jeudi 26 novembre 2020

Comment l’Open Society de George Soros et Microsoft de Bill Gates financent le Conseil de l’Europe

 

Comment l’Open Society de George Soros et Microsoft de Bill Gates financent le Conseil de l’Europe

Directeur de l’European Center for Law and Justice, le docteur en droit Grégor Puppinck est interrogé dans Valeurs Actuelles. Extrait :

Six mois après avoir révélé le scandale Soros à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), vous montrez à présent que le Conseil de l’Europe dont dépend la CEDH a lui-même été financé par l’Open Society et Microsoft.

Effectivement, à la lecture des rapports financiers annuels du Conseil de l’Europe, il apparaît que l’Open Society de George Soros et Microsoft de Bill Gates sont les deux plus gros donateurs privés de l’organisation. Ces deux organisations ont donné respectivement au Conseil de l’Europe près de 1 400 000 euros entre 2004 et 2013 et près de 690 000 euros entre 2006 et 2014. L’Open Society soutient par ailleurs des initiatives du Conseil de l’Europe, notamment l’Institut européen des arts et de la culture roms. Depuis 2015, il n’y a plus trace de ces financements directs, en revanche, le Conseil de l’Europe a institué un fond spécial pour recevoir de telles contributions volontaires extra-budgétaires.

Ces versements n’ont pas manqué de questionner, car il est étonnant qu’une organisation politique intergouvernementale soit ainsi perméable aux financements privés. Un député du Conseil de l’Europe a saisi le comité des ministres à ce sujet pour demander aux 48 ambassadeurs qui le composent que soient rendus publics tous les documents relatifs à ces financements.

Plus généralement, est-ce une mise en cause du financement des instances internationales par quelques grandes ONG et fondations ?

Il est vrai que le problème ne se pose pas seulement pour le Conseil de l’Europe, mais aussi pour la Cour pénale internationale qui a reçu 115.000$ de l’Open Society en 2017, et plus encore pour l’OMS et même pour l’ONU. La Fondation Gates est le deuxième financeur de l’OMS après les Etats-Unis, avec un versement de 530 millions de dollars en 2019. 80% du budget de l’OMS repose sur des contributions volontaires, c’est-à-dire sur les dons de fondations et de gouvernements. Ce mode de financement met évidemment en cause l’indépendance politique de ces organisations.

Ces grandes organisations internationales sont des cibles de choix pour qui veut exercer une influence politique globale, car elles ont un pouvoir considérable, mais des ressources financières inférieures à leurs ambitions. Ces organisations sont donc vulnérables aux « milliardaires philanthropes » qui cherchent à exercer une influence politique globale. Cette influence politique peut s’exercer, vous l’aurez noté, sans aucun recours aux mécanismes et aux contrôles démocratiques. Pour préserver ou restaurer l’indépendance de ces grandes organisations internationales, il est donc impératif d’examiner et de clarifier leurs modes de financement.

Peut-on parler d’un phénomène d’entrisme de certaines grandes ONG dans les organisations internationales ?

Nous observons non seulement un phénomène d’entrisme, mais aussi de collusion qui peut s’expliquer lorsque l’on considère la puissance financière de ces ONG : rappelons que l’Open society a été dotée de 32 milliards de dollars qu’elle a reversés et investis dans le secteur des droits de l’homme, des médias et de la politique depuis 1984. Le problème ne se limite pas à l’Open Society ; il concerne aussi d’autres grandes fondations privées, telles que Gates, Ford ou Oak. Cela a été précisément et brillamment montré dans le récent livre de Gaétan Cliquennois sur la privatisation des droits de l’homme (Cambridge, 2020).

L’ancien secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, parlait de George Soros comme de son « bon ami », tandis que le Commissaire aux droits de l’homme, Nils Muižnieks, fut directeur des programmes de l’Open Society jusqu’à sa prise de fonction au Conseil de l’Europe en 2012. En 2009, il expliquait que l’Open Society souhaitait créer un homme nouveau – l’homo sorosensus [en référence à Soros] – l’homme de la société ouverte.

L’emprise de ce réseau s’illustre désormais de manière publique et débonnaire. Nombre de dirigeants aiment à montrer leur proximité avec messieurs Soros père et fils. C’est le cas par exemple de Jean-Claude Juncker, l’ancien Président de la Commission européenne ou de Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme depuis 2018, photographiée dès sa prise de fonction avec George Soros et son fils. […]

https://www.lesalonbeige.fr/comment-lopen-society-de-george-soros-et-microsoft-de-bill-gates-financent-le-conseil-de-leurope/

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