Angèle Lieby a vécu une expérience incroyable qu'elle raconte dans
un livre publié cette semaine. Les médecins la croyaient dans le coma.
Ses proches la pensaient perdue. Elle était inerte mais pleinement
consciente.
Quand elle a repris conscience, elle a d'abord cru qu'elle était
ensevelie sous des décombres. Que les urgences s'étaient écroulées après
un séisme. Et puis il y a eu des pas, des voix, des bips… Et Angèle
Lieby a réalisé l'impensable : l'hôpital où elle avait été admise pour
une violente migraine était intact. Mais elle… y était considérée comme
morte. Un corps inerte, intubé, relié à des machines, dans lequel son
esprit conscient et tétanisé a vécu enfermée pendant deux interminables
semaines, trompant médecins et encéphalogrammes.
Tout entendre et ne pas pouvoir hurler, c'est l'enfer que cette
Strasbourgeoise de 59 ans a voulu raconter, trois ans après ce terrible
13 juillet 2009, dans « Une larme m'a sauvée »*. Et la larme n'est pas
loin dans les yeux clairs de cette grande femme pimpante, ancienne
ouvrière dans une usine fabriquant des chariots de supermarché, quand
elle explique le pourquoi du livre sorti jeudi.
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