C’est en Angleterre que se passe cettehistoire qui
se termine bien, un peu douce-amère… Il y a trois mois et demi, Shannon
Skinner, 19 ans, de Knowles près de Bristol, découvrait qu’elle était
enceinte – pour la deuxième fois. Avec son petit copain, Anthony Hunt,
elle élevait déjà leur premier enfant qui avait alors neuf mois. Trop
tôt, trop vite : ce deuxième bébé arrivait à un mauvais moment, où le
couple rencontrait des problèmes : fallait-il accueillir une nouvelle
vie dans ces conditions tout sauf idéales ?
Shannon et Anthony discutent, se posent des questions, et finissent
par opter pour un avortement médicamenteux. Les comprimés et le suivi
seront fournis par une clinique spécialisée dans la suppression des
toutes petites vies : Marie Stopes International. Et Shannon – c’est
elle qui le raconte } pleure son bébé.
Mais voilà qu’elle continue de souffrir de nausées matinales, et
qu’elle ressent des mouvements en son sein. Les médecins qu’elle
consulte assurent que ce sont des effets secondaires de l’avortement
médicamenteux. De toute façon, dans la foulée de l’« IVG », Marie Stopes
l’a persuadée d’accepter un implant contraceptif, alors ?
Mais Shannon Skinner se pose toujours des questions, fait un test
de grossesse à domicile, qui s’avère positif. Quelques semaines se sont
déjà écoulées depuis qu’elle a pris ses comprimés de RU 486 ; son
médecin lui explique que cela est « normal » après un avortement, et
prescrit lui-même un test qui sera négatif.
Le 20 décembre, se sentant toujours mal, elle retourne chez le
médecin. Cette fois, il confirme qu’elle est enceinte. Et suggère qu’il
s’agit d’un raté de l’implant : ce serait donc la troisième grossesse de
Shannon… Le lendemain, elle fait vérifier l’affaire et découvre que
c’est en réalité l’avortement qui a raté : le bébé qu’elle porte, une
petite fille, en est à vingt semaines !
Mais va-t-elle bien ? C’est l’angoisse de la jeune maman : quel
peut être l’état de santé d’un bébé qui a subi un avortement
médicamenteux capable de causer des anomalies, et les doses d’hormones
contraceptives libérées par l’implant ? Une échographie pratiquée la
veille de Noël montre que tout va pour le mieux, mais l’échographiste
douche bientôt l’optimisme de sa patiente en annonçant sombrement en
s’autorisant à lui dire que la petite pourrait bien développer des
anomalies fonctionnelles plus tard.
Bref, le corps médical essaie de se prémunir, n’est-ce pas ?
Plusieurs médecins vont se charger de dire à Shannon qu’elle a encore
trois semaines pour « choisir », puisque l’avortement est légal en
Grande-Bretagne jusqu’à 24 semaines…
Mais avec son ami, Shannon ne se sent pas le cœur de faire cela au bébé, qui a déjà survécu à tant de périls. «
Nous avons décidé de garder le bébé, car nous pensons que ce serait pas
bien d’avorter à ce stade. C’est évidemment un petit battant, et nous
ne voulons pas lui faire davantage de mal. »
La naissance de cette petite fille-miracle est prévue pour le 7 mai, elle est enfin la bienvenue.
En attendant ses parents se sont plaints à Marie Stopes
International, qui s’est contenté de publier un communiqué expliquant
que « très occasionnellement, la pilule abortive peut ne pas fonctionner
». L’organisation assure qu’elle en avertit les femmes afin qu’elles
puissent faire vérifier si leur avortement médicamenteux s’est fait avec
succès « afin qu’un nouveau “traitement” puisse être demandé si
nécessaire ».
Mais l’acharnement meurtrier a lui aussi ses ratés !
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