PARIS (NOVOpress) - “Sale Blanc, chronique d’une haine qui n’existe pas” de Gérald Pichon est la dernière publication d’Idées éditions. Il est préfacé par Pierer Sautarel de Fdesouche.
Comme l’affirme la quatrième de couverture : « Longtemps dénoncée
comme un fantasme, assimilé à un outil de propagande de l’extrême
droite, la haine antiblanche était jusqu’à récemment déconsidérée par
nos élites politiques et médiatiques. Pourtant, cette douloureuse
réalité touche un nombre grandissant de Français. Agressions, insultes,
viols… Cette forme particulière de haine raciale existe bel et bien.
Mais aux yeux de ses détracteurs, affirmer en être victime est une
erreur, c’est refuser le sacro-saint vivre-ensemble érigé en valeur
suprême de la société multiculturelle. A l’heure où de grossières et
opportunistes tentatives de récupération politicienne se font entendre,
l’ouvrage “Sale Blanc” vient, témoignages et chiffres à l’appui, rendre
compte d’une réalité méconnue, volontairement dissimulée par les
gouvernements de droite comme de gauche. »
En attendant un entretien avec l’auteur – qui tiendra une conférence samedi 2 mars à Tours à l’invitation du Cercle Jean Royer – et les bonnes feuilles du livre, en exclusivité pour Novopress vous trouverez ci-dessus le prologue.
« Trop seul, trop pâle,
Trop seul pour qu’on te craigne
Trop pâle pour qu’on te plaigne »
Vae Victis
Trop seul pour qu’on te craigne
Trop pâle pour qu’on te plaigne »
Vae Victis
C’est un petit garçon rentrant en sang chez lui, une adolescente
terrorisée à l’idée de sortir, un jeune homme tombé sous des coups d’une
violence inouïe, une grand-mère martyrisée que sa famille n’oubliera
jamais. Tous ont connu la détresse, la peur, les sanglots étouffés, la
solitude. Aucun ne pourra oublier ces scènes de violences maintes fois
rejouées. Ces souvenirs qui restent et ceux qui s’envolent, ce
traumatisme que l’on n’oubliera jamais. Combien de fois revoit-on la
scène ? Et si, en fin de compte, nous l’avions provoquée ? Pourquoi moi,
pourquoi nous ? Pourquoi toi et pourquoi vous, les agresseurs, les
violeurs et les violents ? Pourquoi cette rencontre entre toi et moi,
entre nous et vous ? Pourquoi moi et nous et pas lui et eux ? Pourquoi
moi et pas toi ? Le hasard ? Le destin ? Dieu ou le diable ? Qu’a-t-on
fait ou pas fait pour mériter ça ?
Tu brandis un poing vengeur, tu as l’air énervé, tu as juste le temps
de maugréer un « sale Blanc » avant de lui couper le fil de la vie, de
lui enlever sa confiance dans les hommes ou de le laisser vieillir en
paix. Devant les policiers, les tribunaux, vous, les agresseurs,
justifierez votre acte. Tout y sera et même plus. Nous vous écouterons
avec attention, avec une inquiétude mêlée d’espoirs : nous pourrons
alors enfin comprendre cette agression, ce viol, cette mort… Procès,
prison, amendes pour vous. Perte de confiance, peur et parfois oubli
pour nous. Plus tard, vous vous moquerez de la victime, vous vous
jouerez d’elle. « Victime ! Victime ! », c’est devenu la nouvelle
insulte à la mode dans les cours de récréation. Vous ne regrettez rien,
ou si peu. Vous êtes en guerre, nous sommes en pleurs. Si on ne t’a rien
dit sur moi alors pourquoi nous ? C’est notre gueule, notre visage,
notre faciès qui ne vous reviennent pas ? Oui…. trop pâle, trop blanc,
trop simple… pas assez couleur locale dans ce quartier, cette ville.
Cette époque ?
Alors, t’as pas compris encore « petit Blanc » ? Je t’ai brisé car tu
n’es pas comme moi et je te l’ai fait payer cher. Cette haine, elle est
là. Elle est en moi et cette haine, c’est de toi, de ta couleur de peau
: je prends ma revanche, je t’écrase, je t’humilie. Tu ne comprends
pas, je te frappe, tu comprends, nous te frappons. Moi, on m’excusera ;
toi, on t’oubliera. T’as rien compris encore. Regarde-toi dans le
miroir, tu es faible dans tous les domaines, tu n’as même pas la force
de réagir à tout ça. Mais regarde-toi, nous sommes forts, nous sommes
forts de vos faiblesses. C’est vous qui nous avez appris à vous
détester, on a bien retenu la leçon. Vous êtes nos défouloirs, la vie
n’est pas tendre avec nous, alors on vient se servir sur votre dos,
passer nos nerfs et oublier. Oublier quoi ? Je ne sais pas, mais ce qui
est sûr c’est qu’on vous oublie rapidement, vous les victimes. Ne sois
pas blanc de peur, car pour nous ce serait un nouvel appel du sang…
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