Oui, il faudrait, à ce propos, savoir comment Sandrine Rousseau a fait pour se transporter jusque sur le lieu de cette contestation où étaient présents, comme à Sainte Soline et partout où il s’agit de dire “non”, Les soulèvements de la terre, la Confédération paysanne, Extinction rébellion… Et obtenir quelques informations sur le type de sentier, probablement muletier, qui fut emprunté par l’égérie ultramédiatisée des mouvements écologistes. Laquelle qualifiait ce projet d’un “autre temps” et appelait à “se libérer d’un système productiviste…”
Il faudrait également savoir à bord de quel engin motorisé, à vent, à vapeur ou électrifié, l’enseignante parlementaire a pu rejoindre ses frères d’armes, eux-mêmes souvent véhiculés par des fourgons ou des camions reconnaissables à leurs panaches de fumée. À moins qu’il ne s’agisse de véhicules tout aussi encombrants, conduits par des retraités, écharpe rouge nouée autour du cou, barbe en collier, lunettes rondes sur le nez et trois tours d’Europe dument attestés sur la vitre arrière de leurs camping-cars bien proprets.
Le développement économique : sacrilège suprême
Mais revenons à cette portion d’autoroute dont la nécessité ne fait pourtant aucun doute puisqu’elle permettra de désenclaver l’axe Castres-Toulouse desservi jusqu’ici par une nationale réputée très accidentogène.
Et ce, au sein d’un territoire (Castres-Mazamet) qui nécessite un regain d’attractivité afin d’attirer de nouveaux investisseurs et relancer l’emploi. Une notion qui échappe peut-être à celle qui revendique le “droit à la paresse”, mais qui demeure vitale pour tous ceux qui doivent emprunter les axes routiers afin de se rendre au boulot (un gros mot), de développer leur compétitivité (un outrage), leur productivité (une infamie), de dégager des résultats (un blasphème) de pouvoir vivre de leurs métiers (une ignominie). Et voilà, sacrilège suprême, que les promoteurs du développement économique proposent une réduction de 25 minutes du temps de trajet entre Castres et Toulouse, estimé à plus d’une heure actuellement. Soit 50 minutes chaque jour, gagnées par ceux qui font l’aller-retour, parmi lesquels routiers, artisans, agriculteurs, commerçants, soignants, représentants, pompiers, ambulanciers… Et tous ceux qui, désolé Madame Rousseau, ont encore besoin de se déplacer pour pouvoir travailler et payer les impôts qui financent votre indemnité de députée.
Précisons que les manifestants s’étaient réunis devant le siège du Groupe Pierre Fabre, favorable au projet d’extension. Pierre Fabre qui, rappelons-le tout de même, est connu pour être l’un des plus importants employeurs de la région (encore un indésirable).
Reste à savoir comment et après avoir fourni, dans un dossier de 9 000 pages, les garanties aux multiples compensations environnementales, les pouvoirs publics et les collectivités territoriales vont gérer cette situation.
Sachant que, selon un sondage Odoxa, 75 % de la population locale est favorable à ce projet. De quel côté va pencher le débat d’idées ? Qui sera soutenu par les politiciens de service ? Les écologistes utiles dans les urnes dès qu’adviennent les suffrages printaniers ou les usagers acteurs du développement économique et du maintien de nos activités ?
https://by-jipp.blogspot.com/2023/04/lautoroute-lusager-lactiviste-et-la.html
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