vendredi 21 avril 2023

Italie, Royaume-Uni, Tunisie… ces pays qui osent parler de Grand Remplacement

 

 

La France prendra-t-elle, un jour, exemple sur ses voisins ? Italie, Royaume-Uni, Tunisie… ces pays semblent avoir pris conscience de l’enjeu majeur que représente l’immigration pour leur nation, et les déclarations des chefs d’État et ministres sur ce sujet se suivent, suscitant invariablement des levées de boucliers, notamment en France.

Dernière polémique en date, la déclaration du ministre italien Francesco Lollobrigida, proche du parti Fratelli d’Italia dirigé par Giorgia Meloni : « Nous ne pouvons pas nous résigner à l’idée d’un remplacement ethnique : les Italiens ont moins d’enfants, alors remplaçons-les par d’autres. Ce n’est pas la voie à suivre », a ainsi déclaré, ce mardi, celui qui est aussi le beau-frère du Premier ministre. Il n’en fallait pas plus pour émouvoir la gauche, la secrétaire démocrate du parti de centre gauche dénonçant des « propos répugnants » ayant « des relents de suprémacisme blanc ». Quelle horreur, en effet, que de vouloir conserver une identité italienne !

Le plus terrible, c’est que ce dérapage n’est pas à déplorer seulement en Italie. Le mois dernier, c’est en Tunisie que le président Kaïs Saïed provoquait le scandale, par des déclarations assez similaires. Le président a ainsi décrit l’immigration clandestine qui déferle sur la Tunisie comme une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie afin de la transformer en pays africain seulement et estomper son caractère arabo-musulman ». De même qu’en Italie, les œillères ne sont pas de mise dans les discours politiques. Dans ce pays comme dans l’autre, on craint la vague migratoire qui peut menacer son équilibre. Foin de la langue de bois employée en France ! Le Grand Remplacement, cette notion vilipendée chez nous, n’est plus un tabou chez eux. Au sommet même de l’État, les responsables l’utilisent et ils s’emploient vigoureusement à lutter contre ce fléau.

Outre-Manche, on constate la même tendance. Dans une déclaration à peu près concomitante à celle du président tunisien, le Premier ministre britannique expliquait, en mars dernier, que les immigrés clandestins ne pourraient plus demander l’asile, qu’ils ne pourraient en aucun cas bénéficier des aides sociales, qu’ils ne pourraient en appeler aux droits de l’homme et qu’il leur serait de toute façon impossible de demeurer sur le territoire britannique. Comme ses homologues, Rishi Sunak se montre intraitable en paroles… mais aussi en actes !

Ainsi un accord migratoire a-t-il été conclu entre notre pays et la Grande-Bretagne, visant à ce que la France lutte contre l’immigration dans le nord du pays, fasse la guerre aux passeurs, construise un centre de rétention pour les clandestins… contre 200 millions d’euros de la part du Royaume-Uni ! Voilà nos amis tranquilles, tandis que la France, moyennant compensation financière, continuera à se débattre contre les arrivées toujours plus nombreuses de migrants illégaux. Pratique, non ? En Tunisie, des mesures concrètes ont également été prises et les expulsions ont d’ores et déjà commencé : des centaines d’Ivoiriens et de Guinéens ont ainsi pris un vol retour vers leurs pays, après les propos de Kaïs Saïed promettant qu’il n’était pas question « de laisser quiconque en situation illégale rester en Tunisie ». Si c’est impossible, comme on nous le martèle en France, pourquoi d’autres y arrivent-ils donc ?

Et en France ? En France, on nous a promis que 100 % des OQTF seraient appliquées. Passer de 5,7 % d’exécutions (chiffre pour l’année 2021) à 100 %, voilà qui devrait en effet être un jeu d’enfant. En France, on nous a promis une loi immigration : un « texte ferme contre l’immigration irrégulière » dont la France a « besoin », plaidait Gérald Darmanin, le mois dernier. Il faut croire que l’urgence demeure modérée, si l’on en juge le report et le découpage prévu du texte en question. En France, le nombre d’entrées sur le territoire explose tous les ans, occasionnant des dépenses entre 20 et 33 milliards d’euros chaque année. Mais en France, il faut réformer les retraites…

Marie-Camille Le Conte

Tribune reprise de Boulevard Voltaire

https://fr.novopress.info/230771/italie-royaume-uni-tunisie-ces-pays-qui-osent-parler-de-grand-remplacement/

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