samedi 22 avril 2017

Certains médias commencent à douter de Macron

"Outsider quand il a présenté sa candidature, Emmanuel Macron est, au fil des jours, devenu le favori de cette élection. Un statut précaire et difficile à gérer (...) 
Dans la pénombre de la salle qui se remplit lentement, le numéro deux d’En marche ! confie pourtant un sentiment nuancé à l’approche du premier tour : "Cela me rappelle les résultats du bac. On a le sentiment d’avoir rendu une bonne copie, mais plus vous approchez du tableau de résultats, plus vous doutez de la teneur de votre copie"
Ce doute, on le retrouve aussi dans une partie du public de Nantes (...)Ou par lassitude ? En tout cas, avant la fin du discours d’Emmanuel Macron, certains quittent la salle. C’est le cas de trois quarantenaires, Anne-Laure, Olivier et Stéphane (...)
– Olivier : "Je m’attendais à plus de mordant.  Il n’y a pas de matière, on ne parle de rien." Anne-Laure repart déçue. Elle ne sait toujours pas pour qui elle va voter dimanche (...)
Cet attentat pourrait-il faire basculer la campagne ? Dans les couloirs du studio, un conseiller du candidat veut croire que non : "Les gens vivent avec la menace, ils ont intégré ça. Cela ne va rien changer à la campagne. Fillon ne pourra pas se refaire la cerise là-dessus. Il a déjà essayé avec les deux hommes arrêtés à Marseille, mais ça ne marchera pas.
Les meetings prévus à Rouen (Seine-Maritime) et Arras (Pas-de-Calais) ce vendredi sont finalement annulés. L'épilogue symbolique d'une campagne comme aucune autre."
"En coulisses, les partisans d'Emmanuel Macron sont fébriles. "On est passé en quelques jours du 'On peut gagner' à 'On peut perdre', il y a beaucoup de tension, s'inquiète auprès du Monde un parlementaire du premier cercle. Macron affiche l'image du candidat serein, mais je ne crois pas que ce soit le cas, il est noué de l'intérieur." Le doute porte essentiellement sur les indécis. Un tiers des électeurs le sont encore et, si une partie d'entre eux s'abstiendront in fine, d'autres choisiront au dernier moment. Or, depuis deux semaines, les indécis se reportent davantage sur des candidatures clivantes - celles de Mélenchon et Fillon - que sur un leader d'En Marche qui n'arrive plus à marquer le tempo de la campagne (...)
Beaucoup, chez Macron, craignent donc que la dernière semaine de campagne soit celle de trop."
"(...) En privé cependant, le doute n’est pas dissimulé. « Je croise des socialistes désespérés qui hésitent toujours entre Macron et Mélenchon », s’inquiète un membre de l’équipe de l’ancien ministre de l’économie, avant de rejoindre le QG de campagne. Un candidat d’En Marche !, espérant être investi aux législatives, ne cache pas non plus être « inquiet des tendances de sondages », qui le rendent « hyper-nerveux »."

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