mercredi 30 septembre 2020

Attaque de Paris : Le mineur étranger non-accompagné a en réalité… 25 ans !

 

L’identité de l’auteur de l’attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo commise vendredi 25 septembre est en passe d’être établie. Arrivé en France en 2018 avec ses deux frères, le jeune homme a déclaré à l’administration s’appeler Hassan Ali et être né au Pakistan le 10 août 2002. Reconnu comme « mineur étranger non accompagné », son statut lui permet d’être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Mais les agents du Conseil général du Val-d’Oise le soupçonnent de mentir sur son âge : officiellement âgé de 16 ans, l’homme semble plus âgé.

La justice est saisie, afin de faire passer à Hassan Ali un test osseux destiné à établir son âge. Un test osseux auquel le juge pour enfants de Cergy-Pontoise s’opposera. « Le juge n’a pas souhaité procéder à des examens médicaux, notamment osseux, au motif que ce n’est pas une science exacte, qu’il y a donc une marge d’erreur, et qu’autant que la marge d’erreur profite au demandeur d’asile » explique Guillaume Fard, consultant sécurité sur BFMTV.

Arrêté 2 fois cette année, en avril pour violences volontaires, puis en juin pour port d’arme prohibé (une feuille de boucher) près de la gare du Nord à Paris, l’homme a fourni aux policiers lors de son interpellation vendredi des dates de naissances différentes. Une énigme qui a pris fin quand les enquêteurs ont retrouvé sur son téléphone portable une photo de sa pièce d’identité : l’homme qui prétendait s’appeler Hassan Ali se nomme en réalité Zaheer Hassan Mehmood. Il est né le 25 janvier 1995. Il était donc bien âgé de 23 ans lors de son arrivée en France, comme le soupçonnait le Conseil général du Val-d’Oise.

Avant de blesser deux personnes rue Nicolas-Appert, là où se trouvaient les anciens locaux de Charlie Hebdo, l’assaillant s’est mis en scène dans une vidéo où il déclare en ourdou, langue officielle du Pakistan, son malaise d’être en France, une « terre de mécréants ». Il exprime également son souhait de « condamner » ceux qui ont re-publié les caricatures du prophète Mahomet. Le mercredi 2 septembre, jour d’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, l’hebdomadaire Charlie Hebdo avait en effet publié à nouveau les caricatures qui avait fait de la rédaction une cible des terroristes islamistes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire