vendredi 27 décembre 2013

Hervé RYSSEN : « Pour une stratégie d’attaque »

Ecrivain et militant nationaliste ayant déjà écrit une dizaine de livres, pour la plupart sur le judaïsme, Hervé Ryssen fait face aujourd’hui à de multiples poursuites judiciaires et vient même d’être condamné à trois mois de prison ferme pour des propos tenus contre l’actuel maire de Paris. Dans cet entretien Hervé Ryssen s’exprime librement, comme à son habitude, sans langue de bois.
RIVAROL : Vous avez récemment été condamné à trois mois de prison ferme pour « menaces de mort homophobes » visant le maire de Paris Bertrand Delanoë. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les motifs de cette condamnation et votre stratégie de défense ?
Hervé RYSSEN : Oui, j’ai appris cette condamnation le 19 novembre par la presse, comme tout le monde. L’information de l’AFP a immédiatement été relayée par tous les journaux (hebdos et quotidiens), qui n’y ont pas changé une seule virgule. « Menaces de mort homophobes ! », ont-ils osé écrire, pour un petit article loufoque publié sur internet, dans lequel je prétendais faussement avoir été complice de Maxime Brunerie dans sa tentative d’assassinat de Jacques Chirac en 2002, dont je me serais finalement séparé parce que j’aurais préconisé l’utilisation d’un pistolet à plomb pour arrêter la voiture présidentielle ! Je m’occupais ensuite de Bertrand Delanoë, que j’ai littéralement “pulvérisé”. Tout cela, dit sur un ton désinvolte, était évidemment ironique et vengeur (je venais de subir une perquisition). Les juges de la république et ceux qui donnent les ordres derrière eux ont sauté sur l’occasion. Comme mes livres sont inattaquables, ils cherchent les petites phrases sur internet pour me faire condamner. Ce sont des procédés malhonnêtes, évidemment ; mais si nos ennemis étaient des gens honnêtes, comme on dit : depuis le temps, ça se saurait ! Ils ont la réputation qu’ils méritent !
LA STRATÉGIE DE LA TERREUR
R. : Pourquoi n’êtes-vous pas en prison ?
H. R. : Je ne suis pas juriste pour un sou. Je crois simplement savoir qu’il n’y a pas eu de “réquisition” dans ce sens. De plus, j’ai fait appel. Mais l’essentiel n’est pas dans cette procédure. L’important, pour le système, a été de donner un maximum d’écho à la condamnation ; non pas pour me faire de la publicité, mais pour bien faire comprendre à tout le monde que tenir des propos “homophobes” peut être lourdement condamné. Cette stratégie de la terreur a d’ailleurs toujours été celle de nos ennemis, depuis la nuit des temps. Ils ont les flics et les juges avec eux, et le font savoir !
R. : Avec un bon avocat, vous pourriez peut-être éviter une incarcération désagréable, non ?
H. R. : Il est vrai que, jusqu’à présent, je ne me suis pas beaucoup défendu. Je considère depuis des années que cette justice républicaine est pourrie jusqu’au trognon, et qu’à partir du moment où un Delanoë, la Licra, la Ligue des droits de “l’Homme” ou encore SOS Racisme porte plainte contre vous, il n’y a rien à faire : c’est plié ! À partir de là, j’ai évité de perdre du temps à tenter de me défendre et ai toujours laissé la justice “suivre son cours”, comme on dit. En fait, je ne me suis jamais présenté devant le tribunal. Sauf une fois, remarquez. C’était à Nanterre, en 2009, pour des textes très sérieux publiés sur internet et que mes lecteurs ont retrouvé mis en forme dans mon livre Le Miroir du judaïsme. J’avais un avocat commis d’office, et celui-ci m’avait demandé de me présenter à l’audience de “fixation” (je ne maîtrise guère le langage juridique) ; bref : une audience pour fixer la date du procès. Il avait insisté au téléphone, arguant du fait que le procureur le lui aurait demandé. J’avais finalement répondu : « D’accord, mais je vous préviens, je risque d’être désagréable ! » J’y suis donc allé, et ai été suffisamment désagréable pour que le “proc” se lève de son fauteuil en hurlant. Ça, je m’en souviens bien, puisque j’ai immédiatement “gueulé”, et plus fort que lui : « Mais tous les jours j’écris des articles ! Vous n’allez pas me condamner tous les jours ! » Bref, j’ai été désagréable. Je ne me suis pas présenté au procès qui s’en est suivi, et puis finalement, vous voyez, j’ai été condamné à une amende ridicule.
R. : Pourquoi ne vous présentez-vous pas devant les tribunaux ?
H. R. : Parce que j’estime que je n’ai pas à m’expliquer sur mes livres. Chacun de mes livres sur le judaïsme correspond, en quelque sorte, à une thèse de doctorat. Tout y est clairement exposé, avec des citations et des faits à l’appui. Ils sont inattaquables, et inattaqués, y compris le livre sur la Mafia juive. En septembre 2005, après la parution des Espérances planétariennes, le premier livre, j’avais répondu dans un entretien avec Serge de Beketch : « Je vais vous dire une chose : je ne m’attaque à personne. Je me contente d’analyser assez froidement ce que je découvre ici et là. Si la vérité aujourd’hui tombe sous le coup de la loi, le devoir du juge, en tant qu’homme de loi, est assurément de la condamner. Mon devoir à moi, en tant qu’homme de lettres, est de l’écrire. De mon point de vue, tout est donc parfaitement en ordre. » Je n’ai pas varié. Que le juge condamne, puisqu’on le lui demande ! Ces brimades ne m’ont pas empêché de terminer mon grand cycle d’étude sur le sujet, qui est aujourd’hui la plus vaste étude jamais écrite sur l’âme juive. Cela dit, il est probable que je prenne dorénavant un avocat. J’ai en effet quelques autres procès qui vont avoir lieu, dont un nous vient de Cindy Léonie, « juive sénégalaise» et présidente de SOS Racisme, qui a sans doute été bouleversée par mon petit livre rouge de 2012, intitulé Comprendre le judaïsme, Comprendre l’antisémitisme. C’est une synthèse de mes six gros livres sur le sujet. Là encore, il s’agit pour ces gens-là de trouver les « petites phrases ».
DES PROPOS SANS DÉTOUR ?
R. : Quels sont les passages litigieux qui vous sont reprochés ?
H. R : Comme d’habitude, rien que des évidences pour qui a étudié le sujet. J’ai sous les yeux la “première convocation pour première comparution” devant un juge d’instruction (c’est du sérieux !). Il s’agit d’« injures publiques à caractère raciste » bla bla bla, de « diffamation publique à caractère raciste » bla bla bla ; de “provocation”… “haine”… “violence” et de manque de respect au peuple élu. Si la pauvre Cindy Léonie avait lu mes livres, elle saurait que la quasi-totalité des intellectuels juifs ont évoqué ce sujet sensible qu’est l’inceste, d’une manière parfois fort ambiguë, mais parfois aussi très explicite ! Là, j’ai le moyen de l’écrabouiller sous ma documentation. Et par ailleurs si les propos de certains intellectuels juifs appelant à l’unification du monde sont nombreux, ceux, plus explicites, qui glorifient la domination absolue d’Israël sont beaucoup moins nombreux ; mais il y en a. Le problème est qu’il faut bien connaître la dialectique de ces gens-là pour savoir ce que cachent leurs paroles et leurs écrits. Ils préfèrent parler de “paix universelle” plutôt que de “domination”, par exemple. Souvent, ils masquent leur pensée en inversant des mots. Il y a quelques années, Alain Minc avait publié un livre qui s’intitulait La Vengeance des Nations. Il s’agissait évidemment de « La Vengeance d’Israël ». Quand on lit mes démonstrations successives, tout paraît évident. C’est la raison pour laquelle, comme je vous le disais, il est parfaitement malhonnête de tenter de me faire condamner pour des « petites phrases ». Je suis d’ailleurs accusé d’avoir aussi écrit, au sujet d’un certain nombre d’intellectuels juifs : « plus perfides et retors les uns que les autres » (page 83 du livre). Des intellectuels juifs nient les évidences. Ils nient le rôle effroyable de certains juifs dans la création des camps de concentration en Union soviétique et dans les massacres en URSS entre 1917 et 1947 (trente millions de chrétiens assassinés) ; au prétexte de ne pas redonner vie à l’antisémitisme, ils nient ou occultent un certain nombre d’agissements menés par certains juifs, qu’il s’agisse de la traite négrière, du proxénétisme international (on pense ici à ces milliers de jeunes femmes russes et ukrainiennes qui ont eu le malheur de répondre à des petites annonces, et qui se sont retrouvées dans des bordels en Israël) ; ils nient le rôle de l’entité sioniste dans le déclenchement de toutes les guerres qui ont été menées par l’Occident au Proche-Orient depuis 2001 ; ils nient le rôle de certains israélites dans le trafic mondial de la drogue, et notamment de l’ecstasy, etc. Bref, ce sont des gens innocents. Les seuls coupables sont les antisémites, qui sont très méchants, et qui représentent une menace pour “l’humanité” (syndrome de projection).
R. : En somme, vous pensez qu’il vaut mieux mener une stratégie d’attaque, plutôt que de tenter de prouver votre bonne foi.
H. R. : Effectivement. Comme je suis accusé cette fois-ci sur des points importants de mon travail, j’ai bien envie d’en profiter pour mettre mes accusateurs en question devant un tribunal, et de me lancer dans un procès spectacle ! Ne comptez pas sur moi pour chialer devant les juges !
Propos recueillis par Jérôme Bourbon. Rivarol du 24 décembre 2013

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