samedi 12 mars 2016

Communauté nationale, la communauté de l’anneau.

Voilà une nouvelle qui devrait réjouir tous les patriotes sincères. L’anneau de la sainte, la pucelle martyre d’Orléans qui symbolise parmi nos héros, ce qui s’est fait de plus absolu en matière de patriotisme, est revenu en notre terre de France.
Volé à Jeanne par l’évêque Cauchon, l’anneau était en Angleterre depuis 1431. Il vient d’être racheté lors d’une vente aux enchères par Nicolas de Villiers, président du parc du Puy du Fou pour la somme de 376 833 euros. Ornée de trois croix et de l’inscription « Jhesus Maria », l’anneau de la pucelle, dont peu soupçonnaient l’existence revient chez nous. Curieusement, nous n’avons pas vu, ni entendu exulter le personnel politique à cette nouvelle, tellement cette « classe particulière » n’a de vision de l’Histoire de France qu’idéologique, c’est-à-dire partiale et partielle. Pourtant la fête de Jeanne d’Arc est une fête nationale officielle que la République a su reconnaître, certes en se faisant un peu tirer l’oreille, par les « nationaux » la canne à la main. Quand donc ils affichent leur patriotisme en ces temps de crise et abusent du drapeau et de la Marseillaise, nous serions bien naïfs de croire en leur sincérité, qui se situe au même niveau que celle qu’ils affichent au salon de l’agriculture par exemple, passages obligé. Une voix est une voix et dans un quinquennat qui est jonché d’épisodes électoraux, on ne saurait rien gaspiller.
Ceux qui aiment vraiment la France, espace historique de solidarité humaine, et qui sont démoralisés par l’affaissement de notre beau pays dans tous les domaines, que ce soit économique et social bien sûr, mais aussi culturel, moral, spirituel – jusqu’ aux travailleurs de la terre qui se désespèrent parce qu’abandonnés au profit de l’industrie agro-alimentaire qui écrase les marchés (qu’est ce qu’un pays sans paysans ?) – c’est le moment de relever la tête. Nous avons certes l’impression parfois d’arriver à la fin de l’Histoire avec l’écroulement d’une civilisation, aggravé par une invasion allogène anarchique et consentie, voire (mal) organisée par nos « élites » apatrides. [....]
Olivier Dejouy
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