jeudi 30 janvier 2020

Emmanuel Macron : “Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle”

Emmanuel Macron : “Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle”
Aujourd’hui la chronique des cinglés concerne le président de la République. Charlotte d’Ornellas raconte dans Valeurs Actuelles :
Invitée à l’Elysée pour fêter les trente ans de la ratification de la Convention des droits de l’enfants, la présidente des Associations familiales catholiques (AFC) a pu discuter avec Emmanuel Macron de la « PMA pour toutes ». Une discussion surréaliste.
Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), avait décidé de « tenter sa chance » pour parler au chef de l’Etat de son opposition au projet de loi de bioéthique actuellement discuté par le Sénat, en appuyant son propos sur… la convention des droits de l’enfant justement !
« Nous avons souvent brandi l’article 7 de cette convention qui stipule qu’un enfant a le droit, dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d’être élevé par eux. Il est absurde de fêter la ratification de cette convention tout en acceptant la PMA sans père ».

Pascale Morinière a commencé par discuter avec Brigitte Macron qui a botté en touche. C’est ensuite Emmanuel Macron lui-même que la présidente des AFC a croisé. Elle avait apporté un livre pour lui, dans lequel elle avait glissé une lettre dont elle a pu exposer le contenu de vive-voix au président de la République : sa demande de retrait du projet de loi de bioéthique, au nom du droit de l’enfant. Paternité, rédigé par Fabrice Hadjadj, illustré par François-Xavier de Boissoudy, et édité par De Corvelour. Après l’avoir feuilleté, Emmanuel Macron a demandé à ce qu’on le mette sur son bureau. S’en est suivi une conversation étonnante, en présence du secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Aurélien Taquet et du sénateur LREM Martin Lévrier, qui a récemment voté contre la PMA.
Le président de la République a répondu que la paternité se divise en deux fonctions : l’une génétique et l’autre symbolique. Pour la partie génétique, les enfants auront la possibilité de connaître leur géniteur. « Nous veillerons à ce que ça revienne à l’Assemblée ». Et pour la partie symbolique ? « Il n’y a pas de problème ».
« Je comprends. Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle. Tous les psychanalystes vous diront le contraire. »

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