L’Institut de veille sanitaire (InVS) est inquiet. Depuis douze ans, les
« comportements sexuels à risque de transmission du virus du sida et
des infections sexuellement transmissibles sont en hausse constante chez
les homosexuels…
29 % d’entre eux déclarent « avoir plus de 10 partenaires
occasionnels ». On ne parle pas ici de morale mais bien de santé
publique. Et de contamination. Et d’irresponsabilité criminelle. Car 14 %
des homosexuels disent n’avoir « jamais » effectué de test VIH de toute
leur vie. De sorte que si on sait qu’il y a 69 % de séronégatifs et 17 %
de séropositifs (dont un quart dont l’infection est « hors de contrôle
»), il reste 14 % de « séro-interrogatifs ». C’est l’homosexuel à
tempérament normand en quelque sorte: p’têt ben qu’oui, p’têt ben non…
Et qui surtout se contrefout de savoir s’il a chopé une saloperie ou
pas, et peut donc la transmettre!
Car côté fidélité ou abstinence, on a vu mieux. Pour faire simple:
plus on est sûr de sa santé, moins on batifole. Encore que tout soit
relatif. « Seuls » 23% des séronégatifs avouent avoir eu des
pénétrations (entre garçons) « non protégées avec des partenaires
occasionnels de statut VIH différent ou inconnu dans les douze derniers
mois ». Le pourcentage monte à 58 % chez les « séro-interrogatifs » et à
64 % chez les séropositifs. Et à 63 % chez les séropositifs dont
l’infection est hors de contrôle! Les chiffres sont accablants, la
comparaison avec la précédente en quête de même type, réalisée en 2004,
l’est tout autant: les « comportements sexuels à risque » grimpent aussi
vite que la courbe du chômage! De façon continue, inexorable, malgré
toutes les campagnes dites de prévention ou d’information, malgré toutes
les incitations à se protéger, à se faire dépister, à adopter un
comportement « responsable », etc.
Dans un résumé schématique, l’InVS et l’ANRS écrivent – résignés? –
qu’il existe un nombre « incompressible » de « non testés », que la
proportion de séropositifs augmente, et, en des termes plus choisis bien
sûr, que ça baise de plus en plus n’importe comment (encore que…) et
avec n’importe qui sans se préoccuper de l’état de santé du « partenaire
»!
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