1-Un immense succès populaire
Le Monde daté du 12 janvier
2013 parlait, en une, de « quelques dizaines de milliers de manifestants
» pour annoncer la manifestation du 13 janvier. La préfecture de police
l’a chiffrée à 340.000 participants ; les organisateurs, eux, ont parlé
de 800.000 personnes à 17h puis de un million à 19h puisque la foule
continuait encore d’arriver sur le Champ-de-Mars. Le Champ-de-Mars –
243.000 mètres carrés – était plein à 17h ; il a dû se vider pour
accueillir les kilomètres de cortèges dont les membres n’étaient pas
parvenus à destination. C’est incontestablement la plus grande
manifestation française depuis celle pour la défense de l’Ecole libre en
juin 1984. Ajoutons qu’il s’agissait d’une manifestation bon enfant et
bien élevée : après le passage de centaines de milliers de personnes les
balayeuses de la Ville de Paris qui suivaient les cortèges n’avaient
rien à… ramasser.
2-La France profonde, pas celle des plateaux télévisés
Sur les plateaux de télévision, il est
mieux vu d’être célibataire que marié, homo qu’hétéro, musulman plutôt
que chrétien, Noir plutôt que Blanc. Bref, il n’est de bon bec que pour
les minorités. A contrario la foule du 13 janvier 2013 était
franco-française, familiale, blanche, de culture ou de croyance
catholique. Comme si la majorité en avait marre de subir la dictature
des minorités. Comment la majorité, d’ailleurs, pourrait-elle accepter
sans mot dire une loi voulue par la petite minorité d’une minorité (5%
d’homosexuels favorables au mariage et à l’adoption au sein de la
population homosexuelle qui ne représente que 5% de la population
française, soit un Français sur 400 !) , qui plus est une « loi
totalitaire » (Monseigneur Barbarin) qui « change le sens des mots ».
Car le mot mariage signifie l’union d’un homme et d’une femme.
3-La reconquête de la souveraineté
Le parti socialiste qualifié de «
sociétaliste » par Marine Le Pen utilise les thèmes sociétaux pour
camoufler son alignement sur l’ordre économique mondial. Pour autant on
aurait tort de prendre pour un simple leurre le projet de loi Taubira.
Rompre avec les lois millénaires de la filiation, saper les fondements
du Code civil, marchandiser la grossesse comme le propose Pierre Bergé
(SOS-Racisme, Le Monde) explique l’ampleur de la mobilisation
contre la loi Taubira. Ajoutons que sur beaucoup de sujets on explique
aux Français qu’il n’est pas possible de changer de politique : à cause
de l’euro, de l’Union européenne ou de l’OMC. Or garder ou non la
signification du mariage relève encore de la souveraineté française. Les
Français auraient bien tort de se priver de l’exercer.
4-L’exigence du référendum
Si la loi sur le mariage gay était
adoptée par le Parlement, elle pourrait être censurée par le Conseil
constitutionnel comme contraire aux conventions internationales signées
par la France et affirmant « le droit de l’enfant à un père et à une
mère ». Dans ce cas, il faudrait réviser la constitution pour faire
passer la loi. En l’absence de majorité au congrès la seule voie alors
possible serait celle du référendum. C’est en tout cas une exigence
croissante des Français relayée le 13 janvier aussi bien par
l’organisatrice de la manifestation, Frigide Barjot, que par
Jean-François Copé et Marion Maréchal Le Pen. Une revendication qui à
l’applaudimètre rencontrait un grand succès !
En tout cas, entre menace de censure
constitutionnelle, annonce d’une prochaine manifestation et
revendication d’un référendum, le vote de la loi Taubira s’annonce
difficile. Le lobby LGBT et le gouvernement parviendront peut-être à
leurs fins mais à un prix tel qu’il échaudera les socialistes. Ce qui ne
devrait pas manquer de conduire François Hollande à remiser aux
oubliettes le droit de vote des étrangers.
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