mercredi 12 décembre 2012

Marion Maréchal homophobe ?

En ces temps de terrorisme intellectuel, un facheux raccourci, un "amalgame", est sytématiquement fait par les media lorsqu'ils parlent d'un opposant au "mariage" gay. L'opposant est systématiquelent taxé d'homophobe. Comme si aimer l'institution du mariage c'était haïr son prochain... 
Marion Maréchal vient de faire les frais de ce raccourci, ô combien pratique puisqu'il vise à étouffer les protestations. La voilà qui gagne en effet sa place sur la page de "l'observatoire des déclarations homophobes" de  Libération. La donzelle a ainsi déclaré, âmes sensibles s'abstenir:


29 novembre. « Légalement, ce n’est pas ça le critère. Si on va au bout de la logique, pourquoi interdire la polygamie ? [...] Après tout, si un homme aime plusieurs femmes, et que ces femmes l’aiment en retour, après tout, qu’est-ce qui nous l’interdit ?» 

N'étant pas fait pour cette société menteuse et hypocrite, je cherche toujours l'homophobie dans cette remarque. En taxant cette saillie d'homophobe, Libé fait en réalité montre de la polygamophobie la plus abjecte. Car s'il est homophobe de voir dans le mariage gay un premier pas vers le mariage à trois ou plus, c'est que cette dernière option est infamante aux yeux de Libé, qu'on aurait cru plus ouvert d'esprit. Polygamophobie, on vous dit. 

Que dit le jeune député ? Que si le mariage n'est plus la reconnaissance et la protection d'une famille, c'est à dire de deux personnes potentiellement capables, sauf accident, d'avoir des enfants; s'il devient par un coup de baguette magique la création d'un foyer fiscal en vue de l'obtention d'un agrément pour adopter (version officieuse) ; ou la reconnaissance par la société de l'amour qui unit deux personnes de même sexe (officiellement, car cette version est plus romantique et passe mieux aux yeux du téléspectateur-citoyen); il peut évoluer vers la reconnaissance de l'amour d'une personne pour plusieurs autres personnes. Ce qui est un argument de bon sens, nous l'allons montrer tout à l'heure. 

Mettons qu'un bisexuel, ou un hermaphrodite, ait envie de se marier, mais qu'il soit frustré de devoir renoncer à un pan de sa sexualité en n'ayant le choix que d'un seul partenaire. Allons-nous dire à ce pauvre hère d'aller se faire foutre ? Non ! Il serait inhumain, pire, homophobe, de dire à Monsieur X qu'il doit choisir entre Monsieur Y et Mademoiselle Z. Ne les aime-t-il pas tous deux d'un amour vrai, pur, durable ? A bas cette fausse valeur de l'exclusivité dans le mariage. De même que la société doit prendre acte d'une situation à laquelle elle n'avait pas pensé, les "familles" homoparentales, elle doit prendre acte d'un fait vieux comme le monde : la fidélité, ça n'existe pas ! A quoi bon l'exiger encore ? Et pourquoi ne pas faire une institution de l'infidélité, ou plutôt de la supprimer en l'autorisant ? Ce serait le but du mariage à trois ou plus. Mais revenons à nos moutons. 

Si on conspue le but premier du mariage, si l'on nie que la procréation soit sa fin première, même implicitement; si on remplace ce but par un autre qui correspond bien à notre époque de décérébrés à la tripe sensible, à savoir, la proclamation publique de l'amouuuuur, il n'est pas stupide de penser que l'on puisse arriver rapidement à la polygamie (que je défends à Libé de critiquer ! non mais ! bandes de rétrogrades ! coincés ! culs bénis !)


Les homophiles (puisqu'il faut diviser les Français en deux camps, apparemment), rirons de ce raisonnement. Mais voyons, il s'agit de donner un statut à des familles homoparentales, diront-ils crânement. Exactement, et c'est bien là le problème ! Car lorsque l'on dit que la fin première du mariage, c'est la procréation, il est évident que l'on n'ignore pas qu'un enfant puisse être conçu hors mariage. Mais le mariage "permet" la procréation en ce qu'il assure à l'enfant d'avoir sa filiation reconnue. Un futur père marié n'a pas besoin de reconnaître son enfant avant la naissance, ou après : il déclare la naissance. Tout enfant né de sa femme sera considéré comme étant également de lui. Alors que l'enfant d'une femme non mariée peut être reconnu par n'importe quel homme (je dis homme, du moins pour l'instant...) 

Si donc le mariage instaure nécessairement une relation de filiation, comment autoriser les unions homo qui sont nécessairement stériles ? L'enfant d'une lesbienne sera-t-il, en dépit du bon sens, considéré comme l'enfant de la compagne lesbienne ? Cela signifie que des enfants pourront naître sans père, sans même la possibilité de retrouver un jour leur père biologique (test de paternité, recherches à la banque du sperme...). Cela signifie que le sperme est un liquide anodin que l'on peut déconnecter de son "émetteur". Ce cas en tout cas est moins choquant que celui, et l'on y viendra, ne vous faites pas d'illusions, des locations de ventre. Certains enfants seront privés de mère, c'est à dire de cette relation rassurante de continuité entre la vie intra-utérine et la vie de nourrisson. Même aux femmes qui n'allaitent pas, les sages femmes et puericultrices proposent de donner le premier lait, le colostrum, au nourrisson, pour ses nombreuses vertus, notamment le nombre élévés d'anticorps qu'il contient. Là on arrachera les enfants du ventre de leur mère pour les poser sur le sein stérile de son parent 1 ou parent 2. Non content de faire du corps de la femme une couveuse ultra-performante, on dira à l'enfant qu'il n'a pas de mère, et que la femme qui l'a porté l'a abandonné sans scrupule. Des mères qui ne veulent ou ne peuvent élever leur enfant, cela existe, bien sûr. Mais personne ne niera que c'est douloureux pour l'enfant. Dans le cas de la gestation pour autrui, on crée la situation de toutes pièces. On fabrique ce qui est, lors d'un processus naturel, un accident de la vie. On crée du drame, comme s'il n'y en avait pas suffisamment. 

Mais alors, me direz-vous, quid des enfants qui sont élevés, par un accident de la vie, par une paire de même sexe ? Je vous répondrai que lorsque des lesbiennes se font, au mépris de la loi, inséminer en Belgique, elles font au sens propre un bébé toutes seules, et qu'il faut les traiter comme toutes les mères célibataires. Car c'est ce qu'elles sont. Des mères sans pères. Et lorsqu'un hétéro, père ou mère de famille, devient homo, ses enfants sont toujours le produit de la relation hétéro. Quel statut donner au nouveau conjoint ? La maman 2 sera la "marâtre", comme l'est une femme qui doit élever les enfants d'un premier mariage. Où est la difficulté ? Où est le vide juridique ? 

Rappelons enfin que le mariage est déjà ouvert à tous. Un homme peut se marier avec n'importe quelle femme, et vice versa. Les lesbiennes choisissent tout simplement de ne pas se marier avec un homme; les gays hommes de ne pas se marier avec une femme. Mais leur homosexualité, que l'on dit non choisie, ne les en empêche pas. Ils peuvent se marier. Ils ne le souhaitent pas, c'est autre chose.



Moi, par exemple, j'ai toujours voulu épouser ma chatte. Elle est belle, câline, intelligente, et plus fidèle que toutes les femmes qu'il m'ait été donné de rencontrer. Elle m'aime et elle me le dit de mille manières. Elle me fait rire, elle m'émeut, chaque jour je m'attache à elle davantage. Elle m'écoute, elle me comprend, elle sait quand il faut se taire et quand il faut ronronner. La compagne idéale. Je l'aime, quoi. Mais je suis célibataire. Eh oui, je n'ai pas choisi de ne tomber que sur des mégères et de tomber amoureux de ma chatte à la place. Mais je choisis de ne pas me marier avec une mégère. Je ne me sens pas exclu du mariage. Mais comme je n'aime que ma chatte, c'est une institution qui ne me concerne pas. Les homos, comme moi, s'excluent eux mêmes du mariage. Faut-il donc qu'ils nous emmerdent avec leur projet de loi, qui d'ailleurs ne concerne que quelques milliers de paires homos, quelques milliers d'enfants, dans un pays qui compte 65 millions de personnes ? Depuis quand fabrique-t-on des lois pour à peine 1% de la société ? 

Pour conclure, devant les méthodes de voyou des journalistes, qui traitent d'homophobes des hommes politiques qui expriment leurs opinions (c'est le métier des politiques, quand même!), il faudrait trouver un terme pour les gens favorables à cette parodie de mariage. L'homophobie est un crime puni par la loi dans ce pays, il faut donc trouver quelque chose qui les fasse également passer pour des criminels. Je propose parricides (pour les lesbiennes) et marricides (pour les homos hommes). Si un défenseur de la famille doit être assimilé à un tueur d'homos en puissance, pourquoi un soutien au "mariage" gay ne pourrait-il être traité de tueur de parents biologiques en puissance ? Je vous vois vous esclaffer. Mais quand on dit de Marion Maréchal qu'elle est homophobe, ne dit-on pas qu'elle commet le délit d'homophobie ? Ne l'imagine-t-on pas avoir des envies de meurtre envers les homos ? Ne faisons-nous pas d'elle un assassin en puissance ? Eh oui, dit comme ça, ça devient d'un ridicule achevé. 

  Àquand le manifeste des 343 homophobes? Je signe tout de suite !

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