Quand on écoute ce reportage on est terrifié à l’idée qu’un Lillois sur 4 vive sous le seuil de pauvreté.
Ce n’est quand même pas rien d’être sous le seuil de pauvreté.
Pour tout vous dire, en écoutant ce reportage je me suis dit ce n’est pas possible que 25 % des habitants de Lille soient pauvres, ou alors c’est encore une résultat calamiteux de la gestion socialiste (mode humour). Je suis donc surtout aller vérifier cette histoire de pauvreté et de seuil et bien évidemment les modes de calculs.
Sous le seuil de pauvreté avec 1 319 € par mois !
“En 2022, 9,1 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire
En 2022, en France métropolitaine, 9,1 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Le taux de pauvreté est ainsi de 14,4 %. Cet indicateur n’inclut pas les personnes pauvres vivant en communauté ou dans les DOM.
Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 216 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 554 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.
L’intensité de la pauvreté, qui mesure l’écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté, est de 19,3 % en 2022.”
Nous sommes ici avec ces chiffres de l’INSEE sur les bases 2022, avec l’inflation importante et la hausse du SMIC on évoque plutôt désormais le chiffre de 1 319 euros pour définir le seuil de pauvreté mais peu importe.
Le sujet c’est qu’avec 1 216 euros par mois pour une personne, ce n’est pas franchement Byzance et il n’y a pas de quoi aller faire la bamboche avenue Montaigne chaque week-end, nous sommes bien d’accord.
Pour autant, et je vais faire hurler les culculgnangnans un peu trop sensibles, non, à 1 250 euros on n’est pas sous le seuil de pauvreté.
Les mots doivent avoir un sens, les chiffres aussi, les statistiques également.
Evidemment dans le 7ème arrondissement 1 250 euros c’est très court, mais par chez moi, dans mon petit coin de Normandie avec des loyers à 380 euros pour un appartement et des APL le reste à charge du logement est de 100 euros. Il vous reste donc en théorie 1 100 euros pour terminer le mois et je peux vous dire que c’est plus que beaucoup de gens n’ont une fois le loyer payé ou le remboursement de crédit effectué.
Il ne faut donc pas faire croire aux gens qu’ils sont plus pauvres qu’ils ne sont.
Il ne faut pas confondre revenus modestes et seuil de pauvreté.
Ici le thermomètre est cassé très clairement car avec ces montants de revenus les aides sociales existent.
Pour le reste, c’est une très bonne idée que des mairie négocient des tarifs sur certains biens ou services afin que cela puisse profiter aux administrés.
Dernière réflexion, plus générale, c’est très bien d’économiser 10 euros par mois et de s’en féliciter. Pour autant, ce n’est pas la bonne manière de voir les choses.
Vos dépenses ne peuvent pas atteindre 0€ donc par définition votre espoir d’améliorer significativement votre niveau de vie en diminuant vos dépenses est voué à l’échec, encore plus dans un monde où il y a de l’inflation.
La seule variable c’est l’augmentation de vos revenus.
Pour augmenter vos revenus il faut augmenter votre VALEUR.
Pas uniquement votre nombre d’heures de travail, mais votre valeur via des formations, de nouvelles compétences etc..
Charles SANNAT
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