Bernard Plouvier
En période d’épidémie, les mesures de santé publique doivent être conseillées par les médecins à l’autorité exécutive qui décide en dernier ressort.
Confronté à une épidémie liée à un germe déjà connu, le médecin se doit d’étudier les précédents. En l’occurrence, pour la coronavirose dite Covid-2019, il est évident que la 3e épidémie suit fidèlement les deux premières par le très faible nombre de sujets malades et sa faible mortalité.
Ce 17 mars 2020, au bout de 13 semaines d’évolution, on constate (selon la statistique épidémiologique de la Johns Hopkins University, à la mise à jour de 14H – heure française) que l’infection a « parlé » dans 155 pays chez 185 000 personnes (sur une population planétaire de 7,7 milliards d’individus), dont 80 200 sont considérées comme guéries sans séquelle, avec une mortalité cumulative de 7 300 personnes (4%).
On considère qu’il y a mille infectés asymptomatiques pour un sujet malade... mais l’étude calme et méthodique des sérodiagnostics des deux années à venir nous renseignera avec précision.
Ce n’est pas une pandémie de grippe sévère, encore moins une épidémie de peste ou de choléra... et c’est un phénomène infiniment moins dramatique qu’un tsunami dans l’Océan Indien : celui du 26 décembre 2004 qui a ravagé les côtes cingalaises, thaïes et indonésiennes a occasionné 230 000 morts en 48 heures.
Donc, paniquer à propos du coronavirus est une attitude peut-être génératrice de bénéfices secondaires politico-médiatiques, mais objectivement absurde.
Mettre le pays en cessation d’activité, interdire aux citoyens de se balader sous peine d’amende, c’est du jamais vu... et cela rappelle furieusement les périodes d’occupation d’un pays par une armée ennemie ou celles de guerre civile.
D’autant que si les « conseillers médicaux » de notre Président-Dictateur-Maréchal (le stade du général est dépassé !) estiment qu’il faut confiner la population pour calmer la vague épidémique, les médecins britanniques estiment au contraire que l’épidémie se tassera d’autant plus vite qu’un maximum de personnes auront été contaminées... la mortalité en France est en Grande-Bretagne est actuellement identique : inférieure à 2,5% des sujets malades.
Seule l’Italie subit une mortalité de près de 8%, mais avec un système hospitalier dont tout le monde sait depuis plus de vingt ans qu’il a été détruit à force d’économies et de nominations médicales au piston.
Si l’on examine froidement la situation, sans vouloir faire d’effet d’annonce, nous ne sommes pas plus en guerre contre le coronavirus que contre les myxovirus grippaux : ils nous tombent dessus – toujours en provenance d’Asie – et nous avons pour devoir de traiter chaque cas le mieux possible, en sachant que les épidémies virales de transmission respiratoire tuent les sujets à immunité cellulaire défaillante (et le virus grippal tue plus que le coronavirus)... que ça plaise à tel conseiller de rang professoral ou à tel politicien ambitieux n’est d’aucune importance.
Casser la dynamique d’un pays durant une à deux semaines pour une épidémie de ce type est purement et simplement grotesque.
Manque de sang-froid, manque de réflexion sur la véritable information (après tout les chiffres de l’épidémie, malades et victimes, sont réactualisés plusieurs fois/jour et disponibles à toute heure sur le Net), agitation et discours irresponsable à des fins de réélection – car Hyper-Génial Président a compris que sa réélection se jouait sur ce problème... cela fait naître une triste constatation chez le citoyen-lambda.
On a l’impression de revivre de folles journées annonciatrices d’un « vent mauvais », celui de la dictature policière et du totalitarisme stalinien : « Pensez comme MOI, Grand Président » ou je commence par distribuer des amendes, puis des jours de prison, puis je déclare la Loi martiale.
Si Monsieur Macron avait mis le dixième de son énergie actuelle à régler la criminalité et la délinquance des milieux immigrés ou à fermer les frontières, non à un virus qui s’en moque, mais aux indésirables, il passerait pour un homme qui se penche réellement sur nos problèmes. Hélas, il fanfaronne sur un sujet qui le dépasse totalement.
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