Voitures incendiées, destruction de mobiliers urbains, caillassages… les manifestations de soutien à Théo cette semaine ont très souvent viré à l’émeute, à la haine anti flics, à la violence et à la stigmatisation du Français de souche décrit comme un Dupont-la-joie raciste. Théo c’est ce jeune d’Aulnay-sous-Bois ( Seine-Saint-Denis) auquel François Hollande a rendu visite sur son lit d’hôpital. Il s’est vu prescrire 60 jours d’ITT après avoir été blessé sérieusement au niveau de la zone rectale lors de son interpellation par quatre policiers. Le 5 février, la femme juge d’instruction saisie de l’affaire annonçait que la charge de « viol avec arme en réunion » avait été retenue contre l’un des policiers ayant procédé au contrôle du jeune homme, ses trois autres collègues étant poursuivis pour « violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique». Or, selon la pré-enquête, les observations transmises à ce juge d’instruction par la police des polices, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN,) il s’agirait d’un accident. Après visionnage des images de vidéosurveillance (non visionnée par le juge d’instruction…) , l’IGPN évoque une « opération qui tourne mal », une bagarre, Théo ayant refusé de se faire passer les menottes. Aucun agent n’aurait baissé le pantalon de Théo pour lui introduire sa matraque. « C’est très grave, indubitablement, ça peut être des violences ayant entraîné une infirmité permanente. Mais ce n’est pas un viol » , conclut de prime abord l’IGPN.
Invitée hier soir de L’émission politique sur France 2, Marine Le Pen a tenu à prendre de la hauteur, sans ignorer pour autant l’émotion légitime que suscite la blessure de ce jeune homme. La candidate du FN a déclaré que bien « évidemment on a de la compassion pour lui (Théo, NDLR) » , « ce jeune homme n’a rien fait. De surcroît il est blessé et il a appelé au calme » mais « j’appelle à la prudence. Certains politiques attaquent la police presque par principe. Ces accusation avant le début de l’enquête (de l’IGPN)] m’appairait un peu systématique. Je note que l’IGNP, qui a rendu un pré-rapport, indique que ces faits sont accidentels. »
Cette affaire illustre le fossé qui s’est creusé entre la police de la République et une large fraction des habitants des quartiers pluriels dans lesquels les forces de l’ordre ont de plus en plus de mal à exercer leur métier. Zones ghettoïsées, souvent contrôlées par les bandes de trafiquants, dont les habitants désormais majoritairement issus de l’immigration non européenne (elle est majoritaire dans le département de la Seine-Saint-Denis) sont aussi travaillés par les réseaux fondamentalistes qui prêchent si ce n’est la guerre sainte, du moins la non assimilation, le rejet de la France et de ses institutions. Ce sont d’ailleurs avec ce type de personnages animant différentes structures communautaristes ( écoles, mosquées, centres culturels et associatifs) que certaines municipalités progressistes choisissent de traiter pour acheter la paix civile…
Preuve des tensions, les propos tenus hier soir Luc Poignant, porte-parole du syndicat Unité police SGP-FO, sur le plateau de C dans l’air sur France 5. Invité à réagir à un reportage dans lequel une jeune fille affirmait que lors des contrôles de police « On se fait contrôler, on se fait traiter de bamboula, on se fait cracher dessus », le syndicaliste a révélé par sa réponse à quel point les policiers sur le terrain dans les banlieues difficiles sont à bout de nerfs, souvent menacés nommément eux et leur famille par des tags haineux et insultants qui fleurissent sur les murs des cités. « Peut-être que cette jeune fille affabule ? » l’ interroge la journaliste Caroline Roux. « Mais la version, j’ai la même », a dit M. Poignant. « Je vais rester poli, mais j’ai la même. Bamboula, d’accord, ça ne doit pas se dire. Mais ça reste encore à peu près convenable. » « Non »réplique alors Mme Roux . « Bah, enculé de flic ce n’est pas convenable non plus » , rétorque Luc Poignant. Ce dernier, devant l’émotion suscitée par ses propos sur les réseaux sociaux -un pseudopode du PS comme sos racisme a exigé une « sanction immédiate » contre le syndicaliste- a précisé à france info que « le mot convenable a été mal choisi de ma part, il ne correspond ni à ce que je suis, ni à l’esprit de mon propos. »
Dont acte, tant il est vrai que la police se doit d’être irréprochable dans ses rapports avec les citoyens. Récemment encore, et il ne s’agit pas là de jeunes des cités, certains participants aux grands rassemblements, pourtant pacifiques, de la manif pour tous, avaient été victimes de réactions disproportionnés de certains membres des forces de l’ordre obéissant alors aux consignes du ministère de l’Intérieur. Toutes choses qui ne remettent pas en cause le professionnalisme, le caractère le plus souvent exemplaire des personnels, CRS, policiers et gendarmes mobiles chargés du maintien de l’ordre dans notre pays. Ils ont tout le soutien plein et entier du Front National rappelle Bruno Gollnisch.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a lui aussi condamné jeudi soir les propos de M. Poignant. « En toutes circonstances, l’exemplarité, l’éthique, le respect des personnes et celui des valeurs de la République, doivent guider l’action et le comportement des forces de l’ordre. Le lien de confiance entre les Français et les policiers et les gendarmes chargés de les protéger doit reposer sur une exigence absolue de respect mutuel ». C’est en effet une évidence.
Ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’honnêteté de M. Le Roux qui présentait en début de mois le bilan des actes antisémites et antimusulmans, en chute libre entre 2015 et 2016 (-59%). Un communiqué de l‘Agrif relève à notre avis très justement qu’il y a beaucoup de malignité de la part du gouvernement « à s’attribuer les mérites de cette baisse ce grand plan d’action à 100 millions d’euros contre le racisme lancé en avril 2015 et au rôle de l’inénarrable Gilles Clavreul, préfet en charge de la DILCRAH (Délégation interministérielle contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, sic) ». « Loin de prouver la moindre efficacité, l’inventaire des nouvelles mesures répressives que déroule le ministre Le Roux démontre seulement l’aggravation de la répression de la police de la pensée, organisée sur les principes idéologiques pervers du nihilisme dit antiraciste qui interdit toujours plus la liberté de pensée, de parole et de critique et protège toujours plus les catégories intouchables, ces « minorités » (immigrés, musulmans, LGBT, etc.) que le néo-gauchisme sous toutes ses formes a érigé en force de subversion chargé de faire table-rase du passé européen honni.»
Surtout, « les chrétiens n’ont pas le privilège de faire partie de ces minorités. Bruno Le Roux n’a pu faire autrement que de reconnaître l’ampleur écrasante des actes antichrétiens en France, en l’occurrence ceux dirigés contre les lieux de cultes : Il y a donc une vigilance toute particulière à avoir sur les sites chrétiens, lesquels représentent 90% du total de 2016 (soit 949 atteintes). Surtout que si l’on prend un peu de recul dans le temps, l’on observe qu’entre 2008 et 2016, ces actes antichrétiens ont augmenté de + 245%. 245% de hausse en huit ans, et l’on a jamais vu les ministres de l’Intérieur successifs faire le déplacement et clamer leur indignation sur les lieux des profanations les plus horribles (…). »
Et l’AGRIF de citer un article de La Croix consacré à l’analyse de cette déclaration (Comment les actes antireligieux sont recensés, 01/02/17), qui indique que « les atteintes aux lieux de cultes chrétiens mises à part, les actes antichrétiens ne sont pas comptabilisés comme les actes antisémites et antimusulmans (injures, menaces, coups, tracts, gestes, etc., constatés par les forces de l’ordre via une plainte ou une main courante). Et pourquoi cela ? Dans ce comptage où les communautés collaborent étroitement avec la Place Beauvau, les responsables chrétiens n’ont jamais, à ce jour, introduit une telle demande auprès de l’État. On en déduit donc que les responsables chrétiens, par aveuglement ou lâcheté, participent directement à l’occultation, à la négation des actes antichrétiens en France quand leurs homologues juifs ou musulmans n’hésitent pas à exercer une pression maximale sur le ministère, aux fins, supposera-t-on, de défense de leur communauté . On les comprend d’ailleurs. L’immense majorité des chrétiens déplore cette tiédeur de ses défenseurs naturels.»
Une tiédeur dans le défense de notre identité française, au sens large, que plus largement le peuple de droite rejette aujourd’hui avec force, rejet qui inquiète François Fillon. Le site de BFMTV rapportait ,les propos de ce dernier, inquiet de son éventuelle non qualification pour le second tour de la présidentielle: « Vous pensez que Macron l’emportera contre Marine Le Pen si je ne peux pas être candidat? Bien sûr que non. Mes électeurs passeront vers Marine Le Pen. Il y a une colère énorme du peuple de droite qui se retrouverait privé de son candidat. »
Et Philippe Carhon sur Le salon beige de poser la question qui fâche: « Se sentant sans doute déjà battu, François Fillon envisagerait-il une union des droites pour le second tour ? Même si tout le monde sait que ce raisonnement n’est pas le sien, François Fillon reconnait néanmoins implicitement la proximité idéologique entre les électeurs LR et les électeurs FN, qui, pour la plupart, veulent la même chose… ».
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