vendredi 6 avril 2018

Inhumain mondialisme

Le premier avril, journée traditionnellement dévolue à la diffusion de bobards plus ou moins énormes pour faire rire, reste un concept à manier avec précaution. Caroline Cayeux, maire LR de Beauvais en a fait les frais par manque de jugeote (pour rester poli). Dimanche elle annonçait sur sa page facebook l’installation d’ un magasin Ikea dans la zone d’activités Beauvais-Tille Novaparcest. «Une excellente nouvelle pour le dynamisme et l’emploi à Beauvais », écrivait-elle, ce qui serait à l’évidence le cas dans un territoire très touchée par le chômage. Mais Mme Cayeux a précisé quelques temps  après  que c’était une  blague… qui n’a fait rire qu’elle et certainement pas les  demandeurs d’emploi qui n’ont certainement pas été les seuls à trouver que ce poisson avait  mauvais goût. En Israël, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou qui n’a pas l’excuse du 1er avril, et qui n’est pas spécialement connu pour son tempérament blagueur,  a menti lui aussi (en toute  connaissance de  cause?)  dans le dossier de l’expulsion des immigrés clandestins présents sur le sol israélien. Disons à sa décharge qu’il n’a certes pas la partie  facile, obligé de composer avec les membres les plus intransigeants  de sa coalition gouvernementale.
En début d’année, le gouvernement israélien s’auto-congratulait de sa fermeté en annonçant que les clandestins  africains seraient emprisonnés ou expulsés vers le Rwanda et l’Ouganda au terme d’accords conclus en ce sens avec ces deux pays…qui ont formellement démenti.  Lundi 2 avril,  Benyamin Nétanyahou annonçait un deal avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),  prévoyant que plus de la moitié des 39 000 immigrés clandestins Érythréens et Soudanais installés en Israël, auxquels le statut  de réfugié politique n’a pas été accordé et dont l’installation a entraîné de vives tensions dans certains quartiers de Tel-Aviv,  seraient autorisés à rester en Israel. Quant aux autres, précisait encore le dirigeant d’extrême-droite lors d’une conférence de presse à Jérusalem, « cet accord va permettre de faire sortir d’Israël 16.250 migrants vers des pays développés comme le Canada, l’Allemagne et l’Italie. »
Le hic c’est que l’Allemagne  et l’Italie, dont les gouvernements doivent composer avec des opinions publiques très majoritairement hostiles  à la poursuite de  nouvelles arrivées de  migrants, ont démenti l’existence  d’un tel l’accord avec  Tel-Aviv.

Le HCR indiquait encore que le gouvernement israélien s’était engagé à  mettre en place des formations professionnelles pour ces immigrés, mais aussi  l’octroi d’un statut et leur emménagement dans des zones moins conflictuelles qu’auparavant. De tout cela il n’est plus question également puisque le Premier ministre  a fait marche arrière devant la bronca de ses alliés politiques qui ne veulent pas entendre parler d’un maintien des clandestins en Israel. En conséquence de quoi, Benyamin Nétanyahou  a dit tout le mal qu’il pensait d’une Union européenne –dont la cote d’amour n’est pas bien grande au sein de la droite dure et de l’extrême-droite israéliennes-  et  de l’organisation américaine dite de défense des droits de l’homme,  New Israel Fund.  Il a  accusé l’UE  et cette officine  d’avoir exercé « une énorme pression » sur le Rwanda pour qu’il refuse d’«absorber les infiltrés d’Israël » après leur expulsion.
Notons pour l’anecdote (mais pas que) que New Israel Fund est financé grassement  par le trouble George Soros, un des bêtes noires de M. Nétanyahou. Ce dernier avait méchamment taclé ce milliardaire sans-frontièriste en apportant son soutien à la Hongrie de Viktor Orban qui dénonçait  les menées de ce dernier.   Une  prise de position qui est tout sauf anodine (le Premier ministre israélien  s’est rendu en juillet 2017 en Hongrie pour un voyage officiel)  sachant l’accusation d’antisémitisme qui a été faite à M. Orban au motif qu’il contestait  tout simplement la propagande immigrationiste  de l’UE, de George Soros et l’implantation d’une université financée par ce dernier.
Un Soros dont l’ombre plane également derrière les ONG qui font profession de faciliter l’arrivée en Europe des immigrés  qui embarquent depuis les côtes libyennes  dans  de frêles esquifs.L’ONG  SOS Méditerranée qui affirme sans plus de précisions que les opérations menées par elle  sont  financées à 98 % par des dons de particuliers (mais qui  avait aussi bénéficié en 2016 de la réserve parlementaire de 16 députes du PS et du PRG),  s’est indignée , dixit une dépêche Afp du 3 avril,  de  n’avoir pu  obtenir le droit d’évacuer que « les cas les plus vulnérables » sur son navire l’Aquarius. Elle se serait  vue « interdire de secourir les autres passagers du canot », tout en «déplorant une nouvelle fois que  le renvoi des personnes en détresse vers la Libye est priorisé au lieu de leur mise en sécurité »…en Europe.
«L’Aquarius est-il précisé,  est l’un des derniers navires d’ONG à patrouiller régulièrement au large de la Libye. La plupart ont suspendu leurs opérations en raison de menaces libyennes, de la baisse des départs (-60 % depuis l’été 2017)… ou de la saisie de leur bateau, comme cela a été le cas fin mars pour le navire d’une ONG espagnole placée sous séquestre par la justice italienne.»
Clandestins ou non,  les flux migratoires restent bien un sujet de préoccupation très important pour les  Français, ce que  les députés de LREM semblent ignorer en maintenant grandes ouvertes toutes les délirantes pompes aspirantes de l’immigration. Nouvelle illustration de cet aveuglement proprement criminel,  un amendement émanant du groupe des députés macroniens  a été déposé dans le cadre du projet de loi asile et immigration visant à étendre les bénéfices du regroupement familial aux frères et aux sœurs mineurs des jeunes migrants qui ont obtenu le statut juridique de réfugiés.
Certes, est-il expliqué au bon peuple,  il faut faire preuve d’humanité  d’autant que ce statut n’a pas été  (pour l’instant) accordé en masse  aux  25000 mineurs clandestins  présents sur le sol français.  Mais c’est encore une fois un bien mauvais signal qui est envoyé   en ce qu’il ne peut qu’encourager  les centaines de milliers, les millions de candidats au départ des pays du sud vers la France et l’Europe.
Dans un entretien accordé au site communautaire  dreuzinfo   le 3 avril,  Renaud Camus affirme que ce combat pour la défense de l’identité française  ne peut être menée par le le Front National au motif que celui-ci serait  « désormais rallié aux statu quo ethnique et religieux ». En fait de statu quo, M. Camus  campe peut-être  sur une ligne plus radicale que la notre mais  l’honnêteté lui commanderait tout de même  de souligner   que le FN est le seul mouvement  politique de tout premier plan à prôner l’inversion des flux migratoires.
Pour le reste, l’écrivain décèle en Emmanuel Macron  la figure emblématique de « l’homme de Davos (qui)  instaure à grandes enjambées (…)  la  davocratie directe , la gestion directe du parc humain par les banques, par la finance hors-sol, par les multinationales (…)  L’État est détruit pierre à pierre au bénéfice des grands investisseurs.» Questionné sur l’assassinat de Mireille Knoll et l’éventuelle hypocrisie de la lutte contre l’antisémitisme, Renaud Camus  affirme que « l’Europe n’en finit pas d’expier ou de croire expier les horreurs infligées aux juifs durant la dernière guerre en important sur son territoire des peuples par millions qui, sitôt dans la place, n’ont rien de plus pressé que d’infliger des horreurs aux juifs. Le racisme avait fait de l’Europe un champ de ruines, l’antiracisme en fait un bidonville haineux. Et, dans les deux cas, les premières victimes sont les juifs. »
Plus globalement, il n’y pas  de victimes premières ou secondaires   de la davocratie directe,d’un mondialisme qui ne profite qu’à une infime minorité, et dont l’immigration sauvage est une des conséquences  les plus mortifères. La réalité c’est que les sociétés multiculturelles sont des sociétés multiconflictuelles sauf en toute hypothèse à se replier sur le communautarisme le plus strict, le règne du chacun chez soi sur un  même territoire… qui n’est pas pour autant, très loin s’en faut, un gage infaillible de paix civile et qui est en contradiction avec notre  modèle français .
La vérité c’est que l’énorme majorité des habitants de notre  planète souhaitent vivre, travailler, aimer, mourir sur la terre de leurs ancêtres et qu’immigrés comme européens sont pareillement  victimes de ce système à tuer les peuples et les nations enracinées .C’est pourquoi  le discours  des nationaux de défense positive du fait national, des frontières, des  identités charnelles, des valeurs traditionnelles  est combattu par l’élite oligarchique  mais approuvé et  jugé légitime par tous les peuples du monde.
Bruno Gollnisch a maint fois rappelé que les nationaux, les patriotes et souverainistes européens sont liés ensemble par une même exigence salvatrice, celle du refus des «invasions » en Europe : celle des capitaux de la finance vagabonde qui la déstabilise ; celle des produits de consommation fabriqués à vils prix hors de nos frontières qui la paupérise, et enfin l’invasion démographique qui en change profondément le visage et la tiers mondise. Loin d’être une bataille d’arrière-garde et perdue d’avance, c’est au contraire un combat d’avenir et d’une nécessité plus actuelle que jamais.

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