dimanche 2 février 2020

Le hijab : look de l’année en Suède…

Imane Asry a de quoi être fière car Imane, littéralement « foi », vient d’être sélectionnée par le magazine Elle Suède en collaboration avec L’Oréal Paris, pour les prix Look of the Year et Look of the Future, remis le 22 janvier dernier. La lauréate, étudiante en économie et surtout influenceuse sur les réseaux sociaux, concilie mode et foi sur sa page « Fashion with Faith ». Imane arbore fièrement son hijab à la fac comme à la ville et se décrit comme « une fille musulmane folle de mode ». « Ce prix, c’est pour nous toutes qui ne nous reconnaissons pas dans les magazines de mode, parce que nous n’y sommes pas adaptées », déclare celle qui décrit son style comme une « mode modeste » et compatible avec ses exigences spirituelles et stylistiques.

Conséquence de l’islamisation de la Suède, depuis 2016, l’arabe est devenu la deuxième langue étrangère la plus populaire, dépassant le finnois voisin (CNews, 7 avril 2016) et, à l’instar de tous les pays où l’immigration musulmane commence à avoir un impact démographique qui affecte les identités nationales et culturelles, l’impact économique menace l’État-providence suédois, dans un pays où le taux de chômage des personnes nées à l’étranger est « plus de cinq fois supérieur à celui des personnes nées en Suède » (selon Le Figaro), alors que leur proportion au sein de la population est déjà de 23 %.
Mais revenons au prix décerné par Elle et L’Oréal. Au-delà de la contradiction fondamentale où un magazine censé sublimer la beauté de la femme encense une tenue synonyme de soumission, qui incarne la quintessence même de la négation de toute féminité, physique et morale, au-delà de l’ambiguïté d’un choix émanant d’un modèle de société scandinave longtemps glorifié comme l’exemple à suivre en matière de progressisme sociétal et d’égalité des sexes, se pose la question de cette promotion systématique, infatigable et inlassable d’une idéologie opposée dans le fond et dans les formes, à notre civilisation européenne occidentale.
Comble du cynisme : le foulard et le hidjab islamiques sont, aujourd’hui, parfois dépeints comme des symboles de liberté féministe plutôt que des signes ostentatoires de soumission…
Petit à petit, le califat fait son nid, et nous assistons inexorablement à la concrétisation par une multinationale européenne d’une sorte de publicité tous azimuts en faveur de l’islam qui a culminé avec le pacte de Marrakech. Cette multinationale de l’islam pratique son prosélytisme tentaculaire dans de nombreux secteurs cibles : vestimentaire, alimentaire, mode, sport, musique, etc. Mais au-delà des intérêts économiques, une question lancinante est légitime : à qui profite l’islam ? L’islam est-il un moyen ou une fin en soi ? Quels sont les intérêts politiques, idéologiques et stratégiques sous-jacents qui riment avec la promotion de ce califat ?
Pierre Mylestin
Tribune reprise de Boulevard Voltaire

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