Effectivement, l’association fondée par le sulfureux Idriss Sihamendi a été dissoute car promouvant un islamisme radical totalement contraire à l’esprit républicain. Du côté de l’association, on plaide l’erreur. « C’est une vieille affiche et le graphiste a oublié d’enlever certains logos », affirme le directeur de l’association à nos confrères de La Provence. Ce dernier a cependant refusé de donner son nom aux journalistes. En tout cas, rien ne laisse transparaître une telle appétence pour l’islamisme sur le site de l’association qui présente la devanture léchée d'une association « humaniste, humanitaire, sociale et culturelle ». En revanche, il suffit de cliquer sur l’onglet « projet » pour en savoir un peu plus : « L’un des grands axes sera la création d’un pôle pour les convertis et débutants. » En tout cas, l’ensemble est savamment soupoudré de citations de Françoise Dolto… Un site aux aspects arrondis mais qui laisse planer un doute sur son mystérieux directeur : Nader Abou Anas.
Ironiquement, c’est dans la salle baptisée des « Lumières » de Montfavet que devaient s'exprimer des orateurs tels que Mehdi, du magazine Islammag, ou encore Ali Alain et Nader Abou Anas, présenté par Arabnews comme fondateur de l’association D’Clic en 2010… Nader Abou Anas, dont les prêches ne sont pas spécialement dans l’esprit de Rousseau ou de Montesquieu, jugez plutôt : « Voilà la femme vertueuse, c'est celle qui obéit à son mari. La femme, elle ne sort de chez elle que par la permission de son mari. […] Restez dans vos demeures, ça, c'est la base. Le soir, il a un besoin, une envie, et elle lui dit non je suis fatiguée, je ne peux pas, je suis ceci, cela. Et l'homme, il craque. […] Qu'elle sache que les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle se refuse à son mari sans raison valable […] »
Cela n’avait pas empêché le sulfureux imam de cosigner l’appel à manifester contre l’islamophobie, en novembre 2019, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, avant de finalement retirer sa signature… Véritable caméléon, il est aussi le propriétaire d’une application de rencontres entre musulmans : mynisf. « L’habileté de ce militant nouvelle génération se trouve dans sa capacité à se conformer à ce que la société attend de lui. Véritable caméléon, Abou Anas sait s’adapter et modifier son discours de manière à présenter une apparence de modernité séduisante pour un public jeune, entretenant ainsi le doute sur son extrémisme religieux », note le site spécialisé Arabnews.
Pour le RN vauclusien, c’est une victoire un peu amère : « On est dans notre rôle de parlementaire en faisant de la vigilance sur ces sujets », déclare Bénédicte Auzanot. Mais l’élue vauclusienne, qui a fait ses débuts à l’Assemblée en juin dernier, s’inquiète : « Combien d’événements comme celui-ci passent sous les radars ? » Bonne question.
Marc Eynaud
https://www.bvoltaire.fr/en-vaucluse-lislamisme-a-bas-bruit/
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