Depuis qu’il s’est fait taper sur les doigts pour avoir voulu associer le nom du vainqueur de Verdun à ceux des autres maréchaux lors des commémorations de la victoire de la Grande Guerre, Emmanuel Macron est en séance de rétropédalage. Pour tenter de sauver la face, M. Macron déclarait hier soir qu’il ne «(croyait) pas à la police de l’Histoire. » Vraiment? De la police de l’Histoire à la police de la pensée il n’y a qu’un pas et celle-ci règne en maître au sein de LREM. Dernier exemple en date, les attaques menées contre la députée en marche de l’Oise, Agnès Thill, qui a eu l’audace d’émettre des réserves sur les bienfaits de l’extension de la PMA aux paires homosexuelles féminines; une mesure défendue par le candidat Macron. Mme Thill a récidivé dans le mauvais goût réactionnaire en dénonçant hier sur twitter l’existence d’un « lobby LGBT à l’Assemblée nationale. » Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux en a frémi d’horreur qualifiant ce jugement de Mme Thill « d’absolument inacceptable. » Pas en reste, le patron (provisoire) du parti macroniste Philippe Grangeon, et celui du groupe des députés LREM Gilles Le Gendre, ont déclaré que les propos d’Agnès Thill « contreviennent aux valeurs » (sic) du parti. Ils ont estimé que « les termes de lobby LGBT relèvent d’une sémantique homophobe » (sic). Faut-il en conclure que ce lobby n’existe pas ou qu’il s’agit de lui trouver une appellation plus politiquement correcte? Attendons les éclaircissements de MM. Grangeon et Le Gendre.
Les méchants, les vilains petits canards, sont nombreux aux yeux des progressistes macronistes. Appartiennent à cette catégorie tous ceux qui comme le disait au mois d’octobre Philippe de Villiers dans Valeurs actuelles, attendaient du président qu’il s’attelle à « une mission vitale : sauver la civilisation française.» Or, « quand j’ai vu la fête de la Musique à l’Élysée, avec les transsexuels en résille, et le doigt d’honneur des Antilles , j’ai compris qu’il n’avait pas compris. » « Il a installé sur les marches de l’Elysée des gens qui ont insulté la fonction. Il a donc perdu sa sacralité ce soir-là » expliquait déjà mois de juin dans Marianne M. de Villiers. Notons au passage pour nous en réjouir que son très enraciné parc d’attraction du Puy-du-Fou vient de battre un nouveau record de fréquentation cette année avec 2,3 millions de visiteurs!
« J’ai entendu notre président dénoncer la lèpre populiste » notait encore M. De Villiers dans VA. Mais « être progressiste, aujourd’hui, c’est être pour l’enfant sans père, pour l’abolition de toute frontière, de tout État, de toute souveraineté, pour le glyphosate, le multiculturalisme qui conduit à des sociétés multidécolorés. »
Sociétés sans âme menacées dans leur pérennité même par leur vieillissement puisque à l’explosion démographique africaine, répond de manière toute aussi préoccupante l’ implosion démographique d’une Europe qui elle, ne fait pas assez d’enfants. Euractiv rapportait le questionnaire sur la «Défense de la famille », les valeurs familiales envoyé dans tous les foyers par le gouvernement hongrois. Et ce n’est pas une question secondaire dans un des pays de l’UE connaissant un des taux de naissance les plus bas (1,34 enfant par femme). « La secrétaire d’État Katalin Novak a déclaré que la Hongrie souhaitait compter sur ses propres ressources internes et ne pas remplacer sa population par des immigrés»…comme le veulent pour l’Europesans le dire ou l’affirment tranquillement un certain nombre de politiciens, de technocrates, de structures euromondialistes.
« Notre avenir, ce sont les enfants hongrois, a déclaré la secrétaire d’État. L’Europe est le continent des berceaux vides, il n’y a pas assez d’enfants. » Le questionnaire demande également aux sondés «si la maternité doit être reconnue comme un emploi à plein temps, si le droit de l’enfant à un père et à une mère doit être inscrit dans la Constitution ou si le développement intellectuel et physique des enfants est une valeur que l’État doit défendre. »
Un questionnaire eurosceptique dénoncé par Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, même si le Fidesz, le parti de Viktor Orban, n’a pas non plus que des amis au sein du Parti Populaire Européen (PPE) auquel sont affiliés ses élus éuropéens. Euractiv indiquait le 8 novembre que «lors de son congrès annuel, le PPE a enjoint le Fidesz à respecter certaines valeurs démocratiques sous peine de risquer l’exclusion. Le Parlement européen a demandé en septembre au Conseil européen d’ouvrir une procédure de sanctions contre la Hongrie en raison des menaces qu’elle fait peser sur les valeurs fondamentales de l’Union. Il s’agit d’une première dans l’histoire des institutions européennes. »
La résolution du PPE, reprenant mot pour moi les éléments de langage de la gauche et de l’extrême gauche, souligne que «l’extrémisme populiste et nationaliste, la désinformation, la discrimination et les menaces contre l’État de droit représentent la plus grande menace visant la liberté et la démocratie en Europe depuis la chute du Rideau de fer. » « Nous soulignons que l’Union européenne est fondée sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit (…). Nous appelons tous les membres et associations du PPE à respecter, protéger et promouvoir ces principes (…). Le texte insiste aussi sur la « liberté de l’université , référence au refus du gouvernement hongrois de signer un accord avec l’Université d’Europe centrale fondée par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros(…).»
Cette mention indirecte dans ce texte du PPE à l‘université Soros, enjoignant le gouvernement hongrois au laisser-faire laisser-passer, à accepter sur son sol les agissements de ce trouble personnage, est très révélatrice. Elle en dit long au mieux sur la lâcheté, au pire sur l’idéologie antipatriotique qui minent le PPE. Si nous voulions fâcher MM. Le Gendre et Grangeon cités plus haut, nous pourrions même dire qu’il existe certainement un lobby antinational au sein de ce groupe.
Nous l’avions dit , M. Soros n’est pas le « philanthrope » qu’il prétend être. C’est un idéologue planétarien qui poursuit des objectifs politiques proprement détestables qui ne vont pas dans le sens de la paix, du bien être en Europe et plus largement encore de la concorde entre les peuples. M. Soros défend l’avènement de sociétés post nationales en finançant tout ce qui contribue à affaiblir et détruire l’identité européenne, tout enracinement civilisationnel. Espérons avec Bruno Gollnisch que les élections de mai prochain verront un entrée massive d’élus nationaux, populistes, souverainistes. Ce qui devrait dissiper les ambiguïtés entretenues par certains groupes, séparer le bon grain de l’ivraie, rebattre les cartes dans un sens plus favorable à l’Europe des patries et aux peuples européens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire