«
Le spectacle du “ terrorisme international ” dont le langage
spectaculaire ne cesse de parler afin d’en mieux cacher la nature et les
sources n’est que l’instrument d’indistinction du développement
chaotique global par lequel l’ordre de la marchandise tente d’échapper à
la crise économique et financière systémique de son fétichisme. »
L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction,
Éditions Révolution sociale, 2007.
La vérité s‘inscrit toujours en négatif des apparences mises en scène par les experts étatiques de la conscience fausse
et au total rebours du crétinisme universitaire et médiatique de la vie
asservie puisque dans le monde de l’indistinction marchande, la totalité
du réel est réellement renversée en totalité jusqu’à faire de chaque
vérité un simple moment du faux partout fallacieusement réécrit et
constamment retranscrit spécieusement comme inverse de ce qui est vraiment.
L’objectif du gouvernement du spectacle mondial, après avoir impulsé le printemps arabe de l’embrouillement accéléré aux fins de davantage maîtriser le devenir géo-politique du Moyen-Orient et d’y disperser les dernières expressions démodées
de souveraineté non totalement intégrée au marché de ses exigences,
consiste à aujourd’hui toujours plus avancer dans le grand ébranlement
du monde africain afin d’y imposer des turbulences et convulsions
croissantes qui légitimeront ainsi de nouvelles interventions militaires
au nom de la religion des droits de l’homme marchandisé et de la recomposition précipitée des marchés.
Pour
la classe dirigeante du cosmopolitisme de l’argent, l’ennemi terroriste
téléguidé au plus haut niveau, est indispensable puisqu’il autorise ici
un contrôle toujours plus renforcé des spectateurs de la domestication
citoyenne tout en permettant là-bas la construction impérialiste d’une
politique d’agression systématiquement exaspérée. C’est le cercle manipulatoire sans fin des perversions infinies de l’indistinction terroriste
qui se renforce à mesure que la crise financière de la surproduction
capitaliste s’accentue lourdement et qui, des macro-machinations du 11
septembre 2001 aux micro-combinaisons de l’affaire Merah, voit partout
les orchestres occultes du Pentagone et de leurs métastases hexagonales
s’exciter dans l’illusion, l’intoxication, la manœuvre et la manigance.
Cette guerre malienne
utilisée subsidiairement pour redorer l’image d’un pouvoir discrédité
et usé en un temps record et tenter ainsi de faire oublier des plans
d’austérité intensifiée vient d’abord nous rappeler centralement que la
France hollandienne, digne héritière du sarkozysme antérieur, n’est plus là qu’une banale et dérisoire province otaniste
des États-Unis, simplement chargée avec les autres satellites de
l’O.T.A.N. d’assumer les fonctions de gendarmerie générale dans les
territoires que Washington entend remodeler adéquatement à ses
impératifs économiques et politiques d’unification par la stratégie de
la tension perpétuelle et du morceler illimité.
De
cette façon et à cet endroit, le chaos et la déstabilisation se
propagent et augmentent continûment par le management contrôlé de la
marchandise terroriste et le jeu tortueux des forces spéciales de la schizophrénie
gouvernante qui avivent intentionnellement la permanence historique des
contradictions ethno-tribales sahéliennes. Ceux qui s’étonnent bien
naïvement de tels faits et trouvent irresponsable que Paris ait lancé la
guerre contre le régime du colonel Kadhafi puisque les effets de cette
dernière ont commencé à déséquilibrer toute la région qui s’étend de la
Centrafrique au Tchad, n’ont décidément rien compris et ont la culture
bien courte…
Dans
le monde de l’inversion spectaculaire universalisée, les choses doivent
toujours se lire à l’envers de ce que le système cabalistique de
l’aliénation prétend… L’incendie généralisé qui couve sous la cendre du
réel si mal dissimulé par les mensonges du fétichisme spectacliste, est bien évidemment l’expression dialectique d’une réaction en chaîne strictement souhaitée et supervisée qui voit les djihadistes
de la C.I.A. du front Sud, sur-armés suite notamment au pillage
délibéré et prémédité des arsenaux libyens, préposés à l’édification
d’un Sahélistan pendant que leurs collègues du front Nord
partis combattre le système el-Assad, eux, chapeautés par les diverses
antennes américano- israéliennes du renseignement et de la feinte appuyées sur l’argent qatari coulant à flots, sont dépêchés à l’édification d’un Syristan.
Désormais,
la dictature démocratique de l’argent est parvenue au stade supérieur
de sa domination complètement réalisée. En tout lieu, règne le spectacle
autocratique de la marchandise, de sa violence, de ses impostures et de
sa terreur. Les seules forces spectaculaires organisées sont celles qui
veulent le spectacle de la violence, de la terreur et de ses impostures
en une Union sacrée politicienne de la propagande tous azimuts… Aucune structure politique efficiente
ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe comme indistinction
généralisée du faux omni-présent ni contrevenir à la soumission
universelle qui concerne tout et tous dans la réussite sociale répandue du mensonge circulatoire triomphant de la maffia étatique mondialiste.
La
démocratie totalitaire du marché est cette tyrannie si parfaite qu’elle
possède le don de pouvoir façonner elle-même son pire ennemi mythologique,
le terrorisme. En réalité, elle ambitionne exclusivement d’être
regardée à l’aune métaphorique des ennemis allégoriques qu’elle modèle
dans des fictions extraordinaires et formidables plutôt que sur la
matérialité de la pourriture de sa nature concrète.
L’équivoque, l’obscurité, le double-sens, l’énigme, l’inconnaissance, l’imbécillité et le bobard
sont ainsi organisés partout par le spectacle tyrannique de
l’indistinction. La préservation de la domination marchande sur le monde
des spectateurs asservis s’opère donc la plupart du temps par attaques inventées sous faux-drapeaux
dont la transmission médiatique a pour objet essentiel de faire bien
sûr oublier les véritables enjeux, la portée logique et les conséquences
recherchées.
Les
manœuvres terroristes persistantes du G.I.A. algérien sont directement
nées des bureaux nébuleux de la sécurité militaire algérienne dans le
but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement
F.L.N. et de discréditer le F.I.S. afin de museler alors durablement la population qui avait porté ce dernier au pouvoir en décembre 1991. Quelle
ganache journalistique pourrait encore désormais faire semblant de ne
point savoir qui était vraiment derrière la vague d’attentats commis en
France en 1995 et l’assassinat des moines de Tibhirine l’année suivante ?
Mais qui est donc ce Mokhtar Belmokhtar figure emblématique des services spéciaux du djihad
algérien qui serait l’architecte de l’attaque sanglante du site gazier
de B.P. à In Amenas? C’est tout bonnement un ancien d’Afghanistan formé
au combat par les légions islamiques de la C.I.A., vétéran du G.I.A., vénérable du G.S.P.C. (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et représentant de la nébuleuse barbouzarde Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Chef racailleux de divers services parallèles spécialisés en enlèvements multiples, caïd
d’innombrables trafics multiformes, allant des armes aux drogues en
passant par les cigarettes, et alimentant de la sorte tous les circuits
économiques souterrains de la criminalité étatiquement parrainée dans ce
vaste Sahara aux millions de dollars d’argent sale voracement attendu par tous les banquiers cossus du blanchiment en argent propre.
La société moderne de la démocratie aboutie du spectacle du faux
qui repose sur l’industrie moderne du fétichisme marchand de
l’indistinction n’est pas fortuitement ou superficiellement terroriste,
elle l’est fondamentalement parce que le spectacle de la terreur devient
l’une des principales productions de la crise actuelle de l’économie
politique à mesure que l’argent qui a totalement asservi les hommes ne
parvient plus à produire la possibilité de sa propre re-production.
Le
pouvoir étatique du mensonge déconcertant est devenu si mystérieux
qu’après les ténébreux attentats ésotériques du 11 septembre 2001, on a
pu se demander qui commandait vraiment l’hermétique complexe
militaro-industriel des États-Unis, la puissance la plus considérable du
monde démocratique du despotisme du négoce ? Et donc qui diable peut
commander le monde démocratique du négoce despotique si ce n’est
justement la terreur de la loi de la valeur elle-même…
Le spectacle capitaliste des marionnettes terroristes de l’exotisme islamique est une sorte de théâtre d’effigie dont la clandestinité structurelle reproduit à l’extrême la division du travail pour que la base utilisée ignore tout du sommet utilisateur.
La représentation des lampistes n’y est naturellement jamais assurée
par les commanditaires en chair et en os mais par des figurines naïves
(les marionnettes de l’exécution) manipulées dans l’ombre par des
marionnettistes (les manipulateurs des corps détachés de la supercherie
étatique, eux-mêmes impersonnellement manœuvrés par la dialectique
anonyme et impitoyable des chimères de la folie de l’acquisition marchande).
Après avoir été massivement utilisés contre la Libye, les groupes islamo-trafiquants
sahéliens d’ailleurs soutenus implicitement par l’O.T.A.N. dans leur
liquidation de la contraignante présence armée Touareg, se sont
renforcés en une vaste continuité territoriale potentielle s’approchant
d’abord du Tchad et du Nigeria pour aller ensuite toucher les larges
étendues possibles qui vont du Sénégal jusqu’au Soudan. Il est clair que
si le gouvernement du spectacle mondial entend bien les utiliser comme
force dépendante de déploiement de ses machinations
stratégiques pour étaler son chaos régulé, il n’entend point, en
revanche, leur laisser la possibilité d’acquérir une puissance
d’expansion autonome. C’est là ce que vient signifier très
emblématiquement ce rappel à l’ordre belliqueux du petit brigadier yankee Hollande qui est censé faire ressortir là que l’or, la drogue, les diamants, l’uranium et les métaux précieux que recèle singulièrement le Mali peuvent certes donner lieu à d’importantes commissions pour les agents islamistes de sécurité du nouvel ordre mondial mais que l’essentiel des ressources doit bien continuer à être géré principalement et directement par la classe capitaliste du spectacle mondialiste, elle-même.
En fait et toutes proportions gardées, c’est un peu comme lorsque la police organise en banlieue une descente emphatique
dans un blafard quartier de vente de drogues… À l’évidence, elle ne
vient pas annoncer qu’elle va abolir l’économie souterraine, elle
procède uniquement à une vérification d’encadrement de ses flux pour les ajuster aux nécessités générales du commerce officiel des servitudes indispensables.
Le terrorisme islamiste des appendices armés du gouvernement du spectacle mondial est le dernier mystère de la crise généralisée du capitalisme moribond, et seul ceux dont la compréhension radicale va jusqu’à dé-chiffrer le fétiche des mystifications démocratiques peuvent saisir le piège tordu de la terreur étatique.
Le
spectacle terroriste industriel de masse de la tromperie mondialisée
est apparu avec la démocratie complètement réalisée de la liberté
despotique du marché. On vérifiera qu’il ne pourra disparaître du monde
qu’avec l’anéantissement de cette dernière. Alors les hommes fatigués de
n’être plus que de pauvres pacotilles déambulatoires emprisonnées par
les grandes surfaces de la transaction, se mettront certainement en
mouvement pour substituer aux servilités de la civilisation de l’Avoir,
l’auto-émancipation vers la communauté de l’Être.
Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais http://www.europemaxima.com/
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