Entretien réalisé par Nicolas Gauthier POUR BOULEVARD VOLTAIRE
L’année cinématographique 2013 est close. Grâce à
notre système d’avance sur recettes, le cinéma français est le dernier à
résister à la déferlante américaine. Système souvent critiqué, mais
sans lui, quid du cinéma français ?
Arnaud Guyot-Jeannin - Je suis
favorable au système d’avance sur recettes qui permet au cinéma
français de résister au rouleau compresseur américain. Bien entendu, il
est loisible d’émettre des réserves sur ce système qui fait coïncider
cooptation avec entre-soi politique et culturel. Souvent, les films sont
non seulement sans talent, sans public, mais d’un conformisme navrant.
Mais nous n’avons pas le choix. En effet, si le cinéma est un art, il
est avant tout une industrie.
Le 28 mai 1946 a été signé l’accord Blum-Byrnes, un pacte d’intérêts entre la France et les USA exigeant que toutes les salles de cinéma françaises projettent des films états-uniens, excepté une semaine par mois. C’était un moyen pour Hollywood de diffuser l’American way of life et, ainsi, de présenter la société américaine comme un modèle pour le monde. 300 millions de dollars ont été injectés sur le marché français, auxquels s’ajoute un prêt bancaire de 650 millions de dollars (respectivement 3,5 et 7,6 milliards de dollars, valeurs 2013). Depuis lors, les investissements américains n’ont cessé d’augmenter et l’invasion concomitante des sous-produits américains n’a cessé de se renforcer. Les avances sur recettes ne suffisent donc pas. Il faut établir une politique des quotas, mettre en place un protectionnisme français intelligent. Il y va de la survie du cinéma français : le protectionnisme ou la mort ! D’ailleurs, les Américains l’ont bien compris, en appliquant eux-mêmes ce protectionnisme. [...]
LA SUITE sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-avec-Arnaud-Guyot
Le 28 mai 1946 a été signé l’accord Blum-Byrnes, un pacte d’intérêts entre la France et les USA exigeant que toutes les salles de cinéma françaises projettent des films états-uniens, excepté une semaine par mois. C’était un moyen pour Hollywood de diffuser l’American way of life et, ainsi, de présenter la société américaine comme un modèle pour le monde. 300 millions de dollars ont été injectés sur le marché français, auxquels s’ajoute un prêt bancaire de 650 millions de dollars (respectivement 3,5 et 7,6 milliards de dollars, valeurs 2013). Depuis lors, les investissements américains n’ont cessé d’augmenter et l’invasion concomitante des sous-produits américains n’a cessé de se renforcer. Les avances sur recettes ne suffisent donc pas. Il faut établir une politique des quotas, mettre en place un protectionnisme français intelligent. Il y va de la survie du cinéma français : le protectionnisme ou la mort ! D’ailleurs, les Américains l’ont bien compris, en appliquant eux-mêmes ce protectionnisme. [...]
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