jeudi 27 février 2014

« CESSEZ de nous libérer ! » de Anne Brassié et Stéphanie Bignon


« Au-delà de l’enfantement, “parce que c’est par nous que se perpétue la création”, et du maintien de la cohésion du foyer, le rôle essentiel de la femme est la transmission. »
En plein débat sur la théorie du genre, dont le ministre Peillon nie, contre toute évidence, l’application dans les écoles de la République, rien de plus vivifiant, et de plus nécessaire, que le cri du cœur – mais aussi le cri de guerre – lancé par Anne Brassié et Stéphanie Bignon contre tous ceux qui s’acharnent à détourner les femmes de leurs missions essentielles sous couleur de « libération ».
Pour une révolution-réaction
« Le petit livre blanc », c’est ainsi que Henry de Lesquen avait qualifié CESSEZ de nous libérer !* dans une récente émission de Radio Courtoisie, qu’il préside, et c’est bien en effet à une révolution des mentalités et des mœurs qu’appellent les deux auteurs, Anne Brassié et Stéphanie Bignon, deux femmes d’action et d’influence s’il en est.
Ecrivain et biographe renommé (entre autres de Robert Brasillach, de La Varende et de sainte Anne d’Auray**), Anne Brassié est productrice sur Courtoisie et TVlibertés.com, la nouvelle chaîne de télévision sur Internet. Quant à Stéphanie Bignon, multidiplômée, spécialisée dans la recherche océanographique et navigatrice, elle partage actuellement son temps entre la direction d’une équipe d’ingénieurs… et l’exploitation d’une ferme en Bourgogne ! Très loin, on le voit, des « trois K » bismarckiens – Kinder, Küche, Kirche – tant caricaturés.
Et c’est justement pour cela que ces deux lutteuses, « accablées de mensonges sur la condition féminine et la laïcité », stupéfiées par « la somme de bêtises prononcées et des lois édictées, les secondes pour faire croire à la réalité des premières », clament leur révolte devant la « chosification » et la « marchandisation » de la femme dite moderne : fléaux relayés par les magazines féminins, complices volontaires ou inconscients d’une subversion en marche depuis deux siècles avec une accélération ces dernières décennies.
L’hystérie laïcarde contre la création et la transmission
Pour nos auteurs, en effet, au-delà de l’enfantement, « parce que c’est par nous que se perpétue la création », et du maintien de la cohésion du foyer, le rôle essentiel de la femme est la transmission : transmission de la loi naturelle (cette « lumière de l’intelligence mise en nous par Dieu », disait Thomas d’Aquin), des éléments fondateurs de toute société harmonieuse, de l’héritage culturel et des valeurs religieuses.
Puisque « Ecrasons l’infâme » reste une ardente obligation des destructeurs de la civilisation helléno-chrétienne, tout a donc été mis en œuvre pour supprimer ce rôle, en enlevant aux mères leur fonction de formatrices et d’éducatrices, dévolu à la seule école publique par la IIIe République si largement maçonnique.
Ainsi le Frère, député et futur président du Conseil René Viviani, cité le 18 janvier 1890 par Le Journal officiel, n’hésita pas à proclamer : « L’école laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est débarrassé du dogme, s’il a renié ses pères, s’il a renoncé à la foi catholique. Comme les choses n’iraient pas assez vite à notre gré pour que l’apostasie soit générale, nous nous emparerons du monopole de l’enseignement et alors force sera aux parents de nous livrer leurs enfants ».
Même aveu six ans plus tard devant un convent du Grand Orient de France, de la part de l’inspecteur d’académie Dequaire-Grobel : « Le but de l’école laïque n’est pas d’apprendre à lire, à écrire et à penser, c’est de former des libres penseurs. […] L’enfant n’a pas profité de l’enseignement s’il reste croyant. »

Le Parti communiste français surenchérit le 16 novembre 1922, lors de son 2e congrès, avec cette énormité (que nul ne lui a jamais reprochée) : « Il faut détruire dans la femme le sentiment égoïste et instinctif de l’amour maternel. La femme n’est qu’une chienne, une femelle, si elle aime les enfants. »
« Inventer une religion républicaine »
Hélas, si l’apostasie tant désirée par les Frères fondateurs s’est généralisée, elle n’est pas encore totalement acquise, comme le déplorait en 2008 Vincent Peillon, lui aussi maçon de haut rang et depuis mai 2012 ministre de l’Education nationale : « On a fait la révolution politique mais pas la révolution morale et spirituelle […] Il faut remplacer ça […] On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France, il faut inventer une religion républicaine. »
C’est ce qui est en marche avec la religion holocaustique, avec son clergé, ses fidèles, rituels et ses tabous, mais les choses ne vont pas assez vite. Alors, on  précipite le mouvement. C’est la Grande Guerre qui avait jeté les femmes sur le marché du travail pour y remplacer les millions d’hommes envoyés au casse-pipe, mais désormais elles doivent supplanter les hommes, grâce non au mérite mais à la parité, c’est-à-dire aux quotas (ce qui est d’ailleurs assez humiliant pour les bénéficiaires), dans tous les corps de métier et à tous les échelons, dans une stricte égalité salariale, et gare aux partis politiques et aux entreprises qui n’observent pas strictement la sainte parité, ils vont être frappés de lourdes sanctions financières !
Une destruction systématique de la famille
Mais encore faut-il que les femmes se prêtent au jeu. Pour les persuader sont donc éradiqués tous les obstacles s’élevant sur la voie triomphale de leur émancipation totale et définitive : remboursement de l’avortement (y compris celui dit de confort, et sans que le partenaire masculin ait son mot à dire), scolarisation de plus en plus précoce des enfants, distribution de contraceptifs aux mineures sans autorisation parentale, sape systématique de l’autorité paternelle, exaltation du saphisme avec possibilité de fabriquer « des enfants toutes seules » grâce à la procréation médicale assistée, facilitation du divorce (en passe d’être enregistré par un simple greffier quand les conjoints s’y résolvent par consentement mutuel), etc.
Et peu importe que ces prétendus progrès engendrent quantités de maux telle la multiplication des foyers monoparentaux, elle-même génératrice d’une asociabilité, d’une délinquance et d’une toxicomanie juvéniles de plus en plus inquiétantes et d’une crise du logement impossible à résoudre par les gouvernements successifs. Pendant ce temps le nombre de femmes violées explose, résultat de l’hypersexualisation de notre société dite libérée, ce qui donne raison à Soljénitsyne qui professait qu’on « asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec des miradors ».
Quelle régression, soulignent les auteurs, par rapport à « l’égalité entre hommes et femmes qui régnait chez les peuples païens, premiers habitants de l’Europe » et à « toute l’histoire du Moyen Age, durant lequel la femme a été considérée à sa juste valeur par l’Eglise », qui en faisait volontiers des Docteurs de la foi !
Après un constat accablant, un espoir de printemps ?
Est accablant le constat dressé par Anne Brassié et Stéphanie Bignon sur « les éléments pathogènes contenus dans les médias, la publicité, le système éducatif, juridique et politique » qui « violent et humilient nos âmes et, juridiquement, nous contraignent à l’acceptation, à  l’inaction et à la soumission ». Pourtant, confiantes (un peu trop ?) en la réaction du Saint-Siège, elles ne perdent pas tout espoir d’une renaissance de la famille, de la redécouverte par la femme de sa primauté en tant que femme (et mère) justement, et non pas comme être indifférencié.
Les Manifs pour tous et le mouvement des Antigones qui en est né sont-ils les hirondelles qui annoncent le printemps ? Car il existe, certes, une résistance à la subversion. Selon une enquête réalisée récemment par l’Union nationale des associations familiales, 75% des enfants de France vivent avec leurs deux parents et 97,7% des sondés continuent à juger la famille « importante dans la vie », norne’en déplaise à Daniel Cohn-Bendit et autres corrupteurs pour lesquels la famille n’est qu’une cellule « à l’image des autres injustices sociales » et qu’il faut donc anéantir.
Claude Lorne, 21/02/2014
 Notes :
(*) Anne Brassié et Stéphanie Bignon, CESSEZ de nous libérer ! avec une intéressante préface d’Yves Meaudre, Editions Via Romana, 13/02/2014, 167 pages.
(**) Robert Brasillach ou Encore un instant de bonheur, La Varende. Pour dieu et le roi et Sainte Anne/De Jérusalem à Auray)
http://www.polemia.com/cessez-de-nous-liberer-de-anne-brassie-et-stephanie-bignon/

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