En
publiant aujourd’hui la biographie de José Castano, « Le Gaulois » est
heureux de rendre ici un hommage plus que mérité à celui qui, non
seulement contribue à la richesse de ses colonnes, mais demeure
également un modèle d’Honneur, de Fidélité et de désintéressement. « Il
est du Destin des meilleurs de SERVIR », proclame un dicton
Parachutiste. José en est un exemple vivant !
José
CASTANO a vu le jour en octobre 1946 dans un village
d’Oranie : Ain-el-Turck. En juin 1962, c’est la déchirure. Son père,
après avoir été appréhendé pour « activités subversives », est
emprisonné, torturé par les gendarmes mobiles du général Katz –« le
boucher d’Oran »- puis soigné à l’hôpital d’Oran (pavillon des détenus)
d’où il s’évade lors de l’intervention d’un commando de l’OAS.
Recherché, traqué par la police française et le FLN, il rejoindra
clandestinement la France à bord d’un chalutier.
Demeuré
au pays avec le reste de sa famille, José, âgé de 16 ans, est à son
tour contraint à la clandestinité afin d’échapper aux recherches du FLN
qui, faute de ne pouvoir capturer le père, se vengerait bien sur le
fils… En juillet, il tente une première fois de s’embarquer en compagnie
d’un ami du village, Jean Lopez, marié et père d’une petite famille. Au
port d’Oran, celui-ci sera interpellé par des A.T.O (fellaghas
reconvertis en policiers)… On ne le reverra plus… jusqu’au 15 août 1962
quand, dans une citerne abandonnée à 15 kms d’Oran, une patrouille de
soldats français découvrira parmi d’autres cadavres d’européens
affreusement mutilés, celui de Jean Lopez. Son corps sera identifié grâce à son alliance sur laquelle était gravée la date de son mariage.¢
Quelques
jours plus tard, José s’embarquera, seul, à bord du Kairouan, via
Port-Vendres, où, perdu dans un univers hostile et étranger, ne sachant
où aller, il sera pris en charge durant quelques semaines par une
admirable famille de pêcheurs oranais. À cette époque, la solidarité était réelle !…
Fin
juillet, la famille est enfin réunie. C’est alors qu’un nouveau drame
éclate. Son père est identifié lors d’un contrôle de police à la
frontière espagnole, arrêté, transféré immédiatement à Paris, jugé et
condamné à quatre ans et demi de prison qu’il purgera en partie à
Fresnes.
C’est
dans ces moments difficiles que prendra corps une promesse faite en
souvenir de cet ami disparu et, à travers lui, à ces milliers d’autres
infortunés : Défendre la mémoire de l’Algérie Française, de ses combattants et des disparus de 1962 !
Après
des études secondaires classiques, poussé par la passion du sport, il
épousera cette voie et la compétition de haut niveau. Engagé volontaire,
il connaîtra les honneurs du Bataillon de Joinville, deviendra International Militaire d’Athlétisme et, rendu quelques années plus tard à la vie civile, enseignera l’Éducation Physique en milieu scolaire et universitaire.
Fidèle
à sa promesse, dès 1980 il entame par ses écrits et ses conférences son
« œuvre de mémoire ». Auteur de sept ouvrages et conférencier
infatigable, ce travail foncier et persévérant lui ouvre les portes de
la Société des Gens de Lettres de France et de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, section littérature.
Par ailleurs, son « investissement » dans la cause des disparus lui a valu d’obtenir la Médaille d’Or du Mérite et du Dévouement français ainsi que la Médaille d’Honneur de la Ville de Montpellier.
Auteur d’un ouvrage de référence, « Le péril islamique »,
il s’investira, parallèlement, dans un combat identitaire pour la
sauvegarde des valeurs chrétiennes, contre le fondamentalisme islamique
et l’islamisation programmée de la France.
Poursuivant inlassablement son œuvre de mémoire, il multiplie ses conférences notamment sur « la tragédie de l’Algérie française », « l’Armée d’Afrique » et « les Seigneurs de la guerre »
en hommage aux soldats de la Légion étrangère ainsi que sur le péril
que représente la montée de l’intégrisme islamique « l’Islam… Religion
conquérante ».
Par
ses interventions diverses et variées, José CASTANO poursuit
inlassablement depuis 1980, à l’écart des partis politiques, le seul
combat qui, à ses yeux justifie son action : Rendre à la mémoire des
Français d’Algérie et à son armée bafouée, la justice qui leur a été
refusée tout au long de leur calvaire.
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