Contrairement à ce que tout le monde pense, la gauche écologiste n’est pas majoritaire à Marseille (42 sièges sur 101). Tout va se jouer au troisième tour. Pour le moment, Jean-Claude Gaudin demande au dissident LR (3 sièges) de se rallier à Martine Vassal (39 sièges) mais également à la divers gauche Samia Ghali (8 sièges).
Jean-Claude Gaudin semble oublier qu’avec 9 sièges, le RN pourrait être décisif dans le choix du maire de Marseille. La droite se sabordera–telle comme lors des régionales de 1998 ? La liste arrivée en tête de Michèle Rubirola est clairement une liste d’extrême gauche (écologiste de gauche, PS, LFI, PCF) !
C’est un choix emblématique que va devoir faire LR à Marseille : soit laisser la ville à l’extrême gauche, soit accepter les voix du RN. Le RN devra également faire un choix.
Tout va se jouer au troisième tour. Arrivée en tête dans la soirée du 28 juin à Marseille, la tête de liste du Printemps marseillais Michèle Rubirola n’est pas pour autant assurée d’être élue maire de la cité phocéenne. En effet, elle n’a pas réussi à remporter assez de sièges pour sécuriser une majorité absolue au conseil municipal (101 sièges). Selon le décompte effectué par La Provence, la liste arrive en tête avec 42 sièges. Deuxième, celle des Républicains (39), suivie par le RN (9), les alliés divers gauche de Samia Ghali (8) et ceux divers droite de Bruno Gilles (3).
Le Printemps marseillais, union de la gauche écologiste, qui a rassemblé le Parti socialiste, le Parti communiste, des Insoumis ainsi que des citoyens engagés, puis fusionné dans l’entre-deux tours avec les écologistes, va devoir désormais étudier “les conditions dans lesquelles cette ville peut être administrée sans renier ses valeurs”, selon les mots prononcés par Michèle Rubirola ce dimanche soir (…)
C’est parce que tout est encore incertain que la droite veut continuer à y croire. “Je n’ai pas perdu, ce soir il n’y a pas de majorité à Marseille”, mais une “situation de blocage”, a assuré Martine Vassal à l’issue de la soirée électorale, laissant présager d’une semaine de lutte d’influence acharnée d’ici à la première réunion du nouveau conseil municipal, probablement vendredi ou samedi. Pour espérer obtenir la majorité, les Républicains se tourneront eux vers le dissident Bruno Gilles, qui pourrait vendre chèrement le ralliement de ses quelques conseillers à Martine Vassal.
Même le maire LR sortant Jean-Claude Gaudin s’en est mêlé dimanche, repoussant sa rencontre avec Michèle Rubirola qui devait avoir lieu ce lundi matin : il a sommé les “onze élus des listes minoritaires d’hier”, soient celles de Bruno Gilles et Samia Ghali, de choisir entre “entre la poursuite du développement de la ville et le repliement vers les errements du passé et le déclin”.
https://www.lesalonbeige.fr/marseille-et-si-martine-vassal-etait-elue-maire-avec-les-voix-du-rn/
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