cumule tous les défauts esthétiques, toutes les expressions rebutantes que la malchance nature peut produire d'une union hasardeuse. Certains voient en cet énergumène anti-photogénique une sorte de vieux chat borgne qui n'aurait jamais connu l'affection gratuite d'une main câline, d'autres le considèrent méchamment comme un bouledogue aux yeux bovins et d'aucuns pensent discrètement que son appétit insatiable pour le pouvoir est une sorte de compensation, une vengeance sur la vie qui l'a fait si laid. Cette dernière hypothèse est ridicule. Alain Bauer s'est toujours senti très à l'aise en société et n'a jamais fait preuve de timidité, n'a jamais craint le regard des autres. Bien au contraire, il fut toujours habité par le désir de se montrer, d'étaler son savoir, de faire preuve de diverses qualités aux yeux de ses camarades et de ses condisciples.
Au collège, déjà empli d'une vieille testostérone qui lui fera perdre ses cheveux précocement, Bauer se bat comme un Zélote pour devenir délégué de classe, année après année, il veut le pouvoir, il veut jouir de la puissance conforme. Indéniablement, Bauer est, adolescent, déjà un coquin curieux plus enclin à se pencher sur les indiscrétions plutôt que sur des ouvrages savants qui permettent d'apprendre la vérité intangible d'une part, les éléments d'une science d'autre part. Alain Bauer n'était pas un excellent élève, le fait d'être vieux ne l'ayant pas instruit par magie. Jeune, le petit Alain, à la moustache naissante, était plus motivé à l'idée de garnir son carnet d'adresses que de bûcher sur une discipline en particulier dans le but de devenir un grand spécialiste de quelque chose, pour de vrai. Aujourd'hui le criminologue auto-proclamé connaît 100 fois plus de monde qu'il n'en connaissait hier dans son lycée privé mais il est resté indubitablement le dilettante qu'il a toujours été avec ou sans moustache, avec ou sans cheveux.

Au début des années 2000, le frère Bauer n'était connu, pour ne pas dire célèbre, uniquement pour ses très grandes responsabilités au sein de la Maçonnerie et ses prétendues connaissances étendues sur l’ésotérisme et le symbolisme du monde des initiés. Dès qu'il devint Grand-maître du Grand Orient en 2000, ce fils de Juifs ayant fait affaire dans le textile pour être originaux et dont les parents sont issus d'Europe de l'Est (pour échapper, dit-on, à d'insupportables violences antisémites au début du siècle dernier) multiplia les apparitions sur les plateaux de télévision, les interviews, les articles, les tribunes et, surtout, les ouvrages sur la Franc-maçonnerie qui se vendirent alors fort bien grâce à une mode ésotérique qui s'est un peu effilochée aujourd'hui. On n'avait jamais vu depuis Balzac un tel bourreau d'écriture, un véritable forcené du stylo Bic le Bauer ! C'est que cet enfant de la Veuve est organisé et malgré son indécrottable amateurisme il sait donner son effort au bon moment pour utiliser un jargon sportif qui ne lui sied guère. On ne sait pas vraiment ce qu'il a fichu à l'Université sur le plan des études mais on sait qu'il a continué à satisfaire son goût des rencontres et à oeuvrer pour accroître sans cesse ce fameux pouvoir par le truchement du syndicat étudiant UNEF où il devint rapidement le numéro 2 aux côtés du faux diplômé, le lambertiste Jean-Christophe Cambadélis.
La gauche au pouvoir, tous les foutriquets jubilèrent et parièrent sur l'avènement d'une société intégralement progressiste dans laquelle toutes les « vieilles normes » voleront bientôt en éclats. Ce Bauer est à lui seul l'allégorie du dernier stade décadent. Avec son esprit de délégué de classe puant, le fayot entra de plain pied dans la dernière étape de putréfaction sociale. Dès l'âge de 18 ans, à l'instar d'autres énergumènes de la politique hexagonale bien connus, Aldo la moustache asymétrique entra en maçonnerie comme d'autres entrent dans la fonction publique avec l'idée de grimper, d'escalader les niveaux pour satisfaire un ego qui ne sert à rien. Prêt à tout pour grimper, prêt  à tout pour monopiliser l'ascenseur social, prêt à tout pour quelqu'un qui ne croit en rien, c'est facile. Zéro dissonance. Alain Bauer, le déraciné par excellence, l'homme qui, par ambition, voue un culte à la religion de la république, peut bien tout dire, peut bien tout faire pour assurer sa promotion, pour assouvir ses ambitions, il aura toujours l'esprit clair, il restera toujours guilleret durant les agapes avec les frangins. Le progressisme et les Havanes se marient parfaitement. Alain Bauer plaît à ses supérieurs, convaincus qu'il ne trahira jamais et qu'il a toutes les qualités amorales pour devenir un agent important du Système.
Arrogance et sentiment d’impunité… justifié
Les choses ne bougeaient pas beaucoup depuis deux ans et demi, depuis l'ouverture d'une enquête préliminaire sur de flagrantes anomalies financières découvertes entre le Franc-maçon du GO et la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Pourtant, ces étrangetés ne pouvaient être négligées puisqu'elles concernaient de grosses sommes d'argent. Deux questions principales devaient être résolues grâce à une enquête policière. Pourquoi Augustin de Romanet, alors patron du CDC, payait à hauteur de 200 000 euros par an pendant 6 ans un Alain Bauer vaguement criminologue (étrillé par les universitaires le considérant littéralement comme une nullité dans leur domaine) pour quelques notes sur l'insécurité. Autre anomalie, la Caisse des dépôts et consignations acheta des milliers d'exemplaires d'un livre... gastronomique d'Alain Bauer. Les puissants se permettent tout aujourd'hui et c'est à cela qu'on les reconnaît. La star des frangins ne s'est pas expliqué quant aux raisons (si elles sont multiples) de l'achat par camions entiers du livre de cuisine par son copain gourmand aujourd'hui dirigeant des aéroports de Paris. En revanche, notre individu a cru bon de se justifier sur les 1,3 ou les 1,4 million d'euros qu'il a reçus pour ses notes de criminologie en un laps de temps relativement court. Une réponse nette. « J'ai été normalement payé ». Bing ! Cet aveu de normalité est tout frais.
Les autorités ont enfin débuté sérieusement l'enquête en perquisitionnant les domiciles des différents protagonistes que l'on soupçonne d'avoir volé l'argent des Français, ni plus ni moins. Il date du 16 février* cet aveu, quand le public apprit la mise en branle de l'enquête qui commence réellement avec ces perquisitions effectuées le 10 janvier. Le 10 janvier. Le 9, ce médiocre infatué, répondait encore au Figaro sur un sujet sérieux qui méritait évidemment un autre interlocuteur pour éclairer les lecteurs. Le sujet ? L'explosion des viols sur mineurs. Les statistiques officielles sont formelles : les viols commis sur les personnes les plus innocentes ont bondi de 10 % en un an ! 10 % ! Et le criminologue qui ne sait rien aux plus élémentaires lois sociologiques d'ouvrir son clapet aux remugles dégoûtants : « L'augmentation statistique des faits traduit sans doute une plus grande sensibilité [de la société, Ndlr] sur ces questions », décrypte le criminologue Alain Bauer dans Le Figaro. »   Traduction   « non, non, rassurez-vous, les choses ne s'aggravent pas du tout, tout va bien, les plaintes sont justes plus nombreuses, non les faits. » Ah et pour quelle raison ? Avions-nous connu en 2016 une campagne d'information sur les viols des mineurs ? Les média ont-ils évoqué en masse l'existence des réseaux pédosatanistes en France et à l'étranger ? Les pédomanes ont-ils été traqués par les autorités, et les journalistes ont-ils stigmatisé comme il se doit les propagandistes pédomanes ? Non, donc si les plaintes ont augmenté, c'est bien parce que les viols ont augmenté... de 10 %. Bauer, triste sire, qui depuis quinze ans, minimise tous les phénomènes d'ultra-violence qui pourrissent la vie des Français quand ils en jouissent encore. À l'écouter, les homicides reculeraient en France depuis 30 ans. Au moins, désormais, les téléspectateurs sauront à quel genre de bonhomme ils ont affaire quand ils l'entendront mouiller sa moustache mal foutue face à un crétin de journaleux. Pas sûr cependant que ce menteur développe un quelconque complexe ou de la gêne face au public. Le jour suivant la perquisition de son domicile, il fit preuve d'une condescendance inouïe à l'égard des policiers   cette perquisition lui aurait permis « défaire des travaux pratiques, parce que, en tant que professeur de criminologie, c'est toujours intéressant de voir la réalité de ce que Von raconte à ses étudiants, donc il y a un côté positif ». Pour Alain Bauer, cette procédure est « à peu près légitime, puisque le code de procédure pénale en France ne permet pas que l'on vous pose une question avant que l’on ait visité (un domicile) pour voir s'il y a des pièces ». Toujours décontracté, Bobo (son sobriquet pour les potes), même au milieu d'une procédure judiciaire qui le présente d'une façon peu glorieuse, en particulier dans le microcosme de la criminologie qui le déteste déjà. Après tout, on a l'habitude de dire que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Plus sérieusement, Alain Bauer est encore pire que ce que vous croyez.
Fils de la République, fils de l’étranger
En fouillant le lieu de travail et l'énorme maison d'Augustin de Romanet, les enquêteurs du parquet financier ont découvert une note de synthèse l'informant des dernières avancées des instructions l'incriminant. Ainsi, depuis deux ans, Bauer et Romanet suivaient en toute quiétude et incognito le travail discret des fonctionnaires chargés d'éclaircir ces fameuses étrangetés financières. Une nouvelle enquête devrait donc, normalement, être diligentée afin de découvrir les acolytes de ces deux Frangins. Si la police fait correctement son travail, il est fort probable qu'elle tombe sur une cohorte d'individus interlopes spécialisés dans le renseignement. Une prédiction que l'on fait sans risque à la lumière du passé d'Alain Bauer dont les premières années de sa vie d'adulte annoncent une existence empreinte du sceau de la trahison. Le meilleur copain de Manuel Valls et de la Gueuse a toujours été bien taiseux sur son "stage" états-unien. Le 1er octobre 2000, le réseau Voltaire, sous la plume de Thierry Meyssan, dévoile le passé récent de l'énergumène. Ces révélations entraîneront une réaction furibonde de Bauer qui exigera le retrait de l'article, en vain. Que dit le papier de Meyssan ? Tout simplement, in fine, que le moustachu est un agent de la CIA. En 1993, Alain Bauer a séjourné sept mois au siège de la SMC à San Diego en Californie. Il est devenu ensuite vice-président pour l'Europe de la SAIC. Il crée sa propre société de conseil et de formation en sécurité, AB Associates « qu'il a domicilié à proximité des locaux de la SAIC-Europe au CNIT-La Défense. »
La SAIC est une émanation du Pentagone et de la CIA. Il s'agit d'une entreprise spécialisée dans les techniques de communication mais surtout d'information et de surveillance. C'est sous le gouvernement Balladur de 1993 que Bauer commence à fréquenter assidûment Nicolas Sarkozy il deviendra le conseiller du ministre de l'Intérieur sous Chirac avant de devenir son sherpa à l'Elysée. Bauer fut également le lien principal entre Sarkozy et Manuel Valls, clones politiques au service de l'étranger. Valls était déjà « lié à l'étranger » par sa première épouse, Nathalie Soulié, qui est, à l'instar de Manuel, une grande amie d'Alain Bauer. Ce dernier l'embauchera comme secrétaire très correctement rémunérée au sein de la SAIC-Europe. Sarko, Valls, Dupont, Machin, il reste et restera (lui ou ses disciples) le tuteur politique et idéologique des ministres et des présidents fantoches. Il est désormais le « monsieur Sécurité » de la gauche et de la droite, un « go-between  entre les mondes économique, politique, médiatique et judiciaire » selon la revue Challenge.
Cette dénomination n'est pas celle d'un technicien, d'un expert, d'un ingénieur qu'il n'a jamais été. Elle est à n'en pas douter celle d'un idéologue, d'un commissaire politique, celle d'un agent s'assurant que les réformes vont dans le sens souhaité par la CIA et ses maîtres. C'est donc sous la houlette du moustachu sordide que les services de renseignements français ont été sévèrement remaniés (avec les résultats que l’on connaît) de Sarkozy à Valls. Rapidement cette nouvelle police politique, qui ne constitue rien d'autre qu'une milice au service de l'étranger, s'est exercée sur l’extrême-gauche véritable, celle de Tarnac, sur l'extrême-droite véritable, les nationalistes anti-système refusant le monopole de l'imposture mariniste et sur les nombreux catholiques qui se sont rassemblés massivement durant la Manif pour tous contre l'union des sodomites. Parallèlement à cette violente oppression politique certifiée conforme par la Maçonnerie, les nouveaux services qui ont été sur ces entrefaites complètement infiltrés par le Mossad si l'on en croit les déclarations récentes de l’ancien homme fort de la DCRI, Bernard Squarcini, ont optimisé les conditions de l'émergence d'une nouvelle forme de terrorisme dans notre pays.
Un terrorisme beaucoup plus ambigu que celui décrit par Bauer, évidemment. Pour des hommes comme Bauer, le terrorisme joue bien sûr un rôle de contrôle social important. Il permet, l'observation le montre, de mettre au pas les dissidents, d'atténuer artificiellement les tensions socio-économiques, et d'opprimer aisément les plus dangereux opposants au Système oligarchique. Il est en cela le contraire parfait du Bien public, au service des nomades et des hommes de l'ombre.
François-Xavier Rochette Rivarol du 16 janvier 2017

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