MOSCOU (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) —
Les tensions montent entre les parlementaires américains et russes.
Jeudi 6 décembre, le Sénat américain a voté, à 92 voix contre 4, la “loi
Magnitski”. Cette loi prise à la suite de la mort d’un juriste du fonds
d’investissement Hermitage capital décédé dans une prison de Moscou
faute d’avoir reçu des soins médicaux, prévoit des sanctions contre les
fonctionnaires russes que Washington accuse de violer les droits de
l’homme. Elle interdit, en particulier à ces derniers l’entrée aux Etats
Unis et prévoit le blocage de leurs avoirs dans les banques
américaines.
L’assistant du président russe, Iouri Ouchakov, a donné suite aux
menaces du ministère des Affaires étrangères de ces dernières semaines.
Il a affirmé que l’adoption de la “loi Magnitski” oblige Moscou à
prendre des mesures de rétorsion. La Douma (chambre basse du Parlement
russe,) a prévu d’examiner dans la semaine un projet de
loi prévoyant ès représailles des sanctions contre les Américains ayant
violé les droits de citoyens russes, en particulier des enfants russes
adoptés. Des sanctions économiques ont d’ores et déjà été prévues dans
une quasi unanimité.
Néanmoins, un jeu diplomatico-parlementaire subtil s’est mis en
place. En effet, d’un côté des mesures agressives sont prises par le
Parlement américain, de l’autre ce dernier lève les derniers obstacles
qui empêchaient une pleine intégration de la Russie dans l’OMC.
En tout état de cause, nous ne pouvons que nous étonner que cette
mesure américaine ne concerne que les Russes et non tous les étrangers
violant les droits de l’homme comme le prévoyait le texte initial. Un
petit parfum de guerre fraîche !
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