Ce n’est pas demain que nous verrons les quelques dizaines de milliers de Japonais vivant en France descendre dans la rue chaque mois de mars en souvenir de la catastrophe de Fukushima (11 mars 2011) et de ses 18 000 victimes ou du bombardement de terreur sur Tokyo par l’aviation américaine (10 mars 1945) qui fit 100 000 morts. Les Algériens eux, n’hésitent pas à occuper l’espace public. De nombreux Français ont été choqués de voir la campagne électorale algérienne s’immiscer dans les rues de Paris où de Marseille, envahies par des milliers de binationaux réclamant qu’Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un nouveau mandat (ils ont été entendus). Imagine-t-on en effet la réciproque ? Cela fait bien longtemps qu’avec l’immigration massive, la France importe sur son sol des tensions ou des conflits qui nous sont étrangers. Mais faut-il rappeler également que la communauté algérienne, dixit Le Monde en 2014, compterait en France 5 millions d’âmes ? Autre conséquence de notre société du vivre-ensemble, que rapportait le site de BFM, « Deux familles françaises» (oui vous avez bien lu « Françaises »…) ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour qu’elle contraigne l’Etat français à rapatrier des enfants en péril actuellement retenus par les forces kurdes en Syrie après la mort de leurs parents jihadistes, a annoncé lundi Me Samia Maktouf leur avocate. « Elle demande au tribunal qu’il oblige l’Etat à intervenir sous astreinte de 500 euros par jour et par enfant.»
500 euros par jour ? Une paille pour Jack Lang dont l’Obs a révélé que l’ancien ministre de la Culture et actuel président de l’Institut du monde arabe s’est fait offrir pendant 5 ans, entre 2013 et 2018, pour 195 600 euros de pantalons et de costumes de la marque italienne Smalto. Depuis 40 ans, il a reçu des cadeaux compte tenu de sa notoriété. Cela s’inscrit dans une sorte de tradition d’ambassadeur de la marque a justifié l’avocat de Jack. Une tradition qui n’a pas bénéficié à François Fillon, dézingué proprement, éjecté promptement de la campagne présidentielle de 2017 pour s’être fait offrir 13 000 euros de costume…
Des histoires de (très gros sous) qui n’intéressent plus Christine Lagarde. L’ancienne ministre de l’économie et actuelle directrice du FMI a décliné l’invitation qui lui était faite de se rendre à l’audience ou comparaît Bernard Tapie, ouverte lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. «L’arbitrage qui lui avait octroyé 403 millions d’euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais avait finalement été annulé pour fraude » rappelle l’Afp. « L’affaire a déjà coûté cher à (Mme Lagarde) qui a été condamnée par la Cour de justice de la République pour négligence. Son ancien directeur de cabinet Stéphane Richard est lui poursuivi pour complicités d’escroquerie et de détournement de fonds publics. »« D’autres témoins ont également fait savoir qu’ils ne feraient pas le déplacement dont l’un des arbitres Jean-Denis Bredin. Le troisième arbitre Pierre Mazeaud est incertain pour des raisons de santé. » « Pour les juges d’instruction, notait encore Le parisien, « Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, et le juge-arbitre Pierre Estoup ont conçu et exécuté ensemble une opération frauduleuse. »
Estoup, Mazeaud, Bredin… Trois vieilles figures engagées en leur temps dans la lutte contre l’opposition nationale, comme nous le rappelions en 2013 sur notre blogue. Pierre Estoup notamment, présidait la cour d’appel de Versailles qui, le 18 mars 1991, condamna Jean-Marie Le Pen à la somme délirante de 1 200 000 francs de dommages et intérêts (plus de 183 000 euros !) pour ses propos tenus sur RTL le 13 septembre 1987.
Et d’argent, il est encore et toujours question avec la réponse apportée par l’Allemagne, à la très médiocre et bancale tribune « Pour une renaissance européenne » d’Emmanuel Macron - dont Michel Drac a fait une analyse aussi juste qu’impitoyable. La réplique de Berlin n’est pas venue d’Angela Merkel qui ne s’est pas abaissée à cet exercice, mais, constate Marianne, « (de la dirigeante) de son parti conservateur (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer », surnommée « AKK ».
« Une réponse aussi directe qu’acide et trouble. L’Elysée a certes pu éviter de réagir en expliquant que par principe , la présidence française ne commentait pas les paroles des chefs de parti. Mais AKK est probablement la prochaine chancelière. On ne peut donc ignorer ses mots. » « Et AKK va droit au but. (…) elle rejette d’une seule phrase toute idée qui conduirait à entraver la souveraineté allemande sur le plan budgétaire. Ou bien à renforcer le contrôle législatif et réglementaire de Bruxelles: Le centralisme européen, l’étatisme européen, la communautarisation des dettes, l’européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum seraient la mauvaise voie , explique-t-elle en renvoyant dans les cordes toute Europe sociale, même à la sauce Macron. »
Une manière de manifester aux yeux de tous les Européens note Bruno Gollnisch, que la France, qui poursuit sa dégringolade sur la voie du déclassement économique accélérée, entravée par une Europe Bruxelloise a contrario taillée sur mesure pour l’Allemagne, n’est définitivement plus le patron. Une Allemagne qui entend désormais, a contrario, gagner une stature politique, géopolitique, digne de son poids économique. Il est tout sauf anodin dans ce contexte, Marianne le relève encore, qu’Angela Merkel réclame de manière de plus en plus appuyée «la création d’un seul siège européen au Conseil permanent de sécurité de l’ONU, et donc la disparition du siège français (…) une idée fixe qui hérisse les Français mais qui n’est pas nouvelle. » La superpuissance économique allemande tient les cordons de la bourse et les postures, les grands mots creux, l’agitation vibrionnante de M. Macron peuvent essayer de donner le change mais dans ce domaine là aussi, le roi est nu.
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