Ce qui est arrivé ce 22 mars à Londres aux jeunes de Concarneau révèle, une fois de plus, un nouveau pan de l’irresponsabilité de nos gouvernants.
Il y eut Paris en janvier et novembre 2015, Bruxelles en mars 2016, Berlin en décembre dernier et, hier, Londres.
Les cibles des attaques terroristes sont claires : les capitales européennes, les centres historiques.
Si des touristes particuliers prennent leurs responsabilités en choisissant de visiter le Louvre, les marchés de Noël berlinois ou Westminster, il n’en va pas de même quand il s’agit de voyages scolaires. À ce niveau, les responsabilités s’empilent : professeurs organisateurs, chefs d’établissement, recteurs et, au sommet de la pyramide, ministre de l’Éducation nationale.
Dans l’état d’alerte terroriste que connaît actuellement le monde occidental, et particulièrement l’Europe, ce ministère qui aime se défausser sur ses agents serait bien inspiré de se ressaisir enfin et d’interdire les séjours ou voyages dans les capitales et les centres historiques.
Après Bruxelles, Mme Vallaud-Belkacem avait bruyamment interdit ou suspendu les voyages « en Belgique ». Mesure ponctuelle, médiatisée à outrance. Mais rien sur le long terme. Rien sur les autres destinations.
Était-il si difficile de reconnaître que ce n’était pas que la Belgique qui était visée ?
Au niveau local, de nombreux professeurs, en accord avec leurs chefs d’établissement, ont décidé d’être plus responsables que leur ministre en suspendant les sorties qu’ils organisaient habituellement à Londres, Rome ou Berlin. Quelques élèves ou parents protestent, mais il suffit de leur expliquer que c’est par principe de précaution, pour protéger leurs enfants. Ils comprennent très bien.
Ce qui est arrivé ce 22 mars à Londres aux jeunes de Concarneau révèle, une fois de plus, un nouveau pan de l’irresponsabilité de nos gouvernants. Non seulement incapables d’empêcher les causes du mal qu’ils ont laissé grandir, ils n’ont même pas le courage d’appliquer le principe de précaution qui permettrait d’en limiter les terribles conséquences sur nos jeunes.
« On a vu la voiture percuter un groupe. À 20 secondes, c’était nous », a décrit Kilian, l’un des jeunes Concarnois. Malheureusement, deux de ses camarades grièvement blessés ne peuvent pas en dire autant.
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