jeudi 10 mars 2016

Nixon, Trump, Poutine.

Dr Bernard Plouvier
C’est devenu un rite chez les libres citoyens des USA : si l’on veut stigmatiser un politicien US, on le compare à Dick Nixon, et si l’on veut le flatter, on le rapproche de John-Fitzgerald Kennedy. Cela amuse quelque peu un observateur européen, vaguement amusé de ces puériles acrobaties médiatiques, dépourvues de tout fondement historique.
Si JFK était une gravure de mode, un être fort débauché par ailleurs, son bilan penche plutôt du côté du passif. L’intégration des Noirs dans la société US a été tentée de façon tellement maladroite qu’elle en a été ralentie d’au moins 20 années. À l’extérieur, son bilan est ignoble : assassinat de Rafael Trujillo (un populiste qui n’aimait pas l’United Fruit Cy ou Brand Corp.), assassinat de Ngo Dinh Diem, ce qui a enclenché la seconde mouture de la guerre du Viet Nam. JFK, c’est aussi l’homme qui a autorisé la tentative de débarquement des opposants castristes dans la célèbre Baie des cochons, une histoire tellement grotesque qu’elle a ridiculisé la CIA (ce n’était guère difficile, on le reconnaît volontiers). Enfin, les connexions de la famille Kennedy avec la mafia judéo-sicilienne sont trop connues pour qu’il soit nécessaire d’insister.
Nixon, c’est « l’homme du Watergate », c’est-à-dire de mise sur écoutes de ses rivaux politiques. Pour un Français, une telle accusation fait rire : de Léon Blum à Mitterrand, en passant par De Gaulle, cela fut monnaie courante et l’on n’est pas trop assuré que nos « chefs » n’utilisent pas la recette blumesque de nos jours. Même le métis Obama s’y est essayé. Alors pourquoi a-t-on abattu Nixon pour ce motif ridicule ? Parce que son bilan était exceptionnel et qu’il n’aimait pas une caste hyperpuissante. Après tout, Nixon c’est l’homme qui met fin au bourbier vietnamien ouvert par JFK et poursuivi par Johnson. Nixon, c’est l’homme qui calme le jeu du côté de la Chine communiste.

Nixon eut le tort de vouloir lutter contre les importations de drogues dures aux USA : c’est l’homme qui a ordonné le démantèlement de la « French connexion » (quasi-100% casher)… l’on comprend qu’il ait été abattu par une campagne de presse initiée par le Washington Post, tout aussi casher.
Trump est le candidat qui apporte une bouffée de fraîcheur gargantuesque, rabelaisienne, dans la vie politique US, frelatée par un excès de propagande gnan-gnan depuis des décennies. Trump dit clairement que le féminisme et l’accueil des immigrés de couleurs sont des catastrophes. Comment un Européen de 2016 pourrait-il lui donner tort ? Trump s’oppose à une politique extérieure US orientée par le lobby israélien et le lobby islamo-pétrolier : quel homme ! Il veut mettre fin à la désindustrialisation des USA, mais c’est ce que l’on demande pour l’Europe ! Alors, on se plait à rêver d’un Européen de cette trempe.
Au fait, il en existe un, déjà en fonction et qui a relevé son pays, ravagé par la corruption… et la lutte contre cette pourriture lui a valu une réputation sulfureuse d’antijudaïsme. Bof ! Le grand homme s’en moque et continue de redresser son malheureux pays, abêti par 70 années de crétinisme marxiste et enfoncé davantage encore par dix années de mise à l’encan des richesses nationales par des voyous qui n’étaient même pas russes.
Nixon, Trump et Poutine : trois hommes vomis par une certaine presse. Mais être conspués par cette presse nauséabonde, n’est-ce pas le signe que l’on agit bien ? Non pour flatter le grand capital cosmopolite, mais pour améliorer la vie du peuple. Car, après tout, quel est le rôle d’un chef d’État : favoriser les maîtres de l’économie ou s’occuper de sa Nation, la faire croître et prospérer ou la laisser envahir par des ravageurs exotiques, sectateurs d’une religion arriérée et obscurantiste ? La question reste posée.

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