dimanche 2 juillet 2017

Amalgame macronien…et cohérence frontiste

Les médias relayent avec componction la thèse, la rumeur, le vœu pieu, l’éventualité,  désignons la chose comme l’on veut,  qui voudrait que nos voisins  britanniques  renoncent au Brexit, prenant enfin toute la dimension de leur folie, de leur crime de lèse majesté vis-à-vis de Bruxelles.  C’est un propagandiste assumé de l’axe euro-atlantiste , le président du Conseil européen, Donald Tusk,  qui affirme aujourd’hui croire en une réversibilité de ce Brexit.  Européisme qui est aussi  (encore) le ciment  du nouveau gouvernement d’Edouard Philippe après  ce  remaniement post élections législatives. Il  installe dans le paysage français le modèle d’un gouvernement paritaire, progressiste, féminisé (dans tous le sens du terme),  dit à la scandinave…  par essence bien peu jupitérien. Les tenants  des valeurs horizontales,les adeptes  du bonheur couché sont comblés, les autres pointeront que ce n’est pas  le meilleur moyen d’affronter les périls mortels qui montent à l’horizon…  De périls, il  était question dans l’entretien accordé hier par Emmanuel Macron  et publié dans  huit  journaux européens (Le Figaro,Le Soir, The Guardian, El Pais, la Suddeutsche Zeitung, le Corriere della Serra, Le Temps et la Gazeta Wyborcza) , à la veille de son premier sommet européen à Bruxelles  dans lequel  réaffirmait hier sa vision de l’UE  et de son devenir.
Le président de la république n’a pas brillé par l’originalité de son discours , réitérant les mêmes formules entendues déjà cent fois : il faut une   « Europe qui protège » avec « une vraie politique de défense et de sécurité commune »,  réformer   la protection aux frontières,  la politique migratoire, le  droit d’asile, lutter contre le terrorisme… Devant la  montée des  extrêmes,  c’est-à-dire plus prosaïquement  des  demandes  des peuples  au sein  de l’Europe à plus de respect des souverainetés et des identités  nationales,  « nous allons gagner cette bataille dont l’Europe porte la responsabilité » a-t-il ajouté  car c’est « le seul endroit au monde où les libertés individuelles, l’esprit de démocratie et la justice sociale se sont mariés à ce point ».  Les millions de Grecs qui ont plongé dans la pauvreté sous les  coups de la Commission européenne, de la   BCE, du FMI, sans même parler des  millions de Français  et d’Européens frappés eux aussi  par le dénuement, la  crise, les délocalisations, victimes de la mondialisation sans frein, de l’immigration massive,  sans même parler des atteintes bien  réelle à la liberté d’expression contre  ceux qui ne pensent pas dans les clous,  ne sont certes pas  forcément du même avis.

Emmanuel Macron a plaidé également sans surprise pour que la France puisse   avoir « une capacité motrice »  au sein de l’UE…ce qui nécessiterait a-t-il précisé qu’elle  elle se réforme d’abord, comprendre qu’il est impératif d’administrer aux Français les potions  austéritaires prônées par la Commission européenne.
Les crises dans le monde « sont issues pour partie des inégalités profondes engendrées par l’ordre mondial (qu’entend-il par là?  NDLR) , et du terrorisme islamiste. À ces déséquilibres s’ajoute celui du climat », a-t-il encore déclaré , critiquant « certains dirigeants européens qui tournent le dos à l’Europe », avec « une approche cynique de l’Union qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs ».« Les pays d’Europe qui ne respectent pas les règles doivent en tirer toutes les conséquences politiques », a-t-il insisté.  « Je ne transigerai pas sur la solidarité et les valeurs démocratiques ».« L’Europe n’est pas un supermarché. L’Europe est un destin commun ».  « La crise de l’imaginaire occidental est un défi immense, et ce n’est pas une personne qui le changera. Mais j’ai la volonté de retrouver le fil de l’Histoire et l’énergie du peuple européen », conclut-il.
Destin commun et valeurs ( ?)  qui commandent  un abandon accru de nos pouvoirs régaliens a-t-il précisé implicitement prônant comme  « étape suivante », une accélération dan les  faits des mécanismes d’une  gouvernance supranationale. Il a ainsi réitéré son vœu d’ une « intégration plus forte » des pays de la zone euro, avec un budget et une « gouvernance démocratique » (sic) . Cette dissolution accrue  dans le grand tout mondialiste et le magma eurofédéraste  sous l’égide des valeurs progressistes,  de l’idéologie droit-de l’hommiste  comme moyen et méthode pour retrouver le fil de l’Histoire et l’énergie du peuple européen Un enterrement de première classe plutôt et certainement pas les conditions de la survie d’une civilisation européenne fidèle à ses valeurs
Une survie, répétons-le encore et toujours, qui passe prioritairement par une politique d’inversion des flux migratoires, condition première de la survie du peuple français et des peuples européens. Une France sans Français et une Europe sans Européens seraient-elles encore la France et l’Europe? A ce sujet,  les médias en pleine méthode Coué relatent que le FN se déchire sur la question de l’Immigration!  Ils en veulent pour preuve les propos du député européen  Sophie Montel qui a estimé jeudi dans l’Opinion que «notre discours sur l’immigration  (celui du FN, NDLR)  peut être perçu comme anxiogène (…). Des gens sont encore effrayés par le FN en pensant qu’on va virer tous les étrangers si on arrive au pouvoir». «Ceux qui ont des positionnements trop réactionnaires se plantent ».
Il est certain qu’en  politique la forme compte autant que le fond, que nous devons soigner   la présentation de nos propositions, les expliquer plus avant , sur les questions migratoires comme sur d’autres, c’est une évidence. Il est vrai aussi que le député et vice-président du FN Louis Aliot  est en droit de contester ce jugement assez frontal de Sophie, que le   Secrétaire général Nicolas Bay  peut légitimement  rappeler  sur Twitter que  « d’après Opinionway le jour du vote au second tour de législatives 2017, l’immigration  (fut le premier) motif de vote des électeurs FN à 71%»;  que le président  du groupe FN en en BretagneGilles Pennelle,  peut parfaitement  souligner que « l’immigration massive est la principale menace pour notre identité, notre souveraineté et nos libertés ».
Pas de quoi fouetter un chat mais il s’agit ici pour un certain nombre d‘analystes et de politologues, d’opposer les deux lignes qui s’affronteraient au FN entre souverainistes d’un côté derrière Florian Philippot et le reste du FN campant sur une ligne plus identitaireBruno Gollnisch l’a dit à plusieurs reprises, il ne s’agit pas de choisir entre souveraineté et  identité, entre refus de la dilution de la France par le haut dans le fédéralisme bruxellois,  ou par le bas dans l’immigration de peuplement.  Mais il est certainement tactiquement,  stratégiquement louable de définir les thématiques  qui doivent être mises en avant. Toutes choses qui peuvent, qui doivent faire l’objet d’une réflexion collective des instances frontistes.
Nous l’avons écrit ici , la cohérence, l’efficacité commandent de ne pas être hémiplégique. La défense de notre  souveraineté nationale face à l’euro-atlantisme est éminemment complémentaire de la défense  de notre  identité, dans toutes ses dimensions, dans toute l’acception du terme. Ce refus de dissocier ces deux aspects est  d’ailleurs consubstantiel au  FN. C’est la raison de l’adhésion  croissante de millions de nos compatriotes aux idées frontistes…notamment en premier lieu, c’est vrai,  le refus de l’immigration-invasion qui n’est pas considéré comme le point le plus anxiogène,  le plus  clivant du programme frontiste par les électeurs .   C’est cette volonté de restauration nationale pleine et entière qui confère au FN  sa dimension  révolutionnaire, au sens noble du terme, et partant son pouvoir d’attraction.  Et  a contrario  qui explique principalement  la diabolisation du Mouvement national par les élites progressistes la violence du rejet  dont il est l’objet de la part  de la Caste qui règne sur notre démocratie confisquée.

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