Il faut absolument lire le texte du rapporteur de la Commission des Finances sur la loi de finances rectificatives pour 2022 actuellement en cours de discussion à l’Assemblée Nationale. Ce Jean-René Cazeneuve, bien connu désormais, et accessoirement député du Gers, a magnifiquement résumé la situation dans le tableau que nous reproduisons ci-dessus. Il condense en quelques chiffres le désastre fiscal que nous subissons, alors même qu’une part grandissante des Français se plaint des dysfonctionnements du service public.
20 milliards d’impôts en plus en un an
Premier constat : les recettes fiscales nettes vont flirter avec les 316 milliards €. Elles étaient à 295,7 milliards en 2021, c’est-à-dire un an plus tôt.
Concrètement, le gouvernement prélève donc 20 milliards de plus sur les Français en 12 mois. Voilà une petite augmentation d’impôt dont Bruno Le Maire a oublié de nous parler ! Elle se produit sans augmentation de taux, sans mesures particulières, si ce n’est la simple application des règles connues jusque-là…
Les Français perdraient du pouvoir d’achat ? Voilà l’explication.
Au total, les recettes fiscales nettes augmentent d’environ 6% pour une croissance autour de 2% : l’Etat prélève une part colossale sur les fruits de la croissance. Rappelons que le PIB devrait augmenter de 40 milliards, bon an mal an, et que la moitié de cette hausse est confisquée par la bureaucratie au pouvoir…
L’impôt sur le revenu bat des records
L’une des explications de cette hausse tient à la ponction record exercée par l’impôt sur le revenu : celui-ci produit 9 milliards de plus en un an, soit une hausse d’environ 10%.
Qui s’était aperçu qu’il payait 10% d’impôt sur le revenu en plus ? En tout cas, c’est la réalité du pays… Cette mesure frappe surtout la classe moyenne (si souvent moquée “parce qu’elle doit bien avoir les moyens de payer”). Le boulier énergétique profite lui aux plus défavorisés. Nous sommes à plein dans la Modern Monetary Theory, vantée par Klaus Schwab, qui préconise de lutter contre l’inflation en taxant les classes moyennes et en protégeant les ménages les moins favorisés.
L’impôt sur les sociétés augmente de 30%
Mais les records sont surtout battus par l’impôt sur les sociétés qui atteint un niveau assez inespéré pour le gouvernement. Il devrait rapport près de 60 milliards cette année, après avoir rapporté seulement 46 milliards en 2021. Là encore, la ponction est colossale, et devrait mettre sur la paille de nombreuses entreprises.
Une logique contracyclique
Alors que l’ensemble des autorités monétaires et financières annoncent une récession pour 2023, dont les premiers effets se font sentir, l’Etat macroniste fait donc le choix de ponctionner les ménages et les entreprises pour financer sa bureaucratie pléthorique (rappelons que la France devrait atteindre les 2 millions de fonctionnaires d’Etat en 2023 !)
Cette absence d’arbitrage sur les dépenses, que nous avons déjà épinglé au début du débat budgétaire, mettra ce pays à genoux.
Si vous voulez éviter la précarisation complète, pensez à lire nos conseils sur l’optimisation fiscale (publiés dans mon livre sur la Sécession), et ne vous laissez pas piéger par les illusoires optimisations immobilières, qui ne profitent qu’aux banques.
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