jeudi 9 février 2017

Le compte à rebours?

La question européenne, et plus précisément celle de notre assujettissement aux instances supranationales de l’UE,  est bien au cœur de la campagne présidentielle française, même si la candidate du FN est, de loin, celle qui lui donne le plus d’importance. Certes, un François Fillon ou  un Benoit Hamon ont amodié (tactiquement, à la marge) leurs convictions européistes pour tenter de séduire les Français les plus rétifs et/ou les plus touchés par les effets ravageurs de la potion bruxelloise.  Le champion le plus assumé d’un  euromondialisme libéral-libertaire débridé est bien Emmanuel Macron dont Régis de Castelnau brosse un portrait sans aménité  sur le site de Causeur. Il  le décrit comme un « télévangéliste » , « une savonnette politique dont le lancement s’est opéré en utilisant toute la puissance et les codes de communication du système »,   par le biais  d’une « propagande furieuse dont il a bénéficié dans tous les médias nationaux ». «  On nous a fabriqué à partir de rien une fausse vedette, à la culture et à l’intelligence soi-disant supérieures, qui fut pourtant un très médiocre ministre, et jusqu’à présent n’a rien produit de notable sur le plan intellectuel. Qu’a-t-il écrit ou dit d’intéressant depuis qu’il est sorti de l’ENA ? Qualificatif que ne méritent ni le triste  livre  intitulé sans peur du ridicule, Révolution (!), ni les enfilages de banalités que sont ses discours. Lesquels commencent d’ailleurs de plus en plus à ressembler à des sketches (…).»
«Emmanuel Macron n’est là que parce qu’il sert de roue de secours à un système aux abois, qui rassemble des grands intérêts économiques et financiers, auxquels se joignent tous ces serviteurs de l’oligarchie qui profitent depuis des années d’un capital financier et symbolique qu’ils souhaitent à tout prix conserver. Il y a là quelques grands industriels mais surtout des banquiers, des politiciens de la fausse gauche qui appréhendent les conséquences de la catastrophe Hollande, des hauts fonctionnaires sans morale, une caste médiatique qui ne veut rien lâcher, et la petite collection d’imposteurs baby-boomers qui nous pourrissent la vie depuis près de cinquante ans. »  « Ce n’est pas un hasard » , poursuit Régis de Castelnau, « si la troupe des insupportables, Kouchner, Cohn-Bendit, Minc, Attali, BHL, Bergé se sont précipités au soutien du Justin Bieber de la politique, le chéquier probablement ouvert pour ceux qui en ont les moyens. Alors, ces élites au bord de l’effondrement ne lésinent pas sur les méthodes, même si incontestablement Macron a rencontré un public, celui des jeunes des couches moyennes supérieures, qui vont bien, qui souhaitent que ça dure et qui se désintéressent complètement de la France d’en bas, dont ils n’ont en général aucune idée des conditions de vie et de la colère. »

A contrario de ces élites française faillies, reconnaissons au moins au Premier ministre Theresa May et aux élus britanniques  leur souci de respecter les vœux de leur peuple. Hier, la chambre des communes a ainsi donné son accord à Mme May pour enclencher le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’UE avant le 31 mars, malgré  les manœuvres d’entraves de quelques députés pro-bruxellois. Une Union européenne qui n’a plus le soutien de Washington et dont les jours seraient donc comptés si l’on en croit Ted Malloch, ambassadeur pressenti des Etats-Unis  auprès de l’UE, dans  l’entretien  qu’il a accordé le 28 janvier  à James Delingpole ( BreitbartNews), et dont Philippe Grasset sur Voxnr  reprend des extraits.
« On assiste à une révolution et je pense que même ceux d’entre nous qui soutiennent Trump et le Brexit sont surpris par la rapidité du changement. Rappelez-vous que l’Union européenne a été en partie la création des États-Unis, qui ont vu cela comme un moyen de maintenir la paix en Europe en utilisant la France comme contrepoids à l’Allemagne, avec une Angleterre qui jouait à contrecœur les intermédiaires. C’est pourquoi les présidents successifs des États-Unis ont tous soutenu cette institution corrompue, inefficace et antidémocratique. Et voilà que tout à coup, tout change. » « L’UE est finie et le nouveau président des États-Unis fait de son mieux pour accélérer sa fin » affirme encore M. Malloch.
M. Grasset conclut son article en affirmant que «la première rencontre internationale de Trump (avec Theresa May)» « fut aussi une façon, également symbolique mais à notre avis extrêmement significative, de déclarer la guerre à l’UE et d’afficher cette intention de tout faire pour parvenir à la destruction de cette infrastructure supranationale, – parce que Trump est un ennemi acharné de cette sorte de structures, comme il l’est de la globalisation dont elles sont les garantes. »
Le Parlement européen lui, se veut officiellement garant et respectueux des droits des minorités politiques.  C’est pourquoi Bruno Gollnisch a interpellé  mardi lors d’une audition  Emily O’Reilly. Mme O’Reilly médiatrice européenne, chargée depuis 2013 de veiller sur la transparence des institutions européennes, a donc été interrogé par le parlementaire frontiste  au sujet des persécutions judiciaires (au travers notamment de l’affaire dite des assistants parlementaires) dont sont victimes des députés européens FN. Bruno Gollnisch a rappelé que « l’exercice d’une fonction militante  de manière bénévole  par son assistant parlementaire ne lui semblait pas être un conflit d’intérêts,  c’est le cas des assistants-parlementaires toute formation politique confondue ».
« J’ai bien l’intention de saisir la médiatrice européenne, car je crois que les procédures internes au Parlement européen sont de la compétence du médiateur, car nous sommes des citoyens européens comme les autres ». « La politisation de l’administration du Parlement européen, et ses agissements répétés à l’égard de l’ensemble des membres de la minorité, en particulier depuis le Brexit, est un problème qui requière l’attention de la médiatrice », a encore déclaré Bruno Gollnisch.
Aussitôt précise le site Euractiv,  « la médiatrice a répondu  n’avoir pas de rôle à à jouer dans la sphère politique des parlementaires , sans laisser entendre qu’elle comptait donner suite aux demandes de (Bruno Gollnisch). De son côté, la présidente de la commission des affaires européennes, Danielle Auroi, a pointé du doigt que ce genre de demande ne relevait pas du mandat de la médiatrice. » Il y a des minorités certainement plus dignes d’intérêts  que d’autres au yeux des vertueux démocrates des instances bruxelloises… dont l’attitude dans cette affaire notamment donne un écho certain aux jugements d’un Donald Trump, d’un Vladimir Poutine ou d’une Marine Le Pen…

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