La chronique de Philippe Randa
Le scandale est vendeur, c’est bien connu… Et François Fillon, « penelopegate » oblige, est un bon client pour les médias, sensés couvrir au mieux l’élection présidentielle qui se rapproche. Mais tous les scandales ne sont pas forcément vendeurs. Ils n’en sont alors que plus dangereux…
Ainsi du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), ce traité de libre commerce instituant des règles d’échanges entre l’Union européenne et le Canada. Il a fait l’objet, ce mercredi 15 février, d’un vote positif devant le Parlement européen. La souveraineté des États sera donc à nouveau largement mise à mal ; quant aux normes d’environnement et de santé, elle feront psssshiiitttt !
Rappellons qu’en France, la quasi totalité des candidats à l’élection présidentielle – et ils sont nombreux ! – s’opposent au CETA, plus ou moins fermement, mais tout de même !
Tous sauf… Emmanuel Macron ! Aux Journées de Bruxelles, à l’automne dernier, il a clairement expliqué que ce traité « améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada. »
Es-ce la raison pour laquelle, à défaut d’avoir vu venir à lui autant de députés du PS qu’il l’espérait après la victoire de Benoit Hamon à la primaire de la Belle Alliance Populaire, le gourou d’En marche ! vient de rallier à sa cause Aurore Bergé, élue dans les Yvelines sous l’étiquette Les Républicains et récente responsable de la « campagne digitale » d’Alain Juppé.
Dire que ça sent la gagne serait exagéré ! Mais reconnaissons qu’un tel ralliement a au moins le mérite de souligner les véritables lignes de fractures politiques en France.
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