George Orwell écrivait, dans 1984 : « Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé. »
Nous avons appris, le 9 novembre, qu’un enseignant de philosophie qui devait intervenir en tant qu’intervenant extérieur avait finalement été écarté de l’université Jean-Jaurès de Toulouse. Les compétences de Philippe Soual ne semblent pourtant pas remises en question. Il est agrégé et titulaire d’un doctorat, il a publié des articles dans des revues à comité de lecture, des ouvrages, et dirigé de nombreuses thèses à l’Institut catholique de la faculté de Toulouse.
Le tort de cet enseignant est à rechercher dans une de ses prises de position citoyennes. Il a, en effet, participé à l’université d’été de la Manif pour tous en 2015 et a critiqué « le sophisme de Judith Butler », pionnière de la théorie du genre. Dans sa grande sagesse, la présidence de l’université a jugé qu’il était plus prudent d’évincer cet enseignant « devant les risques potentiels de troubles entre lui et certains étudiants ».
Voici donc où en est l’Université française. Cette anecdote traduit l’état d’idéologisation de l’enseignement supérieur. Renversons simplement un instant la situation. Imaginons un gouvernement de droite qui tenterait de faire main basse sur les médias et l’Éducation nationale en plaçant tel ou tel pion sur une chaîne de télévision ou sur un campus… Ce serait un tollé, on crierait au fascisme et à la dictature. Eh bien, la gauche n’a pas besoin de faire tant d’efforts. Nous connaissons les juges et leur « mur des cons », les médias et les journalistes, le Conseil supérieur des programmes qui transmet une vision bien orientée de l’Histoire de France à nos petites têtes blondes, et l’université, véritable bourrage de crâne pour transmettre la doxa aux étudiants. Tout ce système organisé fonctionne comme un appareil idéologique pour promouvoir cet « ULM » que je décris dans mon roman, à savoir l’axe ultralibéral, libertaire, multiculturaliste. Ajoutons à cela ces milices d’extrême gauche, ces mains armées que sont les antifas et nous nous retrouvons dans un système de quasi-propagande où celui qui ne pense pas comme il faut ne peut accéder aux secteurs clés du pouvoir.
Le seul problème de ce système bien huilé semble qu’il n’est, finalement, pas majoritaire dans la population. On le voit, il craque de toutes parts dans le monde où « la lèpre populiste » s’exprime pour des candidats du peuple. Le peuple va-t-il encore accepter de se faire dicter un modèle dont il ne veut plus ? Ce peuple va-t-il laisser les « élites » continuer à décider de ce qui est bon pour lui ? Le « bon sens », qui pousse chacun à se rendre compte que la société est fracturée par plus de cinquante ans de déconstruction, va-t-il enfin s’exprimer ? Le peuple est finalement la variable inconnue, le « x » de l’équation instable de notre société. Sa faiblesse ou son courage s’exprimeront, et il n’aura que ce qu’il mérite…
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