Au début du siècle dernier, stratèges et
théoriciens Anglo Saxons définissent les impératifs pour l’Angleterre,
puis l’Amérique afin de maintenir leurs positions dominantes.
Très succinctement, ces puissances « navales », géographiquement isolées
doivent éviter l’émergence d’un concurrent fort, surtout si celui-ci
est sur le continent. L’effondrement de l’Angleterre et l’avènement des
empires en Europe confirmera aux Américain l’impérieuse nécessité pour
eux de ne pas s’en faire expulser du continent, mais au contraire d’y
prendre position.
Dès le milieu du siècle, la seconde guerre mondiale offre une
occasion inespérée pour l’Amérique, dans une Europe affaiblie et
divisée, puisque des deux rivaux continentaux (Allemagne nazie et Russie
soviétique), il n’en reste qu’un. Cette lutte contre l’URSS a en fait
un autre objectif : la prise de pouvoir économique par l’accès aux
matières premières et aux ressources naturelles, concentrées au cœur de
l’Eurasie. Pour ce faire, l’Amérique propose à l’Europe dévastée le
"plan marshall" (1947) destiné à sa reconstruction. 16 états Européens,
et la Turquie se partageront les fonds en créant l’OECE dont
le but public était "la coordination de l’effort de reconstruction et
la libéralisation du commerce et des échanges monétaires". Ce plan
Marshall nous le verrons était en fait un cheval de troie, pour
"infiltrer" le continent et assouvir la domination Américaine en Europe
de l’ouest dans un premier temps, puis vers l’est, au fur et à mesure de
l’effondrement de l’URSS.
Pour ce faire, les stratèges Américains n’utiliseront pas la
« guerre », mais des méthodes plus subversives d’entrisme et de prise de
contrôle de l’intérieur. Pour ce faire de nombreuses "associations",
"institutions", "fonds" ou "ONGs" vont apparaître, qui serviront à
"défendre les intérêts Américains" et " promouvoir la vision Américaine
du monde", notamment sur le continent. Ces associations apparaissent en
trois temps : une première vague pendant le second conflit mondial
(destinées à lutter contre le nazisme), une seconde pendant la guerre
froide (lutte contre l’URSS) et enfin depuis la chute du mur pour
étendre l’influence Américaine à l’est et de façon bien plus offensive,
servir de fer de lance à de réels coups d’états (révolutions de
couleur), présentés via les relais médiatiques (dont les leurs nous le
verrons) comme de simples "basculements démocratiques" dans des zones du
monde en "transition démocratique".
Qu’elles soient d’obédience démocrates ou républicaines, les
objectifs, méthodes et modes de financements sont très similaires.
Celles ci en fait compléter le travail officieux de la CIA
et permettre l’installation de gouvernements aux ordres, généralement
dans des zones jugées stratégiques. Il est enfin intéressant de noter
que les cerveaux de ces associations sont très régulièrement d’anciens
Trotskystes, reconvertis à l’Atlantisme forcené, souvent via le
néo-conservatisme (america uber alles). Ces « intellectuels » viennent
en fait presque tous de la gauche, radicale et ce jusqu’en 1970 date à
laquelle l’évolution de l’ultra gauche contre la guerre du Vietnam
heurte la perception de l’Amérique qu’ont ces enfants d’immigrants qui
ont fuit l’Europe pour le nouveau continent. Ceux-ci rallieront donc
dans un premier temps Reagan, puis Clinton et Bush après le 11/09. On
peut traduire ce courant comme étant un : « produit de l’influente
branche juive du trotskysme américain des années 30 et 40, qui a évolué
en libéralisme anticommuniste des années 50 aux années 70, puis en une
sorte de droite impériale et interventionniste sans précédent dans
l’histoire politique ou la culture américaines. » Parmi les « noms » les
plus éminents de ces anciens rebelles de gauche passés à
l’interventionnisme évangélique militaire et à une vision unilatérale du
monde, on peut citer Paul Wolfowitz, Albert Wohlstetter, Irving Kristol, William Kristol, David Horowitz, Michael Ledeen,Danielle Pletka, David Frum, Michael Novak, Elliott Abrams, Robert Kagan, James Woolsey, William Bennett, Zalmay Khalilzad, Gary Schmitt, Norman Podhoretz, ou encore Richard Perle.
Cette infiltration et prise de contrôle des anciens trotskystes au
sein d’associations qui orientent la politique intérieure et extérieure
Américaine, influent sur les politiques ou les dirigeants de la CIA
voir de grandes multinationales présente une similitude avec les pays
Européens, France en tête. En France en effet de nombreux « ex
Trotskystes » ont des positions influentes d’intellectuels renommés
(Bernard henry levy, Finkelkraut, Gluksman, Goupil, Brukner..) ou encore
sont à la tête de mouvements politiques majoritaires (Kouchner,
Cohen-Bendit, José Bové ..). Ces « nouveaux intellectuels » sont rangés
au cœur du système et non plus dans sa périphérie et ont la faveur de
nos médias nationaux, voix du « système » qu’ils étaient si prompt à
critiquer. Du soutien à Mao ils sont passés au soutien à l’Amérique. Ils
ont combattu les Soviétiques et applaudi la désintégration de la Russie
sous Eltsine. Ils ont soutenu la révolution indépendantiste Tchétchène,
même si elle était en partie dirigée par des Wahabites, se faisant
l’écho des indépendantismes ethnico-religieux tant rêvés par les ennemis
prométhéistes de la Russie. Fidèles à la volonté de leur maitres, ils ont religieusement soutenu la guerre de l’OTAN contre la Serbie,
et soutenu les nationalismes Croates et Bosniaques, fondé sur la le
sang et la religion. Ils se voudraient les guides moraux d’une
république qui vient affirme sous le gouvernement Sarkozy son
asservissement Atlantiste. Ils sont partisans d’une ligne « dure »
contre le Kremlin et les fer de lance d’une Russophobie suintante dans
nos médias nationaux. Enfin deux des plus fameux (BHL et Gluksmann)
étaient les conseillers Russie des deux finalistes de la présidentielle
Française, respectivement Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
L’après guerre …
Freedom House à
été créé en 1947 pour répondre à la menace nazie et pousser l’opinion
publique à l’interventionnisme dans le conflit mondial. FH soutiendra le
plan Marshall en 1949 et se fera rapidement et vigoureusement l’avocat
de la politique Américaine en soutenant l’action militaire en Irak, le
développement de l’OTAN et en aidant les sociétés postcommunistes dans
l’établissement de « médias indépendants, groupe de réflexion non
gouvernementaux, et des institutions de base pour des élections
politiques ». En 1982, Paul Wolfowitz et les néoconservateurs font
entrer en nombre les militants trotskistes dans ces divers organismes,
spécialistes de l’entrisme, les seconds défendront les premiers. En
1986, Freedom House met en place à Londres une officine de diffusion
d’articles de commande dans la presse internationale via un programme
financé par la CIA
et lequel seront employé Vladimir Bukovsky, Adam Michnik, André
Glucksmann, Jean-François Revel, et quelques autres. Les articles sont
repris au Royaume-Uni dans The Daily Mail, The Daily Telegraph et The
Times et dans le Wall Street Journal. En 1999, Freedom House a créé le
Comité américain pour la paix en Tchétchénie (The American Committee for Peace in Chechnya -
ACPC), dirigé par un trio (Zbigniew Brzezinski, Alexander Haig et
Stephen J. Solarz) qui a organisé, financé et soutenu le Jihad contres
les Soviétiques en Afghanistan. FH compte 120 permanents dans 12 pays
(Jordanie, Ukraine, Serbie ..), dirigés par un board de directeurs
composé de démocrates comme de républicains et dans lequel on retrouve à
la fois l’ancien directeur de la CIA
ou encore des stratèges comme Brezinski. FH affirme avoir soutenu des
citoyens engagés dans des révolutions en Serbie, en Ukraine, et
au Kirghizistan, mais à également œuvré en Jordanie, Algérie,
Ouzbékistan et Vénézuela. FH se veut une organisation non lucrative et
est financée en grande partie par le gouvernement Américain, mais
également par de nombreux donateurs. FH
a longtemps été présidé par le représentant démocrate du Nouveau
Mexique, Bill Richardson qui cumulait ses fonctions avec celles de
vice-président de l’Institut démocrate pour les Affaires internationales
(NDI), aux côtés de Madeleine K. Albright. James Woolsey, l’ancien
patron de la CIA et inventeur du Congrès national irakien, lui a ensuite succédé et depuis 2005 Freedom House est dirigé par Peter Ackerman (dont nous reparlerons, gardez bien ce nom en tête).
Toujours lié au plan Marshall sera créé en 1972 une institution qui porte son nom : le German Marshall Fund of the United States.
Elle se développera rapidement (dès la chute du mur) en Europe de
l’est, pour "contribuer" à la transition démocratique des ex-pays
communistes. L’institution qui se veut indépendante et apolitique qui a
pour ambition de promouvoir les relations transatlantiques, en
encourageant un échange d’idées et une coopération accrue entre les
États-Unis et l’Europe.
L’USAID ,
créé en 1961 sous le gouvernement Kennedy gère l’aide économique et
humanitaire dans le monde. Le directeur de l’USAID est nommé par le
président des états-unis et confirmé par le sénat Américain. L’USAID
finance de nombreuses autres ONGs comme la NDE ou Freedom House, chargées de soutenir par des moyens légaux le travail de la CIA
et notamment l’infiltration des partis politiques pro Occidentaux.
L’organisation est soupçonnée de soutenir les partisans de l’Amérique à
tous les niveaux (notamment politique). Un exemple ? Lorsque le Yémen a voté contre la résolution américaine d’utilisation de la force en IRAQ en 1990, l’ambassadeur
des nations unies Thomas Pickering a trouvé l’ambassadeur Américain en
lui disant " ce non vote va vous coûter cher". Dans les jours qui
suivirent, l’aide Américaine via USAID fut coupée, le Yémen eu des
problèmes avec la banque mondiale et le FMI, et 800.000 yéménites furent
exclus d’Arabie Saoudite.
En 1961 sous la coupe de Kennedy fut également créé le "corps pour la paix" et "l’alliance pour le progrès"
paravent destiné à oeuvrer contre la menace communiste en Amérique du
sud. L’alliance fut néanmoins un échec et disparu en 1973.
La connection Washington ?
Egalement lié au plan Marshall, la "Brookin institution" à un rôle important. L’institution connu son heure de gloire lorsqu’un de ses membres, léo pasvolsky, également membre du Conseil des Relations Etrangères (un
think tank qui a pour vocation a analyser la politique mondiale et
comprend plus de 4.000 membres issus du milieu des affaires, de la
politique et de l’économie) contribuera dès 1942 à conseiller le
président Roosevelt, notamment pour l’établissement du système de
"nations unies" (il en rédigea la charte) mais également pour le
fonctionnement du "plan marshall". Les experts de l’institution
démontreront leur influence après le 11/09 en "témoignant devant le congrès et l’opinion publique Américaine pour réaffirmer le rôle moteur de l’Amérique à l’étranger".
En face de celle ci, de l’autre côté de massachusset avenue à Washington, se situent deux autres "institutions" intéressantes : L’institut Peterson et également la fondation Carnégie qui est
une organisation non gouvernementale ainsi qu’un cercle de réflexion et
d’influence global dédiée au développement de la coopération
interétatique et à la promotion d’un engagement actif des États-Unis sur
la scène internationale. Devenu l’un des plus riches et importants
think-tanks libéraux du monde, la fondation à joué un rôle prédominant
en Russie en ouvrant une filiale à Moscou en 1993 qui a conseillé l’ex
président Eltsine dans le processus de privatisation de l’économie
ex-soviétique, grâce à l’interface de personnalités comme Yegor Gaidar,
récemment disparu. La fondation prendra ensuite position pour défendre
Mikhail Khodorkovsky, qui était régulièrement orateur dans les locaux de
Moscou.
Néanmoins la Brookin institution (citée plus haut) ayant été jugée très proche des démocrates, elle à son miroir de droite, libéral avec l’American Enterprise Institute (AEI) a été fondé en 1943 pour faire concurrence à la Brookin Institution
(citée plus haut et été jugée très proche des démocrates, ) et a été un
des architectes majeurs des politiques du gouvernement Républicain de
Georges Bush. L’institution se veut défendre le "capitalisme
démocratique". L’AEI a longtemps eu comme mentor Irving Kristol ancien trotskyste reconverti, fondateur s’il en est de l’idéologie néoconservatrice. Décédé en septembre dernier, son fils william kristol ayant
largement repris le flambeau familial puisque fondateur de la revue
néo-conservatrice "weekly standard", fut un des artisans de la
réélection de G. Bush, de l’attaque de l’Irak en 2003, mais également
fondeur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC) et membre du
comité de l’American Enterprise Institute, fondé par son père.
Anecdote : celui ci titrera un article "vive la France",
pour se féliciter du votre contre le traité Européen, démontrant ainsi
la gêne des américains face à l’émergence d’un concurrent politique et
économique. L’AEI héberge dans ses locaux le PNAC fondé par Kristol serait arrêté depuis 2006 et avait pour objectif d’assurer le leadership mondial des états-unis.
Enfin dans la même zone géographique, on trouve également la Hoover Institution qui
est à la base une bibliothèque financée par la fondation Rockefeller
pour collecter un maximum d’archives sur l’arrivée des communistes au
pouvoir en Russie. La bibliothèque deviendra un think tank formant une
partie de l’élite républicaine, et recevant des fonds de divers
multinationales comme Merryl linch, JP Morgan, Exxon etc etc et
partageant ses directeurs avec l’AEI (ci dessus). La fondation a
également sponsorisé un groupe de chercheurs
En 1998, un groupe de chercheurs de la Hoover Institution pour former George W. Bush aux questions internationales dans sa maison d’Austin (Texas). Ce groupe comprenait de nombreuses personnalités comme Condoleezza Rice., Dick Cheney, Stephen Hadley, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et même Colin Powell. En retour, en 2001, Condoleezza Rice a été nommée conseillère de sécurité nationale et sept salariés de la Hoover Institution ont été nommés au Pentagone parmi les trente membres du Comité consultatif de politique de Défense (Defense Policy Board Advisory Committee).
En 1998, un groupe de chercheurs de la Hoover Institution pour former George W. Bush aux questions internationales dans sa maison d’Austin (Texas). Ce groupe comprenait de nombreuses personnalités comme Condoleezza Rice., Dick Cheney, Stephen Hadley, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et même Colin Powell. En retour, en 2001, Condoleezza Rice a été nommée conseillère de sécurité nationale et sept salariés de la Hoover Institution ont été nommés au Pentagone parmi les trente membres du Comité consultatif de politique de Défense (Defense Policy Board Advisory Committee).
Au cœur de la guerre froide
Le New Endownment for Democracy a
été créé en 1983 sous le gouvernement Reagan et son financement passe
par le congrès Américain via l’USAID. Elle redistribuerait l’argent reçu
du gouvernement pour moitié à ces quatre organisations qui agissent au
niveau international :
* National Democratic Institute for International Affairs, lié au
Parti démocrate, et présidé par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine
Albright.
* International Republican Institute, lié au Parti républicain et présidé par le sénateur John McCain, rival malheureux de George Bush aux primaires de 2000 et aujourd’hui candidat républicain à la présidence des États-Unis.
* American Center for International Labor Solidarity, fondé par l’AFL-CIO.
* Center for International Private Enterprise, fondé par la Chambre de commerce des États-Unis.
* International Republican Institute, lié au Parti républicain et présidé par le sénateur John McCain, rival malheureux de George Bush aux primaires de 2000 et aujourd’hui candidat républicain à la présidence des États-Unis.
* American Center for International Labor Solidarity, fondé par l’AFL-CIO.
* Center for International Private Enterprise, fondé par la Chambre de commerce des États-Unis.
L’autre moitié des fonds va à plusieurs centaines d’ONG réparties
dans le monde. Le NED a financé ou financerait des groupes politiques
luttant officiellement pour la démocratie en Europe occidentale dans les
années 1980 ainsi que dans les années 2000 dans les pays de l’ex-union
soviétique comme en Ukraine, ou encore dans les pays d’Asie centrale
comme le Kirghizistan ou l’Ouzbékistan. La NED
a développé un système d’institut satellite qui s’inspire de ce qui
avait été mis en place par les États-Unis, en tant qu’armée
d’occupation, en Allemagne avec la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naumann Stiftung, la Hanns Seidel Stiftung et la Heinrich Böll
Stiftung. Aussi, utiliserait-elle ces fondations comme relais
financiers dans ce pays plutôt que ses propres instituts. Sur le même
principe, la NED aurait trouvé des partenaires dans divers États alliés, membres de l’OTAN ou de l’ex-ANZUS, notamment : la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), Droits et Démocratie (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert Schuman (France), l’International Liberal Center (Suède), l’Alfred Mozer Foundation (Pays-Bas).
La NED publie le Journal of Democracy et organise
des conférences avec les intellectuels qu’elle sponsoriserait (par
exemple l’historien François Furet et le journaliste Jean Daniel pour la France). Celle ci forme également des cadres politiques et syndicaux, partout dans le monde, à l’exercice de la démocratie. La NDE
finance et encadre actuellement plus de 6.000 organisations politiques
et sociales dans le monde. Elle revendiquerait avoir entièrement créé le
syndicat Solidarność en Pologne, la Charte
77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie. Ces mouvements ont animé les
révolutions de couleur dans les pays concernés, ou été des meneurs dans
la lutte anti-Soviétique et par défaut pro-Américaine. Le financement de
ces syndicats a comme corollaire que les gouvernements qui découlent de
ces renversements de régimes entraine une politique pro-US sans faille
(commandes militaires de F16 malgré l’entrée dans l’UE, alignement total
sur les positions de la Maison Blanche en Europe de l’Est, participation au partenariat pour la paix en 2005 pour la Serbie,
collaboration avec le TPI ..) Enfin, le NED aurait été impliqué dans
les campagnes de référendum et le coup d’Etat avorté d’avril 2002 contre
la présidence d’ Hugo Chávez au Venezuela.
On peut citer également l’institut Aspen , Atlantiste et dédié au "commandement éclairé, à l’appréciation d’idées et valeur éternelles, et pour un dialogue ouvert sur des thèmes actuels".
En France il organise des débats avec des intellectuels Atlantistes
comme le président Nicolas Sarkosy. L’institut est financé par des
sociétés comme CapGémini ou encore la chaine d’information (!) Euronews.
La Jamestown fondation a été créé par la CIA
sous le règne Reagan pour mettre en scène les transfuges communistes à
l’époque Reagan, elle édite des bulletins spécialisés sur le monde
post-communiste et sur le terrorisme qui servent de référence aux think
tanks de Washington. A la chute du mur, l’institution reprend du service
via le responsable de l’époque de la CIA James
Woosley et également par Zbigniew Brzezinski pour ajuster le discours
guerre froide (3ième guerre mondiale) à un discours préparant une
4ième guerre mondiale. L’institution publie des bulletins informatiques
notamment :
* Chechnya Weekly : bulletin officiel de l’American Committee for Peace in Chechnya (Comité américain pour la paix en Tchétchénie) de Zbigniew Brzezinski et Alexander Haig, lequel est une filiale de la Freedom House.
* Eurasia Daily Monitor enfin qui est la publication phare de la Fondation est devenu le quotidien de référence pour les intérêts US dans l’espace post-soviétique. Il stigmatise la Russie de Poutine et célèbre la « démocratisation » en marche des « révolutions » des roses, orange, des tulipes etc.
En réalité la Jamestown Foundation est un élément d’un dispositif plus vaste chapeauté par la Freedom House et connecté à la CIA et est en réalité devenu une agence de presse spécialisée sur les États communistes et postcommunistes et sur le terrorisme.
Toujours dans le domaine de la communication, la fondation héritage a
également été l’un des plus actifs soutiens de la politique Reagan,
axée sur le soutien aux mouvements anticommunistes notamment en
Afghanistan ou en Angola. Depuis, la fondation a légèrement basculé du
côté démocrate et à été listé comme l’un des think tank les plus
influent du pays. Jusqu’à 2001 la fondation publiait une revue (foreign
review) qui a depuis été acquis par la Fondation Hoover (voir plus haut). En 2006, la fondation a créé le Margaret Thatcher Center for Freedom pour
renforcer les liens "Américano-Anglais". En 2009, la fondation a créé
un "scandale" en affirmant que l’armée rouge n’avait pas "libéré"
l’europe de l’est du fascisme mais instauré un nouveau totalitarisme.
Cette affirmation confirme l’offensive anti-Russe en cours, passant par
une révision totale de l’histoire destinée à a terme décrédibiliser tout
rôle de la Russie dans l’histoire récente de l’Europe, et ce afin de "repousser" la Russie hors d’Europe, physiquement mais également dans les esprits.
Après la chute du mur
Après la chute du mur, profitant du flottement général et de
l’aspiration des nouvelles nations d’Europe de l’est à intégrer
l’Europe, ces diverses associations vont bien évidemment contribué à
étendre l’influence Américaine en Europe centrale et de l’est, occupant
le terrain abandonné par les Soviétiques. Pourtant depuis 1990 leur
activité ne s’est pas arrêtée, pas plus que ne s’est arrêté l’activité
de Freedom-House après la chute du régime nazi. Toutes ces fondations,
institutions, ONGs ont continué à œuvrer "vers l’est", dans un "drang
nach osten" sous bannière étoilée et dirigé contre la Russie,
l’URSS n’étant plus. Dans cette offensive, il faut citer comme acteur
phare le milliardaire Soros, qui a créé en 1993 et 1994 de nombreuses
organisations trop peu connues du grand public : l’Open Society, ou encore Human Right Watch, le democracy coalition project. Ou encore l’International Crisis Group.
Cette dernière a d’abord été actif en afrique, puis en ex-Yougoslavie
et est aujourd’hui présidée par l’ancien président Finlandais Martti
Ahtisaari, qui sera nommé par l’ONU envoyé spécial pour le Kosovo. L’ICG
a dans son conseil d’administration des anciens conseillers nationaux
de sécurité (Richard Allen et Zbigniew Brzezinski), on trouve le prince
koweïtien Saud Nasir Al-Sabah, l’ancien procureur du Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie Louise Arbour, ou l’ancien
commandeur suprême de l’OTAN pendant la guerre de Yougoslavie le général
Wesley Clark. Quelques relations financières comme l’ex-président
philippin Fidel Ramos ou l’oligarque russe Michail Khodorkovsky, tous
membres du Carlyle Group. Figurent aussi des personnalités françaises :
Simone Veil, présidente du mémorial de la Shoah, et la journaliste Christine Ockrent, épouse de l’ex-gouverneur du Kosovo Bernard Kouchner.
Le project syndicate enfin
est une agence de presse indépendante qui a racheté différents organes
de presse, a financé des radios « indépendantes » (comme B92 en Serbie
ou alors radio free europe) et se pose comme un des fers de lance médiatique de la guerre énergétique contre la Russie
et cela depuis de longues années. Il est enfin à noter que les
organisations de Soros ont été expulsées de Russie fin 2003 et qu’en
2006 un réseau d’espionnage anglo saxon a été démantelé en Russie, dans lequel les agents étaient liés à des organisations étrangères, l’Open Society ayant été impliqué dans l’affaire.
Nous reviendrons dans un prochain article sur les implications de ces
diverses associations dans les révolutions de couleurs et notamment sur
le trio : « freedom house » « réseau soros » et « albert einstein
institute » dans l’organisation des révolutions de couleurs, ces coups
d’états démocratiques destinés à « placer » des gouvernements aux
ordres du Pentagone, et ce afin de servir de tête de pont pour
l’Amérique dans sa lutte contre la Russie.
Enfin, pour terminer cette étude sur l’agression larvée permanente
(toujours basée sur des principes trostkystes de « révolution
permanente »), nous nous intéresserons à la pénétration du lobby
Américain dans la scène politico-médiatique Française et la conséquence
pratique pour la France :
servir de tête de pont à l’Amérique, au même niveau qu’une Géorgie ou
qu’une Serbie renversée militairement ou par une révolution de couleur.
par
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