Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meilleur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l'absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne serait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l'avons dit c'est la faiblesse, l’absence de continuité et l'instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.
C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède :
« Nous avons choisi la Monarchie pour trois motifs :
« Le premier, c'est que, la Norvège n'étant pas riche, nous voulons un gouvernement économique, et, vous le savez, il n'y a pas de gouvernement plus coûteux que la République.
Le deuxième, c'est que nous voulons être forts ; et la République nous eût rendu trop faible vis-à-vis de la Suède.
Enfin, nous voulons être libre ; nous ne nous soucions nullement de subir la tyrannie des partis. »
Alors qu’attendons-nous aussi pour être libre ? La Monarchie c’est l’autorité en haut et les libertés en bas ! L’un étant la conséquence de l’autre !
Quelque-soit la Monarchie de demain, la seule chose que nous pouvons garantir c’est que dans tous les cas, le Roi sera indépendant, il sera au-dessus des lobbies et des partis. Qu'il reste un gouvernement humain avec ses qualités et ses défauts. La durée lui exige un sens aigu des responsabilités au risque d'une déstabilisation qui lui serait fatale comme ce fut le cas dans l'histoire. Le règne des partis disparaitra naturellement car son pouvoir, pour durer, devra reposer sur une représentation réelle de la nation, basé sur les familles et associations professionnelles, les villes et les provinces libérée du joug partisan...
La monarchie sera toute à la fois active, "traditionnelle dans ses principes, moderne dans ses institutions".
Il ne tient qu’à nous d’en reconnaître les vertus, et de tout faire pour que dans un futur proche, les lys refleurissent notre destinée pour une nouvelle aventure Capétienne. Nous retrouverions alors la possibilité d'un humanisme dont un univers dominé par des financiers restera à jamais dépourvu...
Notre jour viendra ! Frédéric Winkler
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