Le Système panique, le Système voit le sol se dérober sous ses pieds, constate le rejet croissant dont il est l’objet et, comme à chaque fois, ses hommes-liges agitent les peurs, les mauvais fantasmes, le spectre de la guerre et du chaos pour inciter le bon peuple à ne pas quitter l’enclos, à se laisser mener sans rechigner vers les lendemains qui chantent de la mondialisation ( promise enfin) heureuse. François Hollande a profité hier de la conférence de presse clôturant le 25e sommet franco-espagnol, à Malaga, pour conspuer les populistes nationaux et les souverainistes. Aux côtés du chef du gouvernement espagnol, le très européiste Mariano Rajoy, lequel avait déjà prédit une catastrophe pour l’Europe en cas de victoire de Marine à la présidentielle, M. Hollande a fait dans la surenchère. Nous aurions été pourtant en droit d’attendre un peu plus de modestie et de retenue au regard de son calamiteux bilan, qui découle en partie de sa soumission aux diktats de Bruxelles. Non, le plus impopulaire des présidents de la Vème république a doctement expliqué que «les nationalistes ne menacent pas simplement l’Europe, ils menacent aussi les intérêts des nations qu’ils prétendent représenter». Leur arrivée au pouvoir a-t-il encore affirmé sans rire signifierait une «plus grande fragilité pour contrôler l’immigration» et «moins d’exportations, moins d’investissements et donc moins d’emplois»! «Quelle est leur référence, quel est leur modèle ?» a poursuivi François Hollande, avant de répondre à sa propre question : «le président des États-Unis et le président de la Russie (Vladimir Poutine) qui ne sont pas des modèles européens.» (sic). «Quel est leur souhait pour (résoudre) la crise de la Syrie : de conforter M. Bachar al-Assad ?».
Autant de réflexions assez surréalistes dans la bouche de François Hollande, dont on cherche encore les modèles européens qui ont pu lui inspirer tant de cafouillages au sommet de l’Etat, qui a achevé de précipiter la France dans une crise multiforme et qui a joué le rôle nocif que l’on sait utilisant la carte du chaos islamique pour abattre la République arabe syrienne.
Alors oui, le Système vacille et montre les dents parce qu’il a la trouille d’un peuple qu’il n’est plus certain d’être encore en mesure de contrôler. Aristide Leucate sur voxnr , dans sa présentation du livre Le Moment Populiste, (sous-titré Droite-Gauche c’est fini! ) d‘Alain de Benoist acte les raisons de cette fracture: « Ne trouvant plus d’écho au sein d’une classe politique endogamique et interchangeable, le pays réel s’en est progressivement détourné, à proportion du mépris croissant dans lequel ceux-là finissent par tenir celui-ci, notamment en le diluant contre son gré dans un immigrationnisme d’indifférenciation et en immolant les patries héréditaires, indivises et charnelles aux bûchers holocaustiques du mondialisme transfrontiériste. »
Alors il n’y a évidemment pas de hasard à la nouvelle perquisition qui s’est déroulée hier dans les locaux du FN à Nanterre, au moment ou les images des racailles qui dégradent, qui cassent, qui brûlent, qui pillent au nom de la justice emplissent les écrans des chaînes d’information continue. Une opération ordonnée « deux ans après le début de l’enquête initiée par Mme Taubira, ministre socialiste de la Justice, sur demande de M. Schulz, président socialiste du Parlement européen» sur les assistants parlementaires des députés frontistes. « Perquisition, des mêmes bureaux, s’agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse » comme l’indique le communiqué du Front National.
Nous attendons déjà d’ici les commentateurs des grands médias s’offusquer de ce que le FN crie une nouvelle fois au complot, joue la carte de la victimisation, les spécialistes établir un parallèle oiseux avec l’affaire Fillon, expliquer que le FN est finalement corruptible comme les autres partis d’un Système qu’il dénonce. Il faudrait pourtant être bien naïf pour ne pas voir dans la période choisie une volonté politique.
Il s’agit délibérément de polluer la communication, de parasiter la campagne de Marine, notamment lors de ses prochains passages médiatiques, au moment ou la campagne de la candidate nationale passe un nouveau cap, gagne chaque jour en crédibilité. C’est le cas sur la scène internationale avec sa rencontre officielle avec le président du Liban, le général Aoun ; cela se vérifie dans un nouveau sondage qui indique que la victoire est désormais envisageable, qui souligne que la candidate du FN progresse très sensiblement dans les intentions de vote face à M Fillon ou M. Macron au second tour de la présidentielle…
Interrogé hier quelques brèves minutes sur LCI (voir ici) )à l’occasion de cette perquisition, Bruno Gollnisch a dénoncé une procédure politique.
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