Marion Maréchal, Directrice générale de l’ISSEP, écrit :
En septembre prochain, l’ISSEP Lyon entamera sa troisième rentrée et sa filiale, à Madrid, accueillera sa première classe. Plus de 150 étudiants ont déjà suivi nos programmes, que ce soit en formation continue ou en magistère. Autant de profils auxquels nous aurons apporté une formation intellectuelle, humaine et professionnelle tendue vers le service et l’engagement. Les étudiants en BAC +5 achèvent actuellement leur cursus par un stage et entreront bientôt dans la vie professionnelle. Trois d’entre eux ont déjà été embauchés avant même l’obtention de leur diplôme : deux au sein d’un cabinet de mairie, un à la direction d’une école privée. Les autres sont en immersion au sein de collectivités territoriales, de médias ou d’entreprises privées principalement industrielles.
L’Université devenue l’incubateur des courants indigénistes.
Jamais l’actualité n’aura à ce point conforté la nécessité de l’existence de l’ISSEP. D’abord, par l’incompétence manifeste d’une élite dépassée pendant la crise sanitaire et qui a démontré, une fois encore, l’importance de préparer la classe dirigeante à s’inscrire dans le temps long, à gérer une situation de crise complexe, à faire preuve de méthode et d’esprit critique, à s’inscrire dans une vision politique globale. Autant de compétences transmises dans les cours de l’ISSEP.
Ensuite, par la mise en lumière des revendications communautaires et indigénistes dans le cadre de l’affaire Floyd et Traoré. Ces deux phénomènes ne sont pas étrangers au thème de la formation des élites. Beaucoup de grandes écoles, tout comme une grande partie de l’Université française sont devenus de véritables incubateurs des courants indigénistes, « décolonialistes », néo-féministes, LGBT, etc. Les théories telles que le « privilège blanc », ou le « racisme d’Etat et systémique » y sont enseignées comme des vérités scientifiques sans aucune contradiction. Les jurys de recrutement et les comités en charge de l’orientation des crédits de recherche ont été noyautés et favorisent le plus souvent les travaux traitant des questions de « race et de genre ». Trop souvent, les élèves ou professeurs réfractaires sont au mieux silencieux, au pire écartés, harcelés voire agressés sous la pression d’une direction complice et de syndicats étudiants de gauche tout puissants. Cela explique pourquoi nos ministres sont si sensibles à cette dialectique, eux qui ont été biberonnés à ces idéologies au cours de leurs jeunes années. Il est absolument essentiel que des lieux de liberté intellectuelle et scolaire existent pour contrer cette dérive dangereuse pour la cohésion de la Nation et permettre un véritable pluralisme.
Le lancement d’un pôle recherche.
Cette situation nous a conduit à revoir nos ambitions. Nous souhaitons dorénavant construire un pôle recherche en complément de notre mission de formation. L’objectif sera de publier régulièrement des analyses et des dossiers sur des sujets de société et politiques. Nous contribuerons ainsi à enrichir le débat public en travaillant avec des chercheurs, experts ou praticiens qualifiés. Ce projet devrait voir le jour dans les mois à venir.
Une première publication avant l’été.
Nous prévoyons déjà de publier un dossier sous forme de compilation d’analyses sur le thème « COVID 19 : leçons pour l’avenir ». Ce document sera disponible à la commande avant l’été. Vous y trouverez des auteurs français et étrangers notamment issus des écoles partenaires de l’ISSEP. Chacun apportera son analyse de la crise sanitaire ainsi que des pistes de réflexion pour l’avenir. Tous les aspects, économiques, sociaux, écologiques, budgétaires, seront abordés. Vous serez bien sûr informés de la disponibilité de ce dossier à l’occasion d’un prochain mail.
https://www.lesalonbeige.fr/lissep-lance-un-centre-danalyse-et-de-prospective/
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