Malgré les réticences de la France et de l’Inde, les Nations unies ont acté, en mars 2022, la création de cette énième journée d’action. Avec cette résolution, l’Assemblée générale souhaite, par cette journée, réaffirmer « que le terrorisme et l’extrémisme violent […] ne peuvent ni ne doivent être associés à aucune religion » et prôner la tolérance. C’est donc naturellement que, lors d’un événement spécial, co-organisé ce 10 mars par le Pakistan, pour le lancement de cette journée contre l’islamophobie, António Guterres a déclaré son amour pour l’islam qui est, selon lui, une religion « de paix, de compassion et de bonté ». Il a également profité de la tribune pour saluer « la générosité » des pays musulmans vis-à-vis des migrants. Dans la même veine, Bilawal Bhutto Zardari, ministre des Affaires étrangères du Pakistan, s’est inquiété pour sa part que « depuis le 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle envers les musulmans […] n’ont fait que prendre des proportions endémiques ».
« Soft power frériste »
La reprise de la lutte contre l’islamophobie, concept juridiquement flou, par l’ONU n’a rien de neutre. Au contraire. Comme le résume Florence Bergeaud-Blackler, dans son enquête Le Frérisme et ses réseaux (Odile Jacob), « le victimisme – comprendre l’islamophobie – est devenu l’arme redoutable du soft power frériste pour faire plier les démocraties en les maintenant dans l’émotion permanente et aveuglante ». En effet, en revendiquant la lutte contre l’islamophobie, les Nations unies assument la sanctuarisation de l’islam et empêchent de fait toute critique contre les musulmans et leur religion. Tragiquement, l’ONU met un genou à terre devant l’islamisme radical.
Pour se rendre compte de l’influence de l’islam radical dans la création de cette Journée contre l’islamophobie, il suffit de regarder de plus près les promoteurs de ce projet. On trouve tout d’abord l’Organisation de la coopération islamique (OCI), parrain de la résolution depuis le début. Avec son Observatoire contre l’islamophobie, l’OCI est connue pour alimenter les accusations de blasphèmes et de haine anti-musulmans (caricatures de Mahomet, discours de Ratisbonne de Benoît XVI…). « L’OCI ne fait bien entendu aucun distinction entre discrimination envers les musulmans et critique de l’islam : […] si l’on atteint l’islam, on atteint le musulman », analyse Florence Bergeaud-Blackler. Or, pour rappel, dans sa déclaration du Caire, l’OCI, qui rappelons-le cherche à imposer le délit de blasphème, énonce par ailleurs que les droits de l’homme doivent être conformes à la charia.
Autre soutien de cette journée, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), proche de la mouvance frériste, applaudissait, dès mars 2022, l’adoption de la résolution par l’ONU. Pour cette première édition de la Journée internationale contre l’islamophobie, le collectif reprend sur ses réseaux sociaux le discours d’António Guterres et organise, ce 14 mars, une soirée spéciale sur cette thématique. Enfin, révélateur de l’influence frériste, dans une publication postée sur les réseaux sociaux de l’Agence européenne pour les droits fondamentaux, en amont de cette journée du 15 mars, seules des entités musulmanes appartenant à la sphère des Frères musulmans ont été mentionnées, souligne Florence Bergeaud-Blackler.
Triste ironie du sort, c’est précisément un 15 mars - date choisie par l’ONU en hommage aux victimes de l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande – que deux parachutistes français mouraient sous les balles de Mohammed Merah. Ce jour-là, désormais, sera dévolu à s’excuser devant un islam conquérant…
Clémence de Longraye
https://www.bvoltaire.fr/lonu-inaugure-la-premiere-journee-contre-lislamophobie-soumission/
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