Depuis l'annonce du Président de la République d'appliquer son engagement de campagne, le 31, d'ouvrir les droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels, et le projet de loi Taubira
sur le mariage pour tous, une large partie des Français manifeste son
opposition. Cette opposition s'est faite dans un premier temps par des
manifestations pacifiques : 75 manifestations le 23 octobre dans 75
villes de France, puis les 17 et 18 novembre dans plusieurs grandes
villes de France (Lyon, Nantes, Paris, Rennes, Toulouse, etc.). Là
commence la bataille des chiffres :
70.000 personnes à Paris selon la police, 200.000 selon les
organisateurs, 40.000 personnes à Lyon selon la Police, 52.000 selon les
organisateurs. Bref, plusieurs centaines de milliers de personnes
s'oppose à ce projet de loi. Ces manifestations sont pacifiques et
reconnues comme telles par tous, malgré les contre-manifestations
(interdites) tentant de troubler ces rassemblements autorisés.
Le 13 janvier, trois cortèges convergent vers le Champ-de-Mars à Paris rassemblant plus d'un million de personnes. Mais le pouvoir en place commence à minimiser l'ampleur de ce mouvement et annonce 340.000 manifestants !
Jusqu'alors les opposants se regroupent derrière le collectif "La Manif pour Tous"
qui représente trente-cinq associations opposées au projet de loi.
Plusieurs personnalités représentent ce mouvement en tant que
porte-parole : Laurence Tcheng, fondatrice de La Gauche pour le mariage
républicain, Xavier Bongibault, fondateur de Plus Gay sans Mariage,
Frigide Barjot, fondatrice de Pour l’Humanité Durable, Tugdual Derville,
délégué général d'Alliance VITA, Camel Bechikh, président de Fils de
France, Lionel Lumbroso, fondateur de David et Eugena, Philippe
Brillault, maire du Chesnay, Béatrice Bourges, présidente du Collectif
pour l’enfance, Antoine Renard, président des Associations familiales
catholiques et Franck Meyer, président du Collectif des maires pour
l'enfance. Trois portes paroles de ce collectif seront reçu à l'Elysée
le 25 janvier après de nombreuses demandes.
Le 2 février des actions sont menées dans de nombreuses villes en France.
A l’occasion du vote solennel de la loi en première lecture à
l’Assemblée nationale, le collectif La Manif Pour Tous avait proposé
aux citoyens français de venir voter près de l’Assemblée nationale,
place Edouard Herriot. Cette manifestation, normalement déclarée dès le 7
février, a été interdite la veille (à 21h40 !) par le Préfet de Police de Paris.
Le 15 février à l'initiative de Philippe Brillault, Maire du Chesnay, Conseiller général des Yvelines une pétition rassemblant 700.00 signatures
est déposée au Conseil Economique Social et Environnemental demandant
une saisine sur le projet de loi pour l’homoparentalité pour tous et le
mariage pour tous. Cette pétition historique sera jugée irrecevable par
le président du CESE.
Fin février, 200.000 français envoient des cartes postales à l'Elysée, à l'initiative d'un mouvement étudiant, l'UNI, plusieurs d'entre elles reviendront à l'expéditeur avec la mention "N'habite Pas à l'Adresse Indiquée" et réclamant une taxe.
Le 24 mars la mobilisation continue et le collectif demande une
manifestation sur les Champs Elysées. Cette manifestation est interdite
par la Préfecture de Police, le Ministre de l'Intérieur confirme cette
interdiction sans proposer d'itinéraire alternatif. Par cette
interdiction le pouvoir en place croit pouvoir dissuader les Français de
manifester. Au contraire, il transforme une manifestation pacifique en soulèvement national.
Les français seront aux rendez-vous ; Le nombre de cars et de trains
affrétés sont deux fois plus nombreux que pour le 13 janvier. Mais les
collectifs sont aujourd'hui nombreux à s'opposer au projet de loi
appelant à différentes initiatives et rassemblements.
par
(son site)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire