Il y a cinq ans, 73 militants du mouvement “Génération identitaire” avaient occupé le toit de la mosquée de Poitiers - alors en chantier - pour dénoncer “l'islamisation du pays”. Cinq d'entre eux étaient ce vendredi au tribunal : un an avec sursis a été requis contre eux.
Damien Rieu, vous aviez décidé de dénoncer l'islamisme en montant sur le toit d'une mosquée. Regrettez-vous la manière dont vous avez agi ce jour-là ?
Ce 20 octobre 2012, nous avons réclamé un référendum sur les constructions de mosquées et l'immigration en France. Nous l'avons fait, en effet, en occupant pacifiquement le toit du chantier d'une mosquée dirigée par un islamiste. C'est une méthode un peu cavalière, mais c'était nécessaire pour médiatiser notre message. Quand on voit ce qui se passe aujourd'hui, les 250 morts du terrorisme islamiste et la submersion migratoire, notre seul regret peut être celui d'avoir eut raison trop tôt... et de ne pas avoir été suffisamment écoutés.
Quelle était l'ambiance à ce procès ?
Le procès a débuté avec nos déclarations. Nous avons fait des révélations explosives sur l'imam de la mosquée qui dirige un institut faisant la promotion du cheick Youssef-Al Qaradawi, un dangereux prédicateur islamiste recherché par INTERPOL et désormais interdit de séjour aux USA, au Royaume Uni et en France. Très concrètement, cet homme légitime les attentats suicides, la mise à mort des juifs et des homosexuels, la violence contre les femmes et a participé au financement d'Al-Qaïda. Aujourd'hui encore, quand on se rend sur le site internet de l'institut présidé par l'imam de la grande mosquée de Poitiers (Iesh.org), on trouve son nom inscrit en référence dans l'onglet "Conseils et fatwas"... L'imam a du se justifier devant le Tribunal, mais sa défense était désastreuse. Nous sommes ensuite passés à la question du jour, et la plus importante de ce procès : peut-on encore dénoncer l'islamisme en France ?
Et quelle a été la teneur de ce débat ?
Après avoir dévoilé le vrai visage de l'imam de Poitiers, nous avons donc eu un débat intéressant sur le droit de la liberté d'expression, en rappelant par exemple que Valeurs Actuelles avait été totalement relaxé en 2013 pour une Une bien plus dure que les slogans qui nous étaient reprochés. Nos avocats ont ensuite ridiculisé une à une les accusations grotesques de dégradations. À la fin, il ne restait plus rien... Si ce n'est peut être le sentiment que ce vendredi, c'étaient l'imam, l'UOIF et l'IESH qui auraient dû être sur le banc des prévenus.
Ce procès était-il finalement pour vous une façon de militer ?
Le CCIF et l'UOIF, parties civiles, ont voulu utiliser la justice pour faire interdire la critique de l'islamisme en brandissant notamment l'accusation d'islamophobie. Il n'y a pas de raison de se laisser faire, surtout quand on connaît leur vraie nature. Alors oui nous en avons profité pour rendre les coups un par un. Ce sont les islamistes qui tient en France, certainement pas ceux qui les dénoncent et dont nous faisons partie jusque dans ce tribunal.
Un an de prison avec sursis, espérez vous un tribunal moins sévère que le ministère public ?
Si le tribunal décide de nous condamner, il offrira une victoire symbolique à ceux qui veulent imposer la chariah dans notre pays. Il enverra également un signal terrible à toutes les victimes du terrorisme islamiste et à tous ceux qui risquent leur vie pour dénoncer cette menace dans notre pays. Je n'ose l'imaginer, d'autant que le dossier est complètement vide.
Source Valeurs actuelles via Thomas Joly cliquez ici
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