À l’exception notable de CNews, tous les médias audiovisuels et au-delà jusqu’à Libération et Le Monde ont encensé la fermeté du président Macron face à Poutine. Cet unanimisme rappelle tristement la période de « bobardements » absolus du Covid.
Les va-t-en-guerre en pâmoison
Sur les plateaux, les va-t-en-guerre exultent. C’est inquiétant. Alors que l’Ukraine va signer une paix difficile, l’Europe se prépare à un conflit et, quand elle sera prête ; si jamais elle l’est un jour, ni Trump, ni Poutine sans doute, ni Macron certainement, ne seront plus en place. On peut donc s’interroger sur les mobiles réels et sur l’agitation de notre président. On veut nous inquiéter, que nous ayons peur de Poutine, que nous nous défions de Trump, mais pour notre chef de guerre on n’est pas vraiment rassuré. Comparer Macron à Napoléon est insultant pour l’Empereur, mais il y a une tentation césarienne à l’Élysée. Or ce n’est pas la même chose, comme déjà écrit ici, si César est Marc Aurèle ou s’il est Caligula. Il y a peut-être un Néron à Washington, comme le proclame l’inénarrable sénateur Malhuret, mais n’y en a-t-il pas un autre à Paris ? On notera tout de même que Macron, à deux ans de n’être plus rien, est le seul chef d’État européen à s’être adressé à son peuple et à avoir manipulé la peur. Le danger, s’il est réel, serait-il moindre ailleurs ? Il risque, c’est vrai, d’être plus grand pour nous si le Tartarin du Dniepr en rajoute des couches antirusses. Quant au réarmement de la France, il est tardif, et nos moyens financiers sont très inférieurs à ceux du dernier qui date de 1936. Voilà d’ailleurs ce que nous dit sur ce sujet une intelligence artificielle : « La France a cherché à moderniser son armement, notamment en produisant des chars, des avions et des canons antichars. Cependant, la production a souvent été jugée insuffisante par rapport aux besoins. Le réarmement a été freiné par des contraintes économiques et des débats politiques internes. La France a dû jongler entre les priorités budgétaires et les pressions internationales. Malgré les efforts, la France a souvent été en retard par rapport à l’Allemagne en termes de technologie militaire. Ce retard a été un facteur important dans la défaite rapide de la France en 1940. »
Les Français, prêts à mourir pour la patrie ?
L’Allemagne, elle, était en économie de guerre depuis bien plus longtemps. Le réarmement des anciens pacifistes du Front populaire a débouché sur la plus terrible défaite militaire que la France ait jamais connue. Moralité : les pacifistes devenus des bellicistes vaincus ont cédé, tremblotants, tous les pouvoirs au maréchal Pétain. Une référence peu rappelée par ceux qui ne cessent de se définir par rapport à leur détestation du vainqueur de Verdun. Réarmement encore avec une question que personne n’ose poser. Est-ce que le réarmement, c’est bon pour la planète ? Où sont les écologistes ? Ils sont pour la guerre, comme tous les autres belliqueux contre Poutine et Trump, devenus macronistes. Mais qui nous fera croire que les générations Tik Tok et Greta Thunberg sont prêtes à se mobiliser pour mourir pour la patrie ? Le mot patrie a été employé pour la première fois par le président Macron… Mais la patrie, c’est la France, et certainement pas l’Europe. On récupère un mot sacré pour valider une nouvelle perte de souveraineté au profit du machin bruxellois. La souveraineté ne se perd pas que par la guerre, comme les derniers Césars pourraient le rappeler à celui qui se voit en nouvel empereur d’Occident.
« Vanité des vanités, tout est vanité. »
Pierre Boisguilbert
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