M. Macron et son gouvernement s’enorgueillissaient de la vigueur de la croissance française qui était, jusque-là, plus forte que celle de la zone euro. Mais les résultats du quatrième trimestre 2019 viennent de tomber et ils sont mauvais : le PIB a reculé de 0,1 % au lieu d’une croissance donnée à 0,2 % à 0,3 % par les experts de Bercy ou de la Banque de France. Les grèves de décembre ont eu un impact négatif chiffré entre 0,1 % et 0,2 %, la production de biens et de services ayant, en effet, reculé de 0,2 %.
Mais d’autres facteurs ont joué : l’investissement a ralenti à 0,3 %, ce trimestre, au lieu de 1,6 % au troisième trimestre, la consommation a baissé à 0,2 %, après 0,4 % au trimestre précédent. Néanmoins, elle a progressé de 1,2 % en 2019 alors qu’elle n’avait augmenté que de 0,9 % en 2018. Les mesures de redistribution consécutives au mouvement des gilets jaunes ont eu une efficacité toute relative. Elles ont coûté 17 milliards d’euros financés par le déficit pour une augmentation minime du PIB. Même si les populations les plus fragiles ont apprécié ce soutien (ce qui est un argument en sa faveur), nous avons une nouvelle fois la preuve de l’inefficacité totale de la politique de la demande. Le commerce extérieur a été neutre au quatrième trimestre mais, sur l’année, il a pénalisé la croissance : les importations ont crû de 2,8 % en 2019, après 1,2 % en 2018, alors que les exportations ont ralenti de 3,5 %, en 2018, à 1,8 %. Le commerce mondial est morose et est marqué par le conflit commercial sino-américain.
Le pouvoir, qui se félicitait de la baisse marquée du chômage et de la hausse des investissements, est embarrassé par ce revers qui plombe 2020. En effet, l’acquis de croissance, c’est-à-dire le taux qu’on aurait si l’activité stagnait en 2020, n’est que de 0,16 %. Il faudrait une moyenne de 0,45 % par trimestre pour atteindre les 1,3 % prévus par le gouvernement et sur lesquels il a fondé son budget. Autant dire que la France ne dépassera pas 1 % de croissance et qu’il manquera plusieurs milliards pour équilibrer les comptes, alors que la dette tutoie les 100 % du budget et que la réduction du déficit est plus symbolique que réelle.
Le pire est sans doute à venir, avec une crise financière qui menace toujours et finira bien par arriver un jour. Certains la craignent apocalyptique, mais il faut se méfier de leurs prévisions, car ils la tenaient pour certaine en 2018 et en 2019 alors qu’en réalité, le CAC 40 a explosé tous les plafonds. Le coronavirus peut, s’il échappe à tout contrôle, être, lui aussi, la cause d’une récession mondiale de grande ampleur. La Chine est à l’arrêt et les effets de la pandémie seront importants, voire catastrophiques dans ce pays. Les Bourses mondiales se sont effondrées, effrayées par cette perspective.
Heureusement, le pire n’est jamais sûr, mais le seul aspect positif de la politique de M. Macron, une croissance plus forte que la zone euro, vient de disparaître tandis que notre déficit et notre chômage restent plus élevés que ceux de nos voisins. Nous avons vraiment le pire gouvernement d’Europe.
Mais d’autres facteurs ont joué : l’investissement a ralenti à 0,3 %, ce trimestre, au lieu de 1,6 % au troisième trimestre, la consommation a baissé à 0,2 %, après 0,4 % au trimestre précédent. Néanmoins, elle a progressé de 1,2 % en 2019 alors qu’elle n’avait augmenté que de 0,9 % en 2018. Les mesures de redistribution consécutives au mouvement des gilets jaunes ont eu une efficacité toute relative. Elles ont coûté 17 milliards d’euros financés par le déficit pour une augmentation minime du PIB. Même si les populations les plus fragiles ont apprécié ce soutien (ce qui est un argument en sa faveur), nous avons une nouvelle fois la preuve de l’inefficacité totale de la politique de la demande. Le commerce extérieur a été neutre au quatrième trimestre mais, sur l’année, il a pénalisé la croissance : les importations ont crû de 2,8 % en 2019, après 1,2 % en 2018, alors que les exportations ont ralenti de 3,5 %, en 2018, à 1,8 %. Le commerce mondial est morose et est marqué par le conflit commercial sino-américain.
Le pouvoir, qui se félicitait de la baisse marquée du chômage et de la hausse des investissements, est embarrassé par ce revers qui plombe 2020. En effet, l’acquis de croissance, c’est-à-dire le taux qu’on aurait si l’activité stagnait en 2020, n’est que de 0,16 %. Il faudrait une moyenne de 0,45 % par trimestre pour atteindre les 1,3 % prévus par le gouvernement et sur lesquels il a fondé son budget. Autant dire que la France ne dépassera pas 1 % de croissance et qu’il manquera plusieurs milliards pour équilibrer les comptes, alors que la dette tutoie les 100 % du budget et que la réduction du déficit est plus symbolique que réelle.
Le pire est sans doute à venir, avec une crise financière qui menace toujours et finira bien par arriver un jour. Certains la craignent apocalyptique, mais il faut se méfier de leurs prévisions, car ils la tenaient pour certaine en 2018 et en 2019 alors qu’en réalité, le CAC 40 a explosé tous les plafonds. Le coronavirus peut, s’il échappe à tout contrôle, être, lui aussi, la cause d’une récession mondiale de grande ampleur. La Chine est à l’arrêt et les effets de la pandémie seront importants, voire catastrophiques dans ce pays. Les Bourses mondiales se sont effondrées, effrayées par cette perspective.
Heureusement, le pire n’est jamais sûr, mais le seul aspect positif de la politique de M. Macron, une croissance plus forte que la zone euro, vient de disparaître tandis que notre déficit et notre chômage restent plus élevés que ceux de nos voisins. Nous avons vraiment le pire gouvernement d’Europe.
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