Les antifas cagoulés et armés dont faisait partie Clément Méric. Crédit photo : DR
PARIS (via Polémia) - Une mort inutile. En 1974 le
monde découvrait l’odyssée d’Hiro Onoda, ce soldat japonais caché dans
la jungle de l’île de Lubang et qui continuait la guerre du Pacifique
tout seul, ne sachant pas que le Japon avait capitulé en 1945. En juin
2013, à l’occasion de l’émotion causée par la mort de Clément Méric, on
découvre qu’il existe encore des « militants antifascistes », 68 ans
après la disparition du fascisme en 1945. Là s’arrête la similitude,
hélas.
L’un savait, l’autre ne savait pas
H. Onoda était un soldat et il avait l’excuse de son devoir d’obéissance militaire et de son isolement. Il n’a d’ailleurs accepté de se rendre qu’en présence de son ancien supérieur qui seul put le persuader que la guerre était vraiment terminée.
H. Onoda était un soldat et il avait l’excuse de son devoir d’obéissance militaire et de son isolement. Il n’a d’ailleurs accepté de se rendre qu’en présence de son ancien supérieur qui seul put le persuader que la guerre était vraiment terminée.
C. Méric était un étudiant de 19 ans en sciences politiques qui de ce
fait ne pouvait ignorer que le fascisme avait été rayé de la carte de
l’Europe en 1945 : à la fois politiquement, militairement et moralement.
Ou alors il faut s’inquiéter sérieusement de la nature de
l’enseignement qui est dispensé dans la célèbre école de la rue
Saint-Guillaume à Paris.
L’antifascisme : un combat sans risque
H. Onoda continuait sa guerre dans des conditions matérielles et morales extrêmement difficiles : c’est pourquoi à son retour au Japon, il fut salué comme un héros.
H. Onoda continuait sa guerre dans des conditions matérielles et morales extrêmement difficiles : c’est pourquoi à son retour au Japon, il fut salué comme un héros.
Les «militants antifascistes » français du XXIème siècle,
eux, vivent confortablement installés dans le Système. Ils ont pignon
sur rue et disposent de la bienveillance médiatique, de celle du corps
enseignant, des ligues de vertu et donc des institutions. A la
différence de leurs grands-parents qui ont vraiment combattu ou subi le fascisme dans la première moitié du XXème siècle, ils ne risquent rien de grave.
Se tromper d’époque
H. Onoda vivait dans la peur d’être découvert et fait prisonnier car il se croyait toujours en guerre.
H. Onoda vivait dans la peur d’être découvert et fait prisonnier car il se croyait toujours en guerre.
Les « militants antifascistes » du XXIème siècle, eux, se trompent à la fois d’époque et de combat.
On leur fait croire qu’il faut lutter contre le fascisme immonde et
toujours renaissant, mais on leur fait en réalité jouer le rôle d’idiots
utiles du néo-capitalisme : car on leur fait s’attaquer non aux «
fascistes » mais à tous ceux qui résistent à la transformation de notre
société voulue par l’oligarchie financière et qui se trouvent
disqualifiés par le Système sous le vocable « extrême droite ».
Les antifascistes de gauche sincères sont de malheureux schizophrènes pour cette raison.
Mort inutile
H. Onoda n’est pas mort dans la jungle. Il a rempli le premier devoir du soldat : survivre pour mener sa mission jusqu’à ce qu’on le relève. Son action avait donc un sens. C’est pourquoi H. Onoda fut salué à son retour, non comme un soldat perdu mais comme l’incarnation vivante du code de l’honneur militaire nippon.
H. Onoda n’est pas mort dans la jungle. Il a rempli le premier devoir du soldat : survivre pour mener sa mission jusqu’à ce qu’on le relève. Son action avait donc un sens. C’est pourquoi H. Onoda fut salué à son retour, non comme un soldat perdu mais comme l’incarnation vivante du code de l’honneur militaire nippon.
C. Méric, lui, est mort pour rien : en militant d’une cause morte et
en victime accidentelle de la violence qui ronge notre société.
C’est-à-dire en victime des effets de l’idéologie pour laquelle il
militait.
Michel Geoffroy http://fr.novopress.info
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