Le général Didier Tauzin, qui a fondé le mouvement Rebâtir la France, est en quête des parrainages nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle. Sa motivation principale : éviter la guerre civile qui est de plus en plus souvent évoquée. Dans un long entretien à l’hebdomadaire Minute, qui lui consacre quatre pages dans son numéro de cette semaine, le général Tauzin est notamment interrogé sur sa vision des relations avec les musulmans. Selon lui, deux choses sont nécessaires : parvenir à un concordat et instaurer une « dhimmitude inversée ». Extraits de cet entretien en forme d’explications.
Didier Tauzin : Contrairement à ce que l’on croit souvent, le statut de dhimmi est en fait un statut de protection. Le dhimmi est protégé. En terre musulmane, les non-musulmans, essentiellement les chrétiens, sont protégés, à condition de payer un impôt, parce qu’ils appartiennent à l’une des religions du Livre.
Je propose donc aux musulmans une inversion du concept de dhimmitude à leur profit et je suis certain qu’ils sont prêts à l’accepter. Parce qu’ils sentent très bien que ce qui en train de se passer actuellement en France risque de très mal se terminer et qu’ils en seront les principales victimes.
Il y a peu, à cet endroit même où je vous reçois, en cette terre charentaise marquée par d’ancestrales guerres de religion entre catholiques et protestants dont la mémoire est restée vivace, un ami musulman m’a confié : « Quand mes parents sont venus ici, c’était pour vivre tranquillement, pas pour retrouver des mosquées ni la charia. » Je lui ai proposé aussitôt : « Et si on inversait la dhimmitude ? » Il m’a répondu sans hésiter un instant : « Oui, c’est cela qu’il faut faire ! »
Je pense que c’est quelque chose qui, pour l’immense majorité des musulmans de France qui ne sont pas djihadistes, résonnera comme un soulagement.
Minute : Et que fait-on face à la multiplication des mosquées ?
Didier Tauzin : L’Islam n’est pas compatible, non pas avec la République, mais avec l’être profond de la France. Tout simplement parce que l’être profond de la France est chrétien. La religion chrétienne est fondée sur l’affirmation que Jésus est Vrai Dieu et l’Islam, par ailleurs dans une phase expansionniste, sur une affirmation à la fois autre et hostile à la première.
On peut vivre ensemble mais il faut trouver les moyens de le faire, sinon on va à la guerre civile. Le moyen, c’est de créer un Islam de France sur le modèle de ce que Napoléon a fait avec les concordats, en particulier celui avec le culte israélite. Cela sera long, cela nécessite bien des préalables comme la mise en place d’une hiérarchie musulmane constituée de Français musulmans, mais on doit parvenir à cette reprise en mains de la communauté musulmane. Ce sera bon pour nous et ce sera bon pour eux. Etant entendu que les salafistes, wahhabites et autres fondamentalistes n’ont pas leur place ici.
Pour en revenir précisément à votre question, tant qu’on n’aura pas d’Islam de France, tant qu’on ne sera pas parvenu à ce concordat, on arrête de construire des mosquées. Après, on verra.
Extraits du n° 2809 de Minute daté du 15 février 2017
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