Ils sont nombreux les “idiots utiles” des fous d’Allah
Il est évident que Tel Aviv s’inquiète à juste titre de l’implication
de l’Iran dans le conflit syrien et d’un éventuel renforcement du
Hezbollah libanais. Il n’en reste pas moins que son intervention
militaire directe dans cette guerre civile la transforme en déflagration
régionale. Israël prend des risques et joue avec le feu. A quoi
servirait d’affaiblir les chiites radicaux du Liban si la conséquence
est la prise du pouvoir à Damas par des sunnites fanatiques et proches
de la mouvance Al-Qaïda. On pourrait reprendre la formule « ni Allal, ni
casher » adaptée de celle de Churchill sur la destruction de
l’Allemagne nazie renforçant la menace soviétique « on a tué le mauvais cochon ».
“Selon un nouveau bilan, au moins 42 soldats ont été tués et le
sort d’une centaine d’autres est inconnu à la suite du raid israélien“,
a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 15 morts.
Selon Rami Abdel Rahmane, les trois sites visés par les Israéliens “comptent 150 hommes, mais on ignore si tous s’y trouvaient lors du raid“.
Les autorités syriennes n’ont, jusqu’à présent, donné aucun bilan
officiel, mais le ministère des Affaires étrangères dans une lettre à
l’ONU avait affirmé que “cette agression avait causé des morts et des
blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des
régions civiles proches“. L’opposition syrienne s’inquiète donc elle aussi de l’intervention israélienne.
Le retour des armes chimiques
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé lundi qu’elle «n’avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit». «En conséquence et à ce jour la Commission n’est pas en mesure de commenter davantage ces allégations», ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu des déclarations dimanche à la presse d’un de ses membres, le procureur suisse Carla del Ponte, qui a parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
Del Ponte, qui dans ses précédents mandats, notamment en tant que
procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY),
s’était faite remarquer par des déclarations radicales aux médias, avait
affirmé dimanche soir à la chaîne de télévision publique suisse du
Tessin, avoir vu un rapport sur «des témoignages recueillis
concernant l’utilisation d’armes chimiques, en particulier de gaz
neurotoxique, par les opposants et non par le gouvernement».
L’idole des traqueurs de criminel de guerre ne devient plus crédible
quand elle témoigne en défaveur des « gentils auto-proclamés » !
Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?
Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?
Pour Damas, les raids israéliens prouvent que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays. Et «la communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi. «Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités», a-t-il ajouté. La télévision syrienne a annoncé en soirée que «les missiles étaient prêts pour frapper des cibles précises en cas de violation», sans plus de précisions.
Dans sa lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose»
tandis que la Coalition de l’opposition a condamné le raid israélien
mais accusé le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée
qu’il utilise «contre la population». L’Iran a aussitôt
répliqué par la voix du commandant de l’armée de terre, le général
Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée
syrienne.
Il n’y a pas qu’Israël bien sûr qui joue avec le feu.
Jean Bonnevey, 09/05/2013 http://fr.novopress.info
Source : Metamag. Reproduit avec son aimable autorisation.
Crédit photo en Une : Israel Defense Forces, via Wikipédia,
(cc). Crédit photo Carla del Ponte : UN Photo Geneva, via Flickr, (cc).
Crédit de la carte : DR.
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