Selon Florent Pagny, Javier Milei avait « prévenu dès le début qu’il n’y avait pas d’argent » et qu’il allait « faire des économies sur l’État lui-même ». Une méthode qui fait ses preuves. L’inflation a été ramenée de plus de 200 % à 30 %, actuellement. De quoi faire pâlir bien des États européens.
Après cette sortie de route pour le moins inattendue, Yann Barthès a vite enchaîné et repris le contrôle de son émission. Les chroniques suivantes ont pu respecter le cahier des charges habituel : longue page anti-Trump et succession de moqueries visant Pascal Praud, Philippe de Villiers ou encore Nicolas Sarkozy et son fils Louis. Toujours dans les mauvais coups, l’émission militante a également vanté le remplacement des vitraux de Notre-Dame de Paris signés Viollet-le-Duc par ceux d’une artiste contemporaine proche du couple Macron et dotée d’un goût pour le moins douteux. Une initiative formidable aux yeux d’Ambre, jeune chroniqueuse de Quotidien : « Plein de gens avaient râlé, ils avaient dit : "Oui, nin nin nin !" Mais moi, je les trouve très beaux, en tous cas ! » Un avis d’expert, assurément.
Malaise TV
Ce n’est pas la première fois que l’émission phare de TMC est prise d’un léger malaise. On se souvient qu’en 2021, Yann Barthès avait reçu Sonia Mabrouk sur son plateau et s’en était pris - déjà ! - à la ligne éditoriale de CNews. « Une idéologie ? Non, absolument pas… Il y en a une, à Quotidien ? », avait alors astucieusement balayé la journaliste, renvoyant l’animateur à son propre militantisme. Une séquence bien contrariante pour les petits censeurs, mais jouissive pour la majorité des téléspectateurs.
Entre autres moments gênants, on peut citer cette interview du comédien Artus au cours de laquelle Yann Barthès a lourdement souligné son embonpoint, le dérapage misandre de la chroniqueuse Ambre - « Les hommes, ils nous mentent tout le temps » - ou encore la venue, sur le plateau, d’une chorale qui, après le tournage, s’était plainte de « discrimination raciale ».
Le diable Milei
Quant à Javier Milei, l'hostilité de la gauche médiatique française à son égard n’est guère surprenante. Son franc-parler, ses mesures décapantes et son célèbre « Afuera ! » ne pouvaient qu’horrifier la bien-pensance. Mais n’en déplaise à certains, ses réussites sont pourtant bien réelles : une hausse de l’activité de 5 % sur un an seulement, une décélération spectaculaire de l’inflation et le premier excédent budgétaire annuel dégagé en 14 ans.
Conforté par son net succès lors des dernières législatives, le président argentin entame la seconde moitié de son mandat avec la ferme intention de poursuivre la modernisation de son pays. Le parti libertarien de Javier Milei, La Libertad Avanza (LLA), est devenu avec ses alliés le premier bloc à la Chambre des députés, devançant l’opposition de centre gauche. Une situation qui devrait lui permettre de mener d’autres réformes à même de relancer fortement l’économie et l’emploi : allongement de la journée de travail, extension des services « essentiels » en cas de grève, prise en compte de la productivité dans le calcul des salaires, remise en cause de l’accès universel et gratuit à l’éducation publique, criminalisation du déséquilibre budgétaire… Autant d’idées qui réjouissent Florent Pagny... et horrifient Yann Barthès.
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